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Les Universités Sénégalaises dans la Tourmente des Réformes

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L’université sénégalaise traverse depuis quelques années une crise profonde. On se demande même si le système n’est finalement pas parvenu à s’en accommoder.
Dans son essence, cette crise provient d’une inadéquation entre les systèmes d’enseignement et les contextes économique, politique culturel et social du pays.
Pourtant, le Sénégal a toujours proposé des réformes importantes de son système d’enseignement supérieur. En effet, en l’espace de deux décennies deux séries de concertations sur l’enseignement supérieur ont été tenues : celles de 1992 avec 101 mesures consensuelles et celles de 2013 avec 78 recommandations. Les objectifs fixés lors de ces concertations, à savoir l’amélioration de l’enseignement supérieur est loin d’être atteint. Au contraire, la situation a empiré malgré tous les remèdes classiques.
Les affrontements récents entre forces de l’ordre et estudiantins se sont soldés par la mort du jeune étudiant Bassirou Faye. Nouvelle vision africaine, avec toute la diaspora Sénégalaise, condamne vivement la répression brutale infligée aux étudiants.
Nouvelle Vision Africaine et la Diaspora invite les autorités et les étudiants au dialogue et à la retenue.
Si le Président de la République peut venir distribuer de l’argent à des associations de la diaspora des USA, de la France de l’Espagne et d’autres pays pour financer des projets,
si l’Etat peut payer à toutes les épouses d’ambassadeurs 500.000 FCFA par mois sans aucune base légale,
si le Président de la République peut remplir des avions et des hôtels en France et organiser son PSE avec l’argent du contribuable,
si le Président de la République peut faciliter l’achat d’un immeuble estimé à 8,300,000,000 Francs CFA, pour abriter l’ambassade du Sénégal à Washington-DC, alors que les émigrés sénégalais peinent à se faire établir une Carte Nationale d’Identité ou un passeport,
il devrait pouvoir, en toute logique, assurer le paiement mensuel des bourses des étudiants.
Lors d’une rencontre à l’hôtel JW Marriott à Washington DC, j’ai demandé au Ministre de L’enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique de faire très attention avec les projets de réformes en ce sens qu’elles restent inadaptées aux réalités sociales et économiques du pays. Les reformes, calquées sur l’occident ne sont peut être pas celles qui conviennent à notre pays, les structures socioculturelles et économiques étant totalement différentes.
Le Président Macky Sall détient le document des Assises Nationales qui consacre les conclusions d’une réflexion inclusive faite par tout un peuple et qui propose des solutions en direction de l’Education Nationale, de la formation professionnelle et de l’Enseignement Supérieur.
Malheureusement les ruptures tant attendues tardent à prendre forme…
Bocar Moussa Ba
Ingénieur-Expert Communications Satellites
Président Nouvelle Vision Africaine
[email protected]

1 COMMENTAIRE

  1. Pas une crise mais une faillite totale de l’éducation nationale. Président Diouf avait le courage de radier la police ; Macky devrait tout simplement fermer l’université pour une refondation globale. Ces milliards investis à Diamgnadio pourraient bien aller à l’enseignement primaire et secondaire pour au moins avoir des élevés de haut niveau. Il nous faudrait des bacheliers méritants avant de dépenser (1) centime. L’Université de Dakar est un centre de formation de chômeurs, et de futurs détourneurs de caisses du trésor public ou du privé. Des bourses de milliards de francs ont été investies durant ces années par l’Etat du Sénégal dont on n’a pas ou peu vu les dividendes. Depuis la découverte du carbone (14) par le docteur Cheikh Anta Diop et la brillante recherche du Dr. Souleymane Mboup sur le SIDA, on n’a quasiment pas vu de découvertes majeures malgré les sommes injectées sur la recherche. Par exemple, le Sénégal ne manquant pas de terres et d’eau pour le développement de la riziculture et avec le concours des laborantins, l’on devrait à l’heure actuelle être capable de créer des variétés de riz de qualité pour le développement de cette filière avec tout son corolaire de dividendes liées à l’autosuffisance et à l’exportation. Peut-être même que ces solutions sont théorisées dans les rapports, thèses ou autres mémoires dormant dans les temples du savoir mais s’il n’y a pas une véritable volonté politique pour mettre en œuvre les recommandations de nos chercheurs, le résultat restera toujours le même : on réfléchit, on théorise et les autres l’appliquent dans leur pays. En effet, partout nos gouvernants actuels clament que plus de 35% du budget national est consacré à l’éducation, comme l’a indiqué le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, précisant que cela représente globalement 6% du Produit intérieur brut (PIB) du pays. Le Président Wade déclarait avoir investi les 40% du budget national dans l’éducation… Hélas, le constat est que ni sur le plan de la résorption des effectifs, ni sur le plan des résultats scolaires encore moins sur les bourses, il existe une amélioration. Selon une ONG de la place, le nombre d’enfants qui survit de la mendicité varie entre 200 000 et 300 000. En 1989, la Gouvernance estime qu’il y avait dans la région de Dakar plus de 90.000 mendiants. UNICEF : 100000 tous petits enfants survivent péniblement de la mendicité tous privés d’une assistance du gouvernement. Cependant on doit faire la différence entre le talibé (élève de l’école coranique qui parfois mendie pour se nourrir) et le mendiant tout court qui dès fois n’est pas un talibé mais qui exerce l’activité de la mendicité pour le compte d’un adulte.
    Prêt pour la Révolution des mentalités pour une Refondation Nationale.
    Prêt pour l’Unité fédérale et révolutionnaire des Etats d’Afrique.
    [email protected]

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