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Les salons de coiffure en mode nuit blanche

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Trois jours, avant la fête de la Korité (aïd al fitr), les salons de coiffure abritent du monde. Quand quelques coiffeuses se contentent de donner des tickets aux clientes pour avoir une place pour se tresser, d’autres se contentent de passer la nuit dans les salons, histoire de se faire belles.

A quelques jours de la fête de korité, les salons de coiffure retrouvent du monde. L’ambiance est particulière. Devant les quelques salons exploités, le constat est le même, ça se bouscule. Les rangs devant les salons, les tickets remis aux clients pour avoir une place pour se coiffer.

Madame Dione, une coiffeuse rencontrée à la Patte d’Oie, nous en dit plus. Le «keex keex» (éclats de rires) des clientes, des posters de certains modèles, des bouteilles de shampooing sur la table, des boites de maquillage, des boites remplis de crayon noir, rouge, mauve entres autres « …

Trouvée avec d’autres filles en attente de se faire coiffer, cette jeune dame au teint clair, habillée en pagne teinté tresse une fille. «Nous sommes obligées de rentrer tardivement avec l’approche de la fête. Et : «actuellement, les enfants viennent en masse pour se faire coiffer. Ya d’autres aussi qui passent pour se défriser en attendant le jour j ou bien à deux jours de l’événement », a-t-elle souligné, le visage souriant.

Cap sur la cité Soprim. Ici, les clientes se contentent pas de se coucher sur les fauteuils pour attendre leur tour. Dans une ambiance calme et la faim qui les tenaillent en cette période de ramadan, on entend à peine leurs voix. Interpellée sur sa présence dans le salon, une fille, d’une vingtaine d’années, assise par terre en train de se faire tresser explique, un sourire en coin : «depuis une semaine, j’ai pris un rendez-vous, pour ne pas passer la nuit comme l’année dernière».

Fatou, abonde le même sens. «Moi, je n’ai pas assez de temps. De ce fait, après avoir préparé le repas, je me précipite pour aller me faire des tresses américaines».

A quelques kilomètres, à Castor, l’ambiance est particulière et perceptible. Ce salon est composé d’un salon de couture, coiffure et esthétique. Cette quarantaine au boubou «tioup» (teinté) est venue se faire tatouer les ongles. Madame Diouf, baillant de temps en temps, ne s’attarde pas à prendre la parole.

«Après avoir jeûné pendant 30 jours, j’ai le droit de me faire belle ». Et de poursuivre : «je suis là pour me tatouer les ongles des pieds et faire quelques fantaisies sur ma main».

A coté de cette femme, une autre jeune fille suit la même mouvance. «Depuis ce matin, je fais le rang comme toutes les autres, car je passe la fête chez ma belle famille», souligne t-elle.

Quant à Salif, ce jeune coiffeur, rencontré dans les parages, estime le contraire. «Les hommes viennent petit à petit en cette veille de fête. Et de poursuivre : «mais, vous savez que les hommes n’ont pas ce probléme, ils peuvent même venir le jour j pour se raser» a t-il dit, couchait sur une des chaises, sa petite table remplie de rasoirs et de poudre bébé.

Le tatouage très prisé

Au marché Gueule tapée (banlieue dakaroise), les filles en particulier, adhérent aux tatouages au niveau des ongles, les pieds, mais aussi sur le corps entres autres…

Nabou Diagne, étudiante en droit explique que « les prix pour se faire tatouer sont à la portée de tout le monde. Avec 2OO f cfa, on peut me tatouer les ongles de ma main ». Interpellé sur le même sujet, Abdou, le tatoueur, se frotte les mains en cette veille de fête. Trouvé avec des colorants, une bouteille d’eau, une feuille contenant des modèles de tatouage, du coton, des espèces d’aiguilles relève qu’ «en cette veille de fête, les filles viennent en masse pour se faire tatouer. Et il poursuit : «c’est le baay défaar yalla »(les prix sont à la portée de tous)».

1 COMMENTAIRE

  1. La race humaine est composée de plusieurs groupes, nous dit-on ! Il y a des noirs, des blancs, des jaunes et des rouges.
    Nous, peuples noirs, sommes les seuls à ne pas nous contenter de la texture de cheveux dont la nature nous a dotés. Selon une étude menée par des Suédois, 95% des femmes noires d’Afrique se font poser des cheveux issus d’Europe d’Asie ou d’Amérique parce qu’elles ne se sentiraient pas belles sans avoir une « tête greffée » (c’est l’expression utilisée).
    Toujours dans la même étude, les Chinois, les indiens font des chiffres d’affaires à rendre jaloux de grands industriels qui s’activent dans d’autres secteurs pourtant plus utiles au développement du Continent. Ils ont raison !
    Ceux qui ont réussi à mettre dans la tête de nos femmes qu’elles ne peuvent être belles sans greffage nous ont fait la plus grande injure depuis l’esclavage!
    C’est mon avis !

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