Les leçons d’une pandémie. ( Par Wagane Faye)

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La situation du Sénégal, de l’Afrique dans l’ordre mondial en 2020 mérite qu’on s’y arrête un peu . Pour une analyse concrète , une attitude à tenir et, le cas échéant, parler de demain. Parce qu’on est déjà demain.

Le Sénégal négocie, maintenant, un virage qui exige beaucoup de prudence. Parce que la Nation a toujours, et depuis le XVIeme siècle, subi des agressions qui ont freiné son évolution.
D’aucuns pensaient qu’avec l’autodétermination, par exemple, les populations allaient gagner en émancipation. Pour, enfin, se libérer de l’aliénation et de l’exploitation sous toutes leurs formes. Seulement, l’état actuel de la Nation montre , démontre et prouve que l’État a emprunté, de 1962 à nos jours, une voie sans issue. Et, d’ailleurs, le contexte actuel confirme le fait que ladite Nation, malheureusement, continue de subir la mal gouvernance.
En somme, la persistance de la pratique ininterrompue de la mal gouvernance empêche le développement national, perpétue l’accentuation de l’inaction de la jeunesse. Et freine , de manière effective, toutes les transformations programmées au travers des configurations conçues entre 1962 et 2020.
Mieux, les pré requis obtenus au cours du XXéme siècle dans les domaines culturel , citoyen et de la croyance sont fortement menacés. De même les acquis réalisés subissent une dégradation terrible dont les effets induits sont révélés par la régression continue du social national.
Une Nation , du reste, confrontée avec

  • Un social collectif régressif
    *Une bureaucratie étouffante
    *Une montée de l’incroyance
  • Un diktat rampant des moralités variables

craint , certes, une pandémie ou une guerre. Mais l’état de sous développement permanent la maintient , de toute évidence, dans une situation pire.
L’Afrique et le Sénégal vivent, avec la colonisation et la néo colonisation, un désert.

L’endurance vers l’oasis

l’Afrique traverse la pandémie avec endurance parce que l’exploitation dont elle est victime est pire qu’une épidémie.
Les phénomènes ci après ont toujours été vécus avec endurance.

  • L’esclavage
  • Le commerce triangulaire
  • La colonisation
  • L’exode des cerveaux
  • L’hégémonisme des puissances d’argent
  • L’exploitation des ressources du continent.
    Seulement, les Africaines et les Africains entendent, en ce siècle, quitter le désert et aller , avec détermination, vers l’oasis.
    Donc le degré atteint en conscience politique en Afrique impose à son peuple l’encadrement d’un patriotisme économique pour pouvoir hâter le développement du continent. Faire tomber toutes les barrières qui empêchent l’essor économique , l’intégration politique africaine. Et, surtout, supprimer les procédés qui maintiennent le continent africain dans la dépendance.
    Enfin, la balkanisation de l’Afrique, en tant que ligne d’action de l’Occident, ne peut plus prospérer. Dans la mesure où l’incubation politique opérée au cours du XXéme siècle a atteint, maintenant, son terme. Et invite l’Union Africaine à conduire les transformations exigées par le continent. C’est à dire mettre en place des institutions et des systèmes qui sont de nature à encadrer son développement.
    Tous les États africains doivent, en cette année 2020, quitter l’Organisation des Nations Unies.

2020 après 1960

2020 doit marquer, en Afrique, la fin des liens de dépendance. Pour offrir à son peuple une opportunité fascinante de résister à l’offensive des ébranleurs et à prendre, maintenant, son destin en mains.
Heureusement (?) la survenue d’une pandémie vient confirmer le fait que la Chine, au travers de la Route de la Soie, a réussi à concrétiser une utopie. Aussi n’ a-t-on pas démythifié l’énigme ou l’hégémonie occidental ?
Toutes les guerres connues pendant le XXéme siècle doivent être, aujourd’hui, rangées au musée de l’oubli.
Peut être que d’autres déterminants en géopolitique ou en géostratégie devraient, sauf erreur, être préconçus pour qualifier et valider la relation internationale.
Le monde dans sa totalité, sauf la Chine, doit engager une mue parfaite. Et l’Afrique, à son tour, restaurera sa dimension. Comme Cheikh Anta Diop , dans sa vision de génie , l’avait demandé.
D’ailleurs la pandémie est venue à point nommé et l’Afrique a su , cahin caha, survivre pendant tout le XXéme siècle. Bien que devant se battre contre une conflictualité entretenue par l’Occident.
Le départ de Amadou Makhtar Mbow de l’UNESCO relevait de l’expression d’un bras de fer imposé par les USA. L’élimination de Khadafi, la surenchère développée par Trump visant l’OMS confirment un autre ordre mondial en gestation.

Wagane Faye
Professeur d’Anglais
E-mail : [email protected]

1 COMMENTAIRE

  1. vous ne mettez pas suffisamment l’accent lépidémie et sur la gouvernance de nos pays. de plus pour moi, dans la plupart de nos pays nya pas suffisamment de données pour montrer la vraie réalité, ya beaucoup de pays où nya pas assez de dépistage pour montrer vraiment ce qui se passe …

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