Le Sénégal est relativement un petit pays qui, par le hasard de l’histoire et de la géographie, peut se targuer d’avoir un grand peuple. Oui, pour une fois, soyons nos propres griots et célébrons le courage de nos compatriotes qui ont inscrit le 23 juin dans les annales de l’histoire d’un Sénégal qui dit non comme Niani ! Cette marche du refus a mené à la destitution par les urnes des fossoyeurs de la République et à l’élection du Président Macky Sall le 25 mars.
Ne nous nous arrêtons pas en si bon chemin !
Continuons à scruter l’horizon radieux de notre destin et croyons ce dimanche au potentiel illimité de notre pays! Refusons le fatalisme et le statu quo et mettons les Wadolatres du PDS et les néo-Wadophobes de Benno Bokk GIS GIS, hors compétition, une bonne fois pour toute !
Continuons la marche du vrai changement et de l’espoir en votant Benno Bokk Yaakaar!
En effet, le 1er juillet 2012 constitue à n’en pas douter, le prolongement paisible mais lourd de conséquences des évènements du 23 juin. L’objectif est de rassembler les piliers manquants à l’édification de notre République avec une assemblée nationale à l’écoute du peuple. Notre vote du dimanche s’inscrit dans la logique de la restauration de notre République que nous avons entamée depuis la tentative de confiscation de nos institutions par Wade, il y a tout juste un an. Il nous appartient ainsi d’être conscients du véritable défi des législatives afin d’envoyer à l’hémicycle des hommes et des femmes à la dimension des aspirations du nouveau type de Sénégalais.
Le fatalisme serait de laisser revenir le gangstérisme de l’ère Wade et d’élire ses ex-ministres et autres ex-compagnons qui veulent se maquiller de vertu pour se recycler en moins de trois mois en immaculés. Ceux qui se disent dissidents et qui prétendent avoir la même vision, Bokk Gis Gis, pour représenter le peuple, sont les mêmes que le peuple a appelé à la démission depuis le 23 juin 2011. Bokk Gis Gis, comme le PDS ont eu douze années pour nous livrer la seule vision bana-bana du Sénégal qu’ils avait. La badollocratie qui a présidé au bradage de notre pays sur la route de la soie ou encore sous le turban de l’Arabie. Les monuments des forfaits commis s’appellent oil libya et Chinatown centenaire ! Les tours Khadafi, eux ne verront jamais le jour, car Wade, pour probablement sceller un autre deal avec Sarko, avait décidé de faire un détour solitaire à Benghazi.
Bokk Gis Gis ou PDS nouvelle formule, c’est la monotonie de l’unicité d’une vision, le fatalisme d’un destin qui se meurt dans le slogan creux d’une absence de projet. Il n’y a ni gymnastique intellectuelle ni bon sens politique qui puisse défendre le vide et le danger de Bokk Gis Gis. Le PDS et Bokk Gis Gis ont en commun le passif d’une gestion calamiteuse de notre pays, et les envoyer à l’assemblée nationale, équivaudrait à récompenser la médiocrité et le gangstérisme.
C’est pourquoi, ne serait-ce que sur le plan conceptuel des groupes de partis, l’alternative reste Benno Bokk Yaakaar. Autant BBY est une coalescence d’idées diverses qui nourrissent un espoir pour son pays, autant Bokk GIS GIS et le PDS sont en soi un statu quo suicidaire pour le progrès de la République. Autant Benno Bokk Yaakaar est une convergence citoyenne qui veut perpétuer le mouvement du 23 juin et pérenniser l’éthique, autant Bokk Gis Gis et le PDS à l’assemblée constitueraient une caution coupable à l’impunité de ceux qui, jusqu’à preuve du contraire, ont pillé nos ressources.
Ainsi, pour le 1er juillet, il s’agira de choisir entre la diversité, la richesse des idées dans la convergence citoyenne qu’est Benno Bokk Yaakaar et le gangstérisme politico-financier qui nous a laissé dans les abysses.
Les enjeux politiques du 1er juillet doivent susciter un engouement citoyen si nous voulons perpétuer l’esprit du 23 juin.
Dr. Moussa Sow
Maître de Conférences en Littérature et cinéma africains
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