Les annonceurs recherchent moins les invincibles que ceux qui drainent les foules. Si un lutteur réunit ces deux qualités, il est assuré de voir sa cote demeurer au sommet à la bourse des valeurs de l’arène.
Il y a au moins deux catégories de champions dans l’arène : il y a ceux dont la popularité est fonction de leurs performances et ceux dont la cote ne dépend pas forcément de leurs résultats. Les seconds sont les plus bancables auprès des annonceurs, qui ne sont intéressés que par les lutteurs qui, sur la durée, savent faire foule. Avec les premiers, le pire peut arriver aussi vite que le meilleur. «Le sponsor ne s’intéresse qu’aux lutteurs qui drainent un grand public, fait remarquer Gaston Mbengue, l’un des promoteurs les plus réputés de l’arène. Il y a des lutteurs qui rendent l’événement beaucoup plus attractifs, et les sponsors aiment cela». Peu d’athlètes ont cette qualité. Et les meilleurs dans ce registre ne sont pas toujours ceux que l’on croit.
Il y a les incontournables du moment. Ceux dont les noms reviennent souvent dans la bouche des spécialistes de la lutte et du marketing-sponsoring : «Balla Gaye 2, Modou Lô, Eumeu Sène et Tapha Tine sont actuellement les plus cotés», selon le promoteur Assane Ndiaye. Gaston Mbengue, qui remplace Tapha Tine par Yékini dans son Big four, est d’accord avec son collègue sur les trois premiers. «Mais, s’est empressé d’ajouter le patron de Gaston productions, ce ne sont pas tous les grands lutteurs qui drainent du public. Je ne citerai pas de noms pour ne pas les frustrer. Ce que je peux dire c’est que des espoirs comme Siteu, Ama Baldé, Boy Niang et Malick Niang, remplissent les stades mieux que certains grands».
Pour un annonceur qui cherche de la visibilité, qu’importe si le lutteur est marqué «ténor» ou «espoir», «Vip» ou «basse classe». L’essentiel, c’est d’avoir la gueule pour remplir Demba Diop ou le stadfium Iba Mar Diop, lors des après-midi de lutte. Mais, ce n’est pas tout. Il ne suffit pas pour un lutteur d’avoir de la notoriété pour espérer attirer les entreprises désireuses de faire leur promotion dans l’arène. Il faut avoir une image policée, politiquement correcte, en tous cas, une réputation qui corresponde avec l’esprit que cultive l’annonceur. «L’entreprise cherche une visibilité et un support fort et pertinent pour exposer son produit, avise Meïssa Babou, un spécialiste en marketing. Le support est tout autant important que son caractère et sa personnalité. Lesquels vont influencer le produit et l’entreprise. Ce sont les mêmes caractères du lutteur qui sont transposés sur le produit. Et dans ce cas, l’entreprise est obligée de chercher un lutteur qui à la cote, une haute moralité et une forte notoriété».
Babou trouve ses qualités chez Balla Gaye 2, Eumeu Sène et Modou Lô qui sont, de son point de vue, «les trois lutteurs qui intéressent le plus les sponsors». Cependant, précise le spécialiste en marketing, chacun de ses lutteurs peut se targuer d’un avantage concurrentiel qui le différencie des autres et entretient sa cote auprès des annonceurs.
MEISSA BABOU, SPECIALISTE EN MARKETING » Les plus demandés sont… »
Le spécialiste en marketing estime que Balla Gaye 2, Eumeu Sène et Modou Lô sont les plus cotés. Et que Zoss et Siteu, à leur façon, ne sont pas en reste. Décryptage.
BALLA GAYE 2 : Le crack
«Pour ses performances, notamment celle, inédite, d’avoir battu Yékini. Il y a aussi sa rigueur et son courage, qui font qu’il est une très bonne référence dans l’arène. Comme l’était Tyson, en son temps».
MODOU LO : Le chouchou
«Pour sa popularité tout court. Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, on reconnaît qu’il est populaire. C’est une caractéristique chez lui. C’est peut-être un don de Dieu, puisqu’il ne doit pas sa popularité à son palmarès, qui n’est pas extraordinaire».
EUMEU SENE : Le Roc
«Pour sa persévérance et son courage. Lors de son combat contre Gris Bordeaux, il s’est imposé, malgré les nombreux coups qu’il a reçus. Il a aussi battu le «géant» Balla Gaye 2. Donc, il a un parcours naturel, grâce son travail».
ZOSS : «L’instruit»
«Parce qu’il est considéré comme le plus instruit des lutteurs. Lui au moins, il sait lire et écrire et parle beaucoup mieux que beaucoup d’autres lutteurs. Ce qui fait que certaines Ong le préfèrent aux autres lutteurs, plus que Balla Gaye 2 même».
SITEU : El phénoméno !
«Parce qu’il est un phénomène et que le sponsor cherche parfois du sensationnel. Ce n’est pas parce qu’on est un ténor qu’on devient automatiquement un bon vecteur de communication».
TAPHA TINE : Pschiiit !
«Pour avoir affronter un adversaire de haut niveau. Il avait la cote, tout simplement, parce qu’il devait lutter contre Balla Gaye 2. Ce dernier l’a tiré vers le haut, il ne faut pas l’oublier. Tapha Tine n’avait pas une notoriété aussi grande, il a tout simplement bénéficié de l’envergure de son vis-à-vis. Malheureusement, il est tombé et c’est clair que pour lui ce sera la déche».
Yékini et Tyson, des cas à part
Auprès des annonceurs, les plus forts ne sont pas toujours les lutteurs que l’on croit. Sur les trois spécialistes interrogés dans ce dossier, seul Gaston Mbengue a cité Yékini, parmi les lutteurs les plus cotés à la bourse des valeurs. Ceux qui font tourner la tête aux annonceurs. Sa chute contre Balla Gaye 2 et sa longue absence de l’arène en sont, peut-être, pour quelque chose. Tyson, par contre, n’apparaît nulle part dans le hit-parade. Pourtant, dans les colonnes de Tout le sport, Aziz Ndiaye, qui a ficelé son combat avec Gris Bordeaux, le présentait comme un lutteur chouchouté par les sponsors. Ce qui l’a certainement poussé à lui proposer, face aux Fassois, un cachet plus important. 120 millions d’après la presse. Difficile de le croire, quand on sait que le leader de la Génération Boul falé a enregistré 5 défaites et n’a pas soulevé les foules, lors de ces dernières sorties. Autant dire qu’une page se tourne.
Christine Mendy
rewmi.com
balla gaye est le plus populaire de tous et de tres loin,parce que tous les lutteurs qui auront la chance de lutter contre lui verront leur cote monter en fleche,le cas de tapha tine,parce que regroupant tous les suporters de euma,de modou lo,de yekini et ses propres suporters,vous verrez l’annee prochaine si bombardier a la chance de lutter contre lui,donc en conclusion pour les annonceurs,la visibilitée c’est balla,et en plus à lui seule il fait monter l’adrenaline,il peut vendre son combat,contairement au combat de euma modou