Les sénégalais peuvent vivre avec le coronavirus, selon Aliou Balde, prof au lycée Blaise Diagne

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Xalimanews- Le président de la République avait dit, dans son discours du 11 mai dernier, qu’il fallait vivre avec le coronavirus et que les sénégalais devaient en être conscient et faire avec tout en respectant les mesures barrières. Cette invite a été actée le 04 juin dernier avec la décision d’assouplir les mesures dans le cadre de la lutte contre le virus. Et c’est dans cet optique que Xalima a initié la rubrique « Comment Vivre avec le coronavirus » pour recueillir les avis des uns et des autres. Les sénégalais, tous secteurs confondus, peuvent intervenir et donner leurs avis sur comment il faut reprendre ses activités tout en évitant la propagation de la covid19.

Et pour le premier numéro, c’est M. Aliou Baldé, professeur de Sciences de la vie et de la terre au lycée Blaise Diagne qui partage avec nous son avis sur cette situation.
Le coronavirus est une maladie qui, contrairement, aux autres zones, n’a pas fait de dégâts en Afrique Subsaharienne. Ce constat est de M. Alioune Baldé, professeur de Science de la vie et de la terre: « Nous sommes au début du mois depuis le début du coronavirus au Sénégal. La maladie a évolué et nous rendons grâce à Dieu parce que la situation n’est pas du tout la même avec ce qui se passe ailleurs. La situation en Afrique au sud du Sahara n’est pas trop alarmante par rapport aux prévisions de l’OMS qui sont terrifiantes et inquiétantes. C’est une maladie qui a fait beaucoup plus peur que de mal. Si nous regardons les statistiques annoncées nous verrons que nous avons un pourcentage de décès de moins de 1% au terme des trois mois de contamination alors qu’ailleurs nous avons des centaines voire des milliers de décès par jour. La situation n’est pas aussi alarmate », indique-t-il avant de préciser que la maladie existe bel et bien au Sénégal; mais, ajoute-t-il,  » force est de constater qu’il ne fait pas mal. Le pourcentage de décès est extrêmement faible ».

Un autre fait qu’il tient à préciser, c’est la vitesse à laquelle les gens guérissent de la maladie au Sénégal:  » il y’en a beaucoup qui tombent malade et qui ne se déclarent pas et guérissent et il y’a en qui sont testés positif et qui sont hospitalisés et généralement ils guerissent ». Fort de ce constat, il dira que la maladie ne tue pas comparée aux autres pathologies comme l’hépatite B et le paludisme:  » ce sont des maladies qui tuent beaucoup plus que le coronavirus. Les statistiques qu’ils sont en train de donner tous les jours, s’ils le faisaient pour le paludisme, entre juillet et octobre (ce qui fait exactement trois mois ) vous verrez qu’il n’y aura même pas photo entre ces deux maladies », dit-il.

Pour lui, vivre avec le virus est plus qu’une évidence pour le Sénégal au vu de ce qu’il a argumenté plus haut: « nous devons vivre avec le virus. Ailleurs c’est encore beaucoup plus grave et les gens sont en train de déconfiner parcequ’ils savent que c’est un virus qui est venu cette année et on n’a pas encore de médicament. D’ailleurs, on vit avec le virus depuis les premiers instants de contamination », dit-il avant de relever un point par rapport à ceux qui vivent au bord de la mer: « si on remarque les populations qui sont au bord de la mer sont ceux qui sont les plus touchées c’est à cause de l’humidité, le virus résiste beaucoup plus longtemps à l’air quand c’est humide et quand il fait un peu froid », tient-t-il à préciser.

Ce professeur du lycée Blaise Diagne de Dakar trouve qu’il n’y a pas péril en la demeure si l’on reprend les activités puisque l’économie est au ralenti et la maladie ne sévit pas ici comme c’est le cas ailleurs: « le virus on est obligés de vivre avec et continuer nos activités. D’ailleurs les mesures barrières dont les gens parlent, beaucoup de nos compatriotes, même s’ils savent que la maladie est là, ils ne les respectent pas parce que malgré les annonces qui font peur, il n’y a pas cette hantise de la population, il n’y pas de fosses communes. La preuve les gens chantent contre le coronavirus et s’ils avaient peur ils ne le feraient pas ».

M. Baldé croit dur comme fer que quand la covid19 aura terminé sa mission elle s’en ira sous forme d’épidémie ou bien elle va rester avec nous sous forme endémique: « c’est une question de responsabilité parce que les autorités ne peuvent pas, à elles seules, prendre en charge cette maladie. Ce sont les populations qui doivent prendre leurs responsabilités. Même au niveau des marchés les gens vivent comme si de rien n’était. Mais il faut savoir qu’avec les mesures barrières ou pas , le virus va se propager parce qu’il est dans la population et son mode de propagation se fait par l’air. Le jour où il n’y a aura plus de contamination il va partir et s’il persiste il sera une endémie et on sera obligé de vivre avec », argumente-t-il avant de donner l’exemple des pays développés: « ailleurs, le plateau médical est beaucoup plus relevé avec des médecins hyper qualifiés et pourtant la maladie se propage à une vitesse vertigineuse et fait des milliers de décès. Je ne pense pas qu’il y ait un comportement particulier pour stopper la propagation de la covid19. Il faut continuer à respecter les mesures barrières », précise M. Baldé.

3 Commentaires

  1. Ne pensez pas que les gens sont indisciplinés !
    Ils sont juste logiques.
    -Au 1er Avril 2020 il y avait 11 millions de morts par avortement.

    -3 millions de morts de famine.

    -2 millions de morts du Cancer.

    -1 millions 300 de morts suite au tabagisme.

    -650 mille morts suite à l’alcool.

    -433 mille morts de SIDA.

    -348 mille morts d’accidents de la route.

    -276 mille morts par suicide.

    -252 mille morts de paludisme.

    -217 mille morts suite à la consommation d’eaux non-potables.

    -125 mille morts de la grippe saisonnière.

    -59.226 MORTS DE CORONAVIRUS.

  2. Le coronavirus vient en dernière position pour les causes de mortalité dans le monde du 1er Janvier au 1er Avril.
    La plupart de ceux qui sont mort depuis Mars le sont à cause de la panique inspirée par la propagande sur ce coronavirus. Personne n’osait aller à l’HOPITAL, des gens en instance d’opération ont vu les dates repoussées etc.
    Tout cela pour une grippe sévére exagérément rendue dangereuse pour d’autres fins. Que Dieu les maudisse.

  3. Tout à fait d’accord avec vous seulement, nous avons donné notre avis par rapport à une question précise : pouvons-nous vivre avec le coronaV ? Si oui, comment vivre avec ? La réponse est oui ! Dans la la mesure où c’est une maladie nouvelle qu’on ne peut encore stopper car il n’y a encore ni traitement efficace ni vaccin. Par conséquent on est obligé de vivre avec. C’est comme par exemple le sida qui est également une maladie virale qui n’a ni traitement efficace ni vaccin et qui est la depuis 1980 ! On vit avec en respectant autant que faire se peut les mesures de prévention pour limiter la propagation de la maladie.
    Aliou BALDE

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