Mes Chers Compatriotes,
Après trois mois de présence sur le sol sénégalais, c’est d’ Europe que je vous écris.
Le bilan de ces trois derniers mois d’activité politique au Sénégal est satisfaisant à plus d’un titre.
Tout d’abord le PVD, sous l’autorité de son Président Fondateur, a mis sur pied le gouvernement TAKHANDER, « shadow government» qui se réunit le même jour que le gouvernement du parti au pouvoir. Dans ce Conseil, nous débattons de l’actualité nationale et nous recherchons des solutions aux nombreux problèmes que nos concitoyens doivent affronter chaque jour.
Nous avons aussi entamé depuis le 8 mars une série de marches blanches qui nous ont conduits à Sangal Khan, Médina, Parcelles Assenies, Yoff , Tonghor, Keur Serigne Bi , Keur Mbaye Fall, Pekine, Gay Guediawaye, etc. Des marches où l’accueil enthousiaste des Femmes et des Jeunes nous a confirmé l’adhésion des populations à notre message de Paix, de Changement et de Développement dans la transparence, la vérité et l’intégrité.
En ma qualité de Coordonnateur Général de la Coalition du Siècle, j’ai eu le privilège ces derniers jours en Europe de recevoir les Communautés sénégalises de la diaspora et les amis européens du Sénégal. Ces rencontres m’ont permis de mesurer l’impact qu’ont eu à l’étranger nos actions politiques menées au Sénégal. Nous incarnons désormais le changement pour 2012.
Chers Compatriotes, trois questions d’ordre moral et éthique se dégagent de ces rencontres :
- Le Sénégal a son image ternie par l’un des Gouvernements les plus corrompus au monde et par une gestion opaque et clientéliste des affaires : on m’a rapporté de nombreuses histoires de détournements de fonds, de blanchiment d’argent sale et d’acquisition de biens immobiliers en Europe. La dette publique du Sénégal inquiète profondément nos partenaires. Que faire ?
- Le Président du Sénégal, malgré ses 90 ans, veut se présenter à un nouveau mandat : cette obstination étonne et inquiète nos partenaires européens.
Pourquoi le Président et ses partisans ignorent-ils cette volonté populaire de changement manifestée par cette nouvelle force jeune, volontaire, intègre et prête à relever les défis de son siècle ?
Dans la dernière lettre ouverte que j’ai adressée à Wade le 22 avril je lui ai demandé de suivre l’exemple de Mandela qui a eu l’intelligence de quitter de lui-même le pouvoir et non l’exemple déplorable d’un Ben Ali ou d’un Moubarak qui ont été rejetés violemment parce qu’ils s’obstinaient à ignorer la volonté de leur peuple. Je lui ai demandé, après avoir reconnu ses mérites de nationaliste aimant son pays, de laisser le pouvoir à la nouvelle alternance générationnelle.
Comprenez-moi bien, Mes Chers Compatriotes : si le nationaliste Abdoulaye Wade aime son pays, il ne doit pas se représenter aux prochaines élections.
3. Entendre les miltants du parti au pouvoir proclamer dès aujourd’hui leur victoire future laisse présager des manquements graves aux prochaines élections. Nous avons tous compris qu’il y a une volonté manifeste de ce pouvoir de rester aux commandes même après le 26 février 2012, et ce, quels que soient les résultats du scrutin. Le parti au pouvoir empêche actuellement les jeunes de prendre leur carte d’électeurs. Les manipulations du fichier électoral laissent présager un déroulement opaque et malhonnête des prochaines élections.
Que nous reste-t-il à faire pour prévenir ce détournement de la volonté populaire ?
Attendre avec fatalité l’issue d’élections déjà truquées ? Non.
Appeler à l’insurrection ? Non. A la violence ? Non . A la vigilance ? Oui.
Soyons les gendarmes de la démocracie et de la volonté populaire. Organisons-nous au sein de la Coalition du Siècle pour imposer les inscriptions des jeunes en âge de voter jusqu’en décembre 2011 et non pas jusqu’en juin, seulement, comme le pouvoir tente de le faire. Cette élection est la seule alternative crédible qui puisse garantir la paix sociale, l’unité nationale et le rassemblement autour de nos valeurs sénégalaises et africaines.
Nous exigeons que le gouvernement de Wade laisse la possibilité aux jeunes de plus de 18 ans de s’inscrire sur les listes électorales jusqu’en décembre 2011, comme cela se pratique dans tous les pays démocratiques.
Nous appelons tous les Sénégalais désireux d’un changement à s’inscrire massivement sur ces listes électorales.
Nous exigeons un contrôle effectif de ces listes électorales sous la supervision d’une commission internationale.
Nous demandons enfin à tous les Sénégalais désireux de manifester leur désir de changement et leur adhésion à notre cause par le port d’un mouchoir autour du poignet , de couleur blanche, symbole de la pureté.
Samba Kara NDIAYE
Président de NADEMS
Nouvelle Alliance Démocratique du Sénégal
Coordinateur Général de la Coalition du Siècle
