– Macky Sall va devoir faire vite s’il veut éviter à son parti une implosion dans le département de Pikine. Les jeunes de l’Alliance pour la République (Apr) de Pikine se livrent une guerre sans merci depuis l’installation de leur bureau national provisoire. Pis, des plaintes ont été déposées à la police contre certains jeunes accusés d’avoir agressé leurs « frères » de parti.
La crise s’accentue dans les rangs des instances de jeunes de l’Alliance pour la République (Apr) de Macky Sall. A Pikine, c’est d’ailleurs au niveau de la police que les comptes vont devoir se solder. C’est en tout cas la conséquence de trois plaintes déposées au commissaire suite à des incidents notés lors d’un meeting présidé, la semaine dernière à Dalifort, par Macky Sall.
Tout est parti d’une conférence de presse tenue par un groupe de jeunes dirigé par Oumar Ndoye, membre du Conseil municipal de Pikine Est. Conférence de presse au cours de laquelle l’installation du bureau provisoire national des jeunes de l’Apr a été dénoncée. Parce que, pour ces jeunes, cette installation n’a pas été faite dans les règles de l’art, la base n’ayant pas été, selon eux, consultée.
Vendredi, une rencontre de réconciliation a été convoquée afin d’arrondir les angles. Mais le camp d’Oumar Ndoye a tenu à rappeler le pourquoi de leur sortie contre Macky Sall et la direction de leur parti. Non sans revenir sur les bagarres qui ont suivi le meeting que Macky Sall a présidé samedi dernier à Dalifort.
Seulement, Oumar Ndoye révèle que son camp a déposé trois plaintes pour agression et tentative d’agression. « Nous avons été victimes d’agression. On nous a interdit l’accès au meeting du parti à Dalifort. Nous avons voulu assister au meeting, mais on nous a refusé l’accès. Ce qui a engendré des attaques contre nos personnes. C’est pourquoi nous avons porté plainte », a indiqué Fatou Tambédou, membre du camp des contestataires. D’ailleurs, révèle-t-on, le sieur Oumar Ndoye a joint à sa plainte une incapacité temporaire de travail de 21 jours.
Mais cette sortie n’est pas pour plaire à l’autre camp. Et c’est Rokhaya Diouf qui sonne la charge. Et c’est pour dire : « Moi, j’ai peur de certaines sorties qui n’honorent pas le parti. Car on ne peut pas aimer son parti et faire des sorties comme ça. » Avant de poursuivre : « Les gens se chamaillent pour rien alors que l’urgence est ailleurs. » Et le jeune Pape Ndong de déplorer la violence et les attaques contre Macky Sall. « Aujourd’hui, le débat devrait être ailleurs, c’est-à-dire renforcer l’unité et la concertation autour de Bennoo Siggil Senegaal. »
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