Xalima news – Les organisations de défense des droits humains, particulièrement celles des femmes, n’en reviennent pas de l’excès de zèle qui prévaut dans les plus hautes instances de décision de notre pays. Lors de leur point de presse, les femmes ont manifesté toute leur désolation face au non respect des règles paritaires, après l’élection des listes locales où la parité était pourtant de rigueur pour la plupart. «Le Sénégal est en train de connaître un net recul démocratique à travers les prises de position de ses fils et filles contre la parité. Position matérialisée par le refus systématique de certaines collectivités locales à faire appliquer la parité dans les bureaux et commission», dénonce Odile Ndoumbé Faye, porte-parole du jour.
Cette dernière souligne le non respect de la parité dans plusieurs conseils municipaux et départementaux, notamment à Foundiougne, à Kolda et Sédhiou dont les résultats des choix restent à confirmer. Elle parle donc de violations flagrantes de la loi et appelle les autorités compétentes à sévir pour le respect de nos instruments juridiques. Pour Mariam Coulibaly, il est temps que ces violations cessent pour de bon, et que les Sénégalais sachent que la femme doit occuper, elle aussi, de grands postes de responsabilité. Ces femmes de la société civile se disent prête à accompagner toutes les personnes qui voudront intenter une procédure judiciaire ou un recours contre le non respect des dispositifs paritaires dans les 602 collectivités. Elles déplorent également le fait que ceux qui sont chargés de veiller au respect de la parité sont ceux qui, aujourd’hui, violent la loi. Conscients de la chance infime donnée à la femme pour s’épanouir au milieu des hommes, ces femmes ont cité le cas de la liste de Touba et celui de l’ex- Premier ministre Aminata Touré qui, selon elles, n’avait aucune chance de remporter les élections locales devant tous ces hommes.
Source: L’As
