Toujours solliciter la grâce de DIEU, jamais celle d’un simple mortel. »
Mon cher ami, c’est avec un réel plaisir teinté de tristesse que je vous adresse la présente pour vous entretenir de deux sujets d’actualité que vous avez certainement suivis du fond de votre cellule. Il s’agit de la cérémonie de prestation de serment du Président de la république et de la commémoration du 59ème anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale.
Mon cher ami, le 02 Avril 2019, le Président Macky SALL, celui-là même qui a volontairement et à dessein déclenché la procédure qui vous vaut d’être en ce moment à la citadelle de Rebeuss, a prêté serment comme l’exige la constitution. Cette cérémonie qui consacre l’entame de son deuxième ou second mandat, c’est selon, a eu pour cadre le centre Abdou DIOUF et s’est déroulée sous la présidence du juge Pape Oumar SAKHO entouré des autres membres du Conseil constitutionnel ; ce fameux organe qui, sur instructions de l’autorité supérieure, vous a empêché de solliciter les suffrages de vos compatriotes.
Mon cher ami, un des faits marquants de la cérémonie a été, sans conteste, la présence massive de délégations étrangères dont une vingtaine de Chefs d’Etat et de gouvernement ; il y avait comme un besoin de légitimation internationale. Le président du Conseil constitutionnel a mis à profit l’occasion et la tribune opportunément offertes pour apporter de manière subtile la réplique à ses contempteurs. Il faut toutefois reconnaitre que certains passages de son discours ont été pertinents et de haute facture pédagogique.
Mon cher ami, quant au Président de la république, les Sénégalais attendent de lui qu’il respecte scrupuleusement son serment. La pléthore de têtes couronnées présentes n’était d’aucune utilité pour la validation du serment qui concernait exclusivement notre peuple. Juste, étaient-elles là pour apporter un soutien moral et manifester leur solidarité à un collègue du syndicat des Chefs d’Etat. Pour certains l’attrait olfactif du pétrole et du gaz a été un élément déterminant et convaincant pour honorer de leur présence la cérémonie. Dans son discours, le Président de la république a réitéré son appel au dialogue dont les contours restent vagues. Et comme je n’ai eu de cesse de le dire, il n’a point besoin d’un dialogue inclusif pour apporter les ruptures et réponses nécessaires dans la gouvernance globale du pays ; il lui suffit tout simplement de le vouloir et de mettre en application ses promesses de 2012, c’est aussi simple que ça. Pour l’heure, aucune contrainte, aucune pesanteur, aucune pression ni aucune entrave ne doit pouvoir être évoquée pour justifier le statu quo. Il a les mains totalement libres et libérées pour créer les conditions d’une vie politique apaisée et normalisée. Il est le seul maitre à bord ; à moins que comme par le passé, il ne choisisse volontairement de faire de la politique au détriment de la république.
Mon cher ami, beaucoup de nos compatriotes ont écouté le discours du Président avec détachement pour ne pas dire avec un désintérêt qui traduit leur manque de confiance par rapport aux promesses et engagements d’antan. Ils sont nombreux à considérer le serment du Président comme un serment d’ivrogne. Toujours est-il qu’en levant sa dextre, il a prêté serment solennellement devant ALLAH Le Tout-Puissant, devant les hommes et devant sa propre conscience. Aussi me parait-il fort utile et judicieux de lui rappeler le verset 91 de la Sourate 05 « Dieu ne tiendra pas rigueur des serments prêtés à la légère, mais seulement de ceux que vous aurez prêtés de propos délibérés. L’expiation en sera de donner à manger à dix pauvres de ce dont vous nourrissez habituellement votre famille ou de les vêtir, ou d’affranchir un esclave. Celui qui n’en aura pas les moyens, accomplira un jeune de trois jours. Telle sera l’expiation de vos serments non respectés. Soyez donc fidèles à vos serments… »
Mon cher ami, que je sache le Président de la république n’a pas prêté serment à la légère, loin s’en faut. Les circonstances de temps et de lieu attestent à suffisance qu’il a prêté serment solennellement devant DIEU et devant les hommes. Aussi, se délier de son serment devant les hommes relèverait-il de la haute trahison ; devant DIEU ce serait un pêché majeur.
Mon cher ami, concernant la commémoration du 59ème anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, elle s’est déroulée de manière satisfaisante sur l’ensemble du territoire national. C’est l’occasion pour moi, en vous y associant avec votre permission, d’adresser mes très vives et sincères félicitations à l’ensemble des membres de forces de défense et de sécurité pour la qualité de leurs différentes prestations, mais surtout pour la bonne organisation du défilé. Je m’autoriserai à donner une palme particulière au Colonel commandant de la zone n°1 maitre d’œuvre de ce grand événement rehaussé par la présence de Chefs d’Etat amis.
Mon cher ami, les membres des forces de défense et de sécurité, corps militaires et paramilitaires ont fait une parade d’une excellente facture. En effet, la tête haute, le béret bien ajusté, le regard fixe et imperturbable, le torse bombé, les armes bien tenues, les balancements de bras bien harmonisés, à pas cadencés, dans des colonnes droites et en rangs serrés rectilignes, et dans des uniformes d’apparats pour la circonstance, ils ont arpenté fièrement le boulevard du centenaire en martelant de leurs pieds fermes l’asphalte qui a du sentir la lourde charge des différentes troupes. Plus que la satisfaction exprimée par le Président de la république, Chef suprême des armées, ce dont les membres des forces de défense et de sécurité doivent se réjouir, c’est la grande fierté de tout un peuple honoré par leurs prestations et rassuré qu’il peut compter sur elles pour la défense des intérêts supérieurs de la nation et pour la protection de leur intégrité physique et leurs biens.
Mon cher ami, je ne peux m’empêcher d’exprimer une certaine réserve par rapport à la notion d’indépendance. Sommes-nous réellement indépendants ? Certes nous avons accédé à la souveraineté internationale ; une souveraineté avec ses symboles que sont le caractère républicain de notre pays, un Etat avec une architecture institutionnelle bien organisée, un drapeau, une devise, un emblème, un hymne et des représentations diplomatiques. Si cette souveraineté ne fait aucun doute, l’indépendance quant elle, est sujette à caution. Tout semble indiquer que nous sommes encore sous la férule de l’ancienne puissance colonisatrice. La croissance dont les autorités se vantent est plus qu’extravertie et portée par des entreprises à majorité françaises. Le sentiment anti français qui se perçoit et qui est instillé dans l’esprit de certains de nos compatriotes résulte de cet état de fait. S’y ajoute le complexe d’infériorité nourri par nos dirigeants à l’endroit des autorités étrangères. La presse française a souvent la primeur des déclarations importantes concernant la vie politique de notre pays. Dès lors, il n’est pas étonnant qu’un simple ministre français puisse se prendre pour l’alter ego de notre Président.
Mon cher ami, j’ai été admiratif devant les équipements exhibés lors de du défilé et qui normalement devraient nous mettre à l’abri de la peur. Malgré cet arsenal, nos services ne parviennent toujours pas à répondre avec efficacité et célérité aux appels d’urgence des populations souvent confrontées à des menaces de toutes sortes. Tout récemment à Kédougou il a fallu solliciter l’expertise et le matériel d’un expatrié pour abattre un pauvre hippopotame sans défense et ce, parce que tout simplement aucun des services de l’Etat ne disposait des outils d’intervention requis en pareilles circonstances.
Mon cher ami, vous avez certainement souri quand vous avez entendu le Président de la république annoncer la croisade contre l’encombrement de la voie publique, l’insalubrité et les constructions anarchiques. N’est- ce pas son gouvernement qui vous a empêché de réaliser votre programme pavage et qui a stoppé net vos opérations de désencombrement ? N’est-ce pas son gouvernement qui a bloqué votre excellent projet d’aménagement de la Place de l’Indépendance et qui vous a enlevé la gestion des ordures? N’est-ce pas son qui a cherché à vous mettre en mal avec les marchands ambulants ? Pourquoi attendre maintenant pour parler de cadre de vie ? Le couple présidentiel serait bien avisé de déguerpir la bonne femme qui squatte devant le palais depuis belle lurette ; à moins qu’elle n’ait été tolérée suite à des recommandations toutes particulières d’ordre mystique. Il y a beaucoup de duplicité dans la conduite des affaires publiques.
Mon cher ami, il appartient aux gouvernants de prêcher d’exemple en matière de citoyenneté et de civisme. Quand on a l’esprit citoyen on ne doit pas considérer le maire de la capitale de son pays comme un ennemi qu’il faut écarter de la scène politique, mais plutôt comme un véritable partenaire. De par les hautes et prestigieuses responsabilités exercées, le maire d’une capitale a une indéniable fonction de représentation, notamment au niveau de certaines instances internationales. Quand on est animé de civisme on se garde de soustraire des délinquants à des poursuites judiciaires ou de mettre des dossiers sous le coude en se rendant coupable d’entrave au bon fonctionnement de la justice. Quand on a le sens des responsabilités, on ne conteste pas une décision de la Cour suprême. J’adhère totalement au programme « zéro déchet » ; seulement il y a du chemin à faire pour que Dakar soit comme Kigali.
Mon cher ami, dans un pays ou des autorités versent dans la vulgarité, mentent publiquement et allègrement, insultent de manière effrontée, volent et détournent l’argent du contribuable dans une impunité totale ; dans un pays ou les contre valeurs et les antis valeurs sont érigées en références comportementales, il y sera difficile de cultiver la citoyenneté et d’inculquer le civisme. Le délitement a commencé chez nos élites qui se refusent à toute exemplarité. Si les forces de défense et de sécurité peuvent être citées en exemple et données en modèle, c’est parce que chez elles les chefs sont des parangons de vertu, d’éthique et de morale. On ne peut pas prôner la citoyenneté ou promouvoir le civisme dans un pays ou le clan familial est privilégié par rapport aux autres citoyens, ou l’esprit partisan prime sur la dimension patriotique, ou l’appartenance ethnique est un critère de promotion sociale. Ce qui a attiré mon attention, c ‘est la disparition soudaine de certains vocables dans le corpus lexical du Président qui ne parle plus de transparence, de reddition des comptes, de bonne gouvernance etc…
Mon cher ami, mes doutes et soupçons quant à la volonté du Président Macky SALL de solliciter un troisième mandat se confirment. Il avait deux bonnes occasions pour déclarer solennellement qu’il en est à son second et dernier mandat et mettre ainsi fin à la polémique. Ni pendant la prestation de serment ni lors du discours du 03 Avril il n’a voulu mettre les choses au clair. Son attitude murement réfléchie relève d’une stratégie du silence avec plusieurs objectifs. D’une part, il cherche à divertir les populations qui passeront tout leur temps à ergoter sur le sujet et d’autre part à distraire l’opposition dans des spéculations stériles afin de « chloroformer » sa vigilance et la détourner des problématiques essentielles. Ainsi pourra-t-il dérouler sa feuille de route tranquillement.
Mon cher ami, la démarche du Président de la république me laisse perplexe et semble confirmer mes appréhensions sur la sincérité de son appel au dialogue. N’envisage-t-il pas d’introduire des réformes de manière solitaire, sans concertation aucune ? Espérons que lesdites réformes seront consolidantes non pas pour ses intérêts mais pour la démocratie de notre pays. Toujours est-il que son appel n’a plus de sens. Sa manière cavalière de d’imposer ses desiderata montre à suffisance qu’il n’a aucune considération pour les Sénégalais qui, malheureusement sont d’une apathie affligeante et décourageante.
Mon cher ami, le landerneau politique est atteint par ce que j’appelle le syndrome de la dextre tendue (SDT). Après l’appel au dialogue du Président de la république, voilà que s’y met le secrétaire général du parti socialiste qui vous tend la main pour une réconciliation et des retrouvailles de la famille socialiste qu’il s’est pourtant évertué à disloquer. L’histoire retiendra de lui qu’il est le fossoyeur des idéaux socialistes. Cette main tendue est celle de la lâcheté, de l’hypocrisie et de la complicité dans l’accomplissement de l’acte ignoble qui vous fait subir présentement les affres de la prison et les douleurs de l’éloignement familial. En aucun moment les responsables du parti socialiste n’ont daigné vous manifester la moindre compassion, le moindre soutien ni la moindre solidarité alors que vous étiez toujours et encore le secrétaire national chargé de la vie politique. Au contraire ils se réjouissaient que la rigueur de la loi se fût abattue sur vous ; vous étiez à leurs yeux le pestiféré, le banni qui ne méritait même pas leurs condoléances à la suite de décès successifs de certains membres de votre famille. Ils ne voulaient surtout pas effaroucher leur mentor qui pourrait voir d’un mauvais œil toute manifestation de sympathie ou d’empathie à votre endroit. Ils ont, sans aucune gêne, bafouer allègrement les règles élémentaires de bienséance sociétale et sociale.
Mon cher ami, vos décennies de compagnonnage, ils n’en avaient cure. C’est par des éructations malsaines, les unes plus méchantes que les autres qu’ils avaient approuvé le verdict injuste et inique qui vous avait été infligé. Maintenant qu’ils réalisent qu’ils seront bientôt en pleine déréliction, les voilà qui cherchent en vous le sauveur ; et ce n’est pas parce qu’ils vous aiment qu’ils lancent cet appel, ils veulent se servir de vous pour, avec une subtilité caractéristique des esprits retors, faire chanter le Président Macky SALL qui s’est certainement rendu compte de leur inanité pour l’exercice de son second mandat. Refusez vigoureusement et fermement la main tendue du secrétaire général du parti socialiste, cet archéo politicien qui est au crépuscule de sa vie politique marquée par des usurpations successives. C’est un perdant impénitent doublé d’un manœuvrier hors pair. Quant à tous ces maires qui vous ont trahi, ils vont tous perdre leur mairie ; ils se retrouveront entre le marteau de votre dépit et l’enclume du mépris de leurs nouveaux maitres.
Qu’ALLAH Le Tout-Puissant, Maitre de l’univers et de nos destins d’êtres insignifiants et ignorants, vous Couvre de Sa Grace éternelle.
Le pouvoir au peuple, les servitudes aux gouvernants.
Dakar le 05 Avril 2019
Boubacar SADIO
Commissaire divisionnaire de police
De classe exceptionnelle à la retraite.
Merde tu nous pompe l’air
Soyez court et précis, longue palabre difficile à lire jusqu’au bout.Nul et non avenu
Dans peu de temps, Khalifa Sall va être libéré. De grâce, je demande à ses partisans de Dakar et des autres villes du Sénégal de ne pas jubiler comme si c’était un cadeau qu’on leur ferait. Une injustice ne se répart que par la réhabilitation par une justice indépendante qui reconnaitrait une erreur judiciaire !
Dans peu de temps, Khalifa Sall va être libéré. De grâce, je demande à ses partisans de Dakar et des autres villes du Sénégal de ne pas jubiler comme si c’était un cadeau qu’on leur ferait. Une injustice ne se répare que par la réhabilitation par une justice indépendante qui reconnaitrait une erreur judiciaire !
« Petit commissaire Sadio » a encore disserté !! 35 ans dans la police avec ZÉRO état de service ! Cela se comprend bien quand on n’a pas honte de défendre l’impunité d’un maire voleur…
Arrêtez de vous identifier comme Un Commissaire de Police, à fortiori Divisionnaire de Classe Exceptionnelle. Les Hommes en uniforme ont une RESERVE en Eux, qu’ils soient en activité ou à la retraite. Dès lors que vous ne portez plus la tenue, ayez au moins l’honnêteté de ne plus signer vos diatribes de votre ancienne fonction.
Commissaire. Khalifa n a pas besoin de ça. Tout ce que vous dites, il le sait mieux que vous. Il faut plutôt l aider à sortir. Une fois hors de la prison, il aura l équilibre nécessaire pour projeter l avenir. Khalifa doit demander la grâce et sortir de rebeuss avant qu il ne soit trop tard. L humilité est une qualité
Khalifa n’a vraiment pas besoin de tout ce folklore ns attendons avec fierté pour le moment et restons socialiste digne avec un sang sans impuretés
Sadio maygnou way boul gnoul sonale tu n es plus commissaire il faut s’identifier monsieur SADIO svp
Je me demande dans quel monde vivent certains sénégalais
Ce commissaire devrait être la fierté du pays.
Personnellement quand je lis ses contributions je me demande s’ils existent d’autres personnes avec la même compétence dans la police.
Cet homme fait preuve d’une réelle formation il a des idées claires, justes, son argumentaire est toujours efficace et je dirais même que des hommes de cette facture, la police n’en fait plus.
J’aime lire ses articles.
Bravo commissaire
Surtout ne prêter aucune attention à ces vauriens qui pullulent sur le net, ils n’ont que l’insulte à la bouche.
D’ailleurs ce n’est pas un hasard s’ils trouvent que vos articles sont longs alors que quand je les lis, je souhaite que votre argumentaire se poursuite.
Belle contribution comme toujours.
je n entre pas dans le fonds du débat .J ai mes convictions personnelles.pour votre gouverne personnelle le grade de commissaire est attaché à la personne de l intéressé pour toujours il en est de même pour les menbres des forces de défense et de sécurité a la retraite. on écrit commissaire er plus le nom. Maintenant de par la loi 2008_ 28 du 28 juillet 2008 il est dégagé de toute obligation liée à son corps.comme tous les menbres des forces de défense et de sécurité il ne doit pas livrer au public les informations estampillées confidentiel défense. dans son article il ne livre aucune information estampillée confidentiel défense.
C’est beau comme soutient dieu parle beaucou dans le coran aux gensqui reflechis. Et votre texte aussi juste que votre ami en soit un.
Pour qui ne veut voir !
En tout cas belle analyse
Je félicite le Commissaire Sadio pour ses récis véridiques et ses explications limpides.