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Les pantomimes d’un « candidat président » (Par Ibrahima Thiam)

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Le président Macky Sall vient de boucler une tournée à caractère économique dans les régions visant à inaugurer ses « nombreuses réalisations ». L’initiative fait, à juste titre, grincer les dents de l’opposition, qui affirme que le président de la république fait une campagne électorale déguisée, aux frais de l’État.
J’adhère totalement à cette critique.
Il est en effet curieux d’effectuer cette tournée “des popotes” à ce moment précis et celle-ci relève à l’évidence d’une action de propagande, qui fait suite aux malheureux événements du mois de mars dernier.
A l’évidence, le président Macky Sall n’entend pas renoncer à se présenter aux prochaines élections présidentielles pour un troisième mandat. Il croit, en dépit de
toute logique, qu’il peut encore rempiler comme l’ont tenté et réussi les présidents guinéen et ivoirien. Ces dirigeants autocrates n’acceptent pas de passer la main au
terme de deux mandats, malgré souvent leur engagement à le faire, et continuent de monopoliser le pouvoir.
Les partisans de Macky Sall ne veulent pas admettre qu’un troisième mandat est, non seulement illégal, mais inacceptable par le peuple sénégalais. Je les laisse disserter sur leur sujet favori d’un possible second quinquennat de leur leader. Il est permis de rêver depuis des salons feutrés, déconnectés qu’ils sont des réalités socio-économiques et des difficultés quotidiennes rencontrées par nos concitoyens du fait de la gouvernance calamiteuse de leur champion.
Je tiens également à condamner fermement la propension à faire usage de la violence physique lors des manifestations et ce, en dépit de toutes procédures formelles. Nous constatons un goût prononcé pour la violence, de la part des acteurs politiques, et parfois religieux. La paix civile est menacée avec la prolifération de nervis, ou d’une garde prétorienne transformée en supplétifs de la sécurité publique, lors des déplacements du chef de l’État. Cette dénonciation vaut aussi pour les services d’ordre musclés de quelques leaders politiques d’opposition ainsi que de milices maraboutiques armées.
Le Sénégal peut être en danger si la gendarmerie et la police abandonnent le terrain de la sécurité publique à des bandes armées.
En tant que président du mouvement d’opposition “Un autre Avenir”, je m’interdis de recourir à de tels procédés indignes de la démocratie que j’entends servir et
représenter.
Ibrahima Thiam, Président du movement “Un Autre Avenir”.

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