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Lettre ouverte au Président de la République : Agissons ensemble pour réorganiser la capitale sénégalaise et soulager ses habitants (par Papa Makhtar Diallo)

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Monsieur le Président, 
Vous venez d’être reconduit à la tête du pays après avoir prêté serment lors de la cérémonie d’investiture du mardi 2 avril au Centre des Expositions du pôle de Diamnadio pour un second et non deuxième mandat à entamer avant de postuler à nouveau, éventuellement, cinq ans après votre successeur inconnu pour le moment. 
Mais auparavant, permettez-moi après les salutations d’usage qui vous sont dues, civilités que je vous exprime au passage -respectueusement – , de revenir en tant qu’écrivain, sur la dernière cérémonie de présentation de votre livre au cours de laquelle vous aviez décrit la situation invivable que vivent Dakar et sa population. 
C’est effectivement inadmissible de voir des parkings à tout va et dans un désordre indescriptible, constituer autant de goulots d’étranglement, qui expliquent tous ces embouteillages dans notre capitale. En effet, c’est juste inacceptable ! 
Après avoir été installé dans vos fonctions par le Conseil constitutionnel, vous êtes revenu sur l’insalubrité et les installations anarchiques dans Dakar, et vous avez manifesté une envie de changer le visage du Sénégal, et de Dakar particulièrement, avec comme slogan Dakar « zéro déchet ».
Mais Monsieur le Président, laissez-moi vous rappeler qu’en 2016 vous nous aviez fait la même promesse et j’en veux pour preuve la déclaration du ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire d’alors, M. Abdoulaye Diouf Sarr.
« Le chef de l’État a fait de la propreté une priorité nationale. Et ça c’est extrêmement important. C’est pourquoi, nous avons déclenché une intervention qui fera certainement de 2016 l’année de la propreté », avait indiqué le ministre lors de l’examen du budget de son département. Abdoulaye Diouf Sarr avait assuré que conformément aux instructions du président de la République ses services se sont engagés à rendre le pays propre : « Nous voulons être efficaces pour que les Sénégalais de manière générale se rendent compte que c’est possible. C’est possible de rendre Dakar propre, c’est possible de rendre le Sénégal propre’’
Mais 3 ans après rien n’a changé : Dakar est toujours aussi sale et désorganisée, ou même plus qu’avant.
Monsieur le Président, il est temps d’agir. Alors arrêtons les sempiternelles déclarations d’intention pompeuses et engageons le « combat ». Agissez Monsieur le Président !
Maintenant que vous avez les coudées franches de mener un second mandat sans soucis particuliers, Monsieur le Président, nous dakarois espérons que vous allez agir efficacement pour pallier bien des maux dont nous souffrons actuellement, même si nous ressentons fortement l’absence du Maire Khalifa Sall que nous avions élu Premier magistrat de la capitale. . 
Dans ces circonstances, vu le nouveau contexte de votre « réélection » ou reconduction, il est intéressant d’observer que vous n’êtes plus tenu à craindre des concurrents gênants ou passables qui auraient pu vous bloquer dans vos ambitions pour la capitale sénégalaise. 
Oui, maintenant vous pouvez agir avec courage et ténacité, en toute indépendance, sans risquer de vous brûler les ailes en perdant votre bastion électoral acquis dans Dakar, puisque aucune pression électorale ne sera exercée sur vous du moment que vous n’êtes pas appelé à être candidat à un troisième mandat. 
Il n’y a donc pas lieu de m’étendre sur ce sujet qui ne constitue pas l’objet de ma lettre interpellatrice. 
Pour tout vous dire, en effet, je ne tiens ici qu’à vous rappeler que la capitale du Sénégal traverse de nos jours une situation chaotique faite d’insécurité qu’accompagne un désordre ambiant. Pour couronner le tout, l’indiscipline ne régresse point. Mais comme vous avez été élu pour résoudre les problèmes des Sénégalais et surtout de veiller au respect de la Constitution, je prends sur moi de vous écrire cette missive pour vous demander de souscrire à l’épanouissement de vos compatriotes pour un environnement sain, qui fait partie depuis la réforme constitutionnelle du 20 mars 2016, des nouveaux droits fondamentaux qui leur sont attribués ; tous les Sénégalais et Sénégalaises s’entend, en dehors exclusivement des habitants de la capitale : Dakar. 
Ainsi, en vous demandant d’agir Monsieur le Président, pour remettre de l’ordre dans la capitale, je ne fais que transmettre le vœu unanime de tous les dakarois qui ne peuvent vous atteindre et avoir votre écoute bienveillante. 
Excellence, dans la quête d’une capitale verte et organisée, respectant les accords de Paris sur le Climat, permettez-moi de vous exposer le calvaire et la pollution atmosphérique que vivent vos concitoyens de Dakar et sa banlieue principalement. 
Je commencerai par l’habitat. 
Monsieur le Président, 
Vous n’êtes pas sans savoir qu’ici, le renchérissement de la vie a un coût qui s’appelle le loyer, encore excessivement cher malgré une loi adoptée pour sa baisse. Non seulement les appartements à louer sont un luxe inaccessible aux petites bourses mais aussi la location chez l’habitant est l’objet de toutes sortes de contournement de la loi du fait des expulsions abusives et arbitraires aux fins de relever le loyer pour chaque nouveau locataire. Du coup il devient impossible de se loger dans la capitale, et ce, majoritairement pour les fils et filles du pays. Ce qui n’est pas le cas en grande partie pour le reste de la population à l’intérieur du pays. Aussi, si on devait faire le bilan de cette loi vous en conviendrez qu’en fin de compte elle a été contre-productive et inefficace. 
Plût à vous que votre nouvelle équipe gouvernementale revoie votre copie, car après tout cette baisse consécutive à la loi reste une belle initiative qui est louable certes, mais sa concrétisation est loin de rencontrer un large écho. 
Malheureusement, il découle de ce fait ce que vous-même n’ignorez pas, Monsieur le Président. Agissez donc sur l’attribution anarchique des permis de construire d’immeubles, surtout qu’en l’espèce il y a un laisser-aller total, aussi bien chez les entrepreneurs et lobbies que chez les promoteurs immobiliers dont parfois de simples citoyens en font accidentellement les frais quand ces spéculateurs et chasseurs de parcelles foncières construisent comme ils veulent sans tenir compte des recommandations des services compétents de l’État ni de la réglementation en matière d’urbanisme et des normes environnementales qui est bonne à leur rappeler ; et si non suivi d’effets est ce rappel, alors que les sanctions tombent. 
Ainsi Monsieur le Président, tous les jours des immeubles sortent de terre ; n’importe qui, n’importe comment on rivalise dans la construction anarchique de bâtiments sans respecter le code de l’urbanisme ni le droit à un environnement sain pour les populations riveraines laissées pour compte au demeurant au grand bonheur des promoteurs immobiliers, véreux pour la plupart.

Déduisez-en vous même : comment peut-on construire un immeuble de plus de cinq étages sans prévoir des ascenseurs ou un parking souterrain ? Non seulement c’est une forme de discrimination envers les personnes en situation de handicap, mais aussi un manque de considération flagrant pour ces compatriotes à mobilité réduite. Même l’évacuation d’une personne malade ou sous les flammes d’un incendie ou décédée devient, dans ces conditions, difficile. Arriver à mettre une personne sur civière depuis le 4ème étage n’est pas de tout repos et est tout sauf évident. 
Toujours sur la construction des immeubles, Monsieur le Président, il n’y a même pas d’issues de secours prévues en cas d’urgence. Les usagers sont abandonnés à leur propre sort malgré les montants colossaux qu’ils déboursent chaque fin du mois : il n’y a rien ni personne qui peuvent leur garantir une sécurité optimale en cas d’incendie quand on sait qu’il n’y a même pas d’extincteurs à chaque étage à défaut d’en avoir dans chacun des appartements habités par des locataires. 
Enfin, toujours sur le bâtiment et les constructions anarchiques, sachez – le, Monsieur le Président, certains de ces immeubles à usage d’habitation sont construits sans prévoir un parking et un espace vert aménagé pour les résidents. Généralement, la place à réserver pour servir de parking est systématiquement utilisée à des fins commerciales. C’est vous dire qu’il y a beaucoup de désordre dans le milieu de l’immobilier. 
Faites un effort pour réorganiser le secteur afin que l’on sache qui prendre sous son toit et à qui louer sa maison ou pas ; car encore aujourd’hui on loue n’importe quel standing à n’importe quel prix sans pour autant en améliorer les conditions d’usage ; ce qui fait que les occupants n’en ont pas pour leur argent vu comment ils sont traités – comme des moins que rien- quand ils sont privés de parking et d’espace vert ; d’alimentation en eau potable et même de balcon ou de terrasse où assécher le linge. C’est devenu des isolats sociaux de plus en plus fermés. 
Toujours sur le cadre de vie, Monsieur le Président, je dois vous dire que notre capitale a besoin d’une nouvelle urbanité qui passera nécessairement par la remise en cause de l’ordre établi. Sans cela, notre capitale ne sera pas citée parmi les villes les plus sûres et des plus accueillantes, malgré les ambitions du Plan Sénégal émergent.

Aussi, je vous invite à faire preuve de courage pour faire de la grande bande de terre qu’est la Vdn une longue avenue avec ses grands artères et ses échangeurs superposés à l’image des villes comme Addis Abeba, Kigali ou plus près de nous, Abidjan et Abuja, entre autres capitales africaines de référence. Le constat est amer de voir, en lieu et place de ce nouveau visage, comment la Vdn est aujourd’hui accaparée par des marchands ambulants et des commerçants illégalement installés qui ont transformé la desserte en des cantines et parkings géants, de vente-location et lavage d’automobiles. Les voitures sont exposées partout et n’importe comment alors que ces espaces devraient être des jardins, des pistes cyclables pour des engins deux roues et les bicyclettes et autres charrettes en plus d’être consacrés à des terrains et espaces de jeux, de loisirs et de pratique du sport de masse comme on le voit déjà avec les prémices sur place. 
Excellence Monsieur le Président, il faudra bien que cela cesse si vous y mettiez du sien puisque vous avez levé un coin du voile en abordant ce sujet devant des millions de téléspectateurs. Mais il ne suffit pas d’en parler de manière épistolaire comme je le fais présentement ou en public comme vous lors de votre magistrale prestation de serment à Diamniadio hier, s’il faut relever le niveau du débat civique et inter citoyen pour faire intervenir la réglementation et les moyens logistiques de cette mise en valeur du territoire jusqu’à l’ancien site de l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Yoff . Cela veut dire déguerpir marchands et commerçants, cantines et parkings qui sont installés en bordure du grand boulevard de la Vdn. Car les boulevards et les grands axes routiers ne sont pas des espaces à occuper par le petit commerce, rentable et juteux pour ceux et celles qui s’y adonnent, mais des zones de passage à risques accidentogènes pour ceux qui aiment fréquenter les bordures de routes. Il faudra aussi enlever les ordures et embellir tout au long du parcours routier comme l’avait initié votre ministre du Cadre de vie, de l’habitat et de l’urbanisme pendant le sommet de la francophonie. Il faut aussi enlever les enseignes géantes de ces sociétés omniprésentes qui encombrent la vue et détournent l’attention du conducteur tout en agressant de potentiels consommateurs de panneaux publicitaires sans en nommer une seule société. 
Excellence Monsieur le Président, s’ils veulent des boutiques et des magasins ils n’ont qu’à acheter les terrains et construire leur siège et vendre leur marque de fabrique. Mais de grâce que la Vdn de vos prédécesseurs Diouf et Wade en plus de vos œuvres durant votre magistrature si importantes soient-elles ne leur soit point ouverte quand l’essentiel des secteurs d’activités sont en cours de délocalisation vers Diamniadio où vous comptez également ériger le prochain futur palais présidentiel. Toujours sous votre magistère. 
Bien évidemment on ne peut pas à chaque 50 mètres rencontrer un kiosque, c’est inadmissible ! 
Le propriétaire d’une grande firme de distribution n’oserait dans aucune commune de France ouvrir ainsi des succursales à tout coin de rue ou des kiosques de transfert d’argent à chaque 50 mètres dans la capitale française. Il ne doit pas l’essayer chez nous ; nous avons le même besoin esthétique et environnemental qu’eux. 
Monsieur le Président, agissez aussi sur les vendeurs ambulants qui agressent le passager ou le conducteur sur les grandes artères. 59 ans après notre indépendance nous ne pouvons pas continuer à adopter les mêmes habitudes que sous les régimes anciens qu’a connus la nation avant, pendant et après l’indépendance. Nous ne voulons plus voir des vendeurs de toutes sortes de produits sur les axes routiers. Construisez-nous des centres commerciaux accessibles à tous, citoyens à mobilité réduite comme les citoyens ordinaires et les bénéficiaires de bourses familiales pour mieux nous aider à organiser le commerce intérieur et qu’on arrête de nous prendre pour les plus friqués et les plus dépensiers du monde pendant qu’ils ont du mal à fixer le marché et à transformer le cadre urbain à travers des centres commerciaux fonctionnels, où on peut se rendre en toute sécurité et acheter tout ce qu’on désire y trouver et qu’on y vend légalement produits importés ou du terroir : genre de citrons, café d’origine, ou même du cebbu jën national à réchauffer au micro-onde comme il en est question. C’est vous dire qu’il n’y a pas d’incompatibilité entre les besoins d’une ville et l’atomicité du marché. 
Cependant, il faut vite régler le problème des marchands de la rue qui ne sont pas toujours ambulants, il faut le préciser. Il y a lieu de leur aménager des zones tampons, voie de stationnement, halte, garage pour éviter les pannes sur la voie et les arrêts intempestifs d’acheteurs en taxi ainsi que les communications téléphoniques au volant à l’origine d’accidents. Cet espace serait organisé en halte-shopping où le client serait libre d’aller vers eux et non l’inverse, pour être considéré roi en prenant au plus offrant la marchandise proposée par plusieurs. 
Et dans cette même logique, Monsieur le Président, interdisez la vente à domicile. Oui au moins pour trois raisons : la première, il y a trop de tentations, les vendeuses sont exposées ; la deuxième, le domicile est inviolable ; et la dernière, le risque de vol est permanent. Donc, s’il y a des lois qui existent dans ce sens, Monsieur le Président, ce serait bien de les appliquer pour qu’on respecte le domicile des gens et qu’on arrête de faire de nos rues des « mbedu buur» où tout le monde se sent en droit de faire dans la pagaille, la bagarre, la tension, l’indiscipline, le désordre, et le tout s’appelle incivisme. Le mot est donc lâché. Il est donc temps qu’on se dise : « ne faisons plus comme bon nous semble ou comme on le veut » ; qu’on commence plutôt à mieux prendre soin de la rue, de notre environnement, du domicile et du quartier comme c’est le cas avec la tendance actuelle des initiatives clean up ou coup de balai sur site cible. 
Les garages clandestins, les parcs de moutons, les kiosques tous azimuts et les multiples parkings ne doivent plus faire partie du décor de notre capital. Prenons exemple sur le Rwanda pays qui fait l’unanimité sur son compte pour ses bonnes pratiques et ses avancées notables et que tout le monde salue ici au Sénégal. 
Monsieur le Président, vous êtes à l’orée de votre second mandat de cinq ans. Nous sommes sales et c’est en partie de votre faute ; nous pissons dans les rues, nous crachons sur le bitume, nous jetons nos ordures partout sur la voie et n’importe comment en marchant ou en roulant, tout cela parce que dans nos rues, il n’y a pas de poubelles à tous les 50 mètres comme les kiosques qui pullulent presque partout. Il n’y a aucune cabine réservée lieu d’aisance ou toilettes publiques. Donc, Monsieur le Président, vous en convenez qu’une personne qui urine dans la rue ou sur un mur serait bien diligemment allé au lieu d’aisance si c’était indiqué «Ici toilettes publiques» avec des cabines propres et confortables. On ne verrait plus un seul d’entre nous faire ses besoins dans la rue. 
Je ne cherche pas à lui trouver des excuses à la personne, mais si c’est une personne étant malade qui ne peut pas se retenir on ne devrait pas lui en vouloir s’il lui arrive de faire ses besoins devant le palais. 
Monsieur le Président, il est sûr qui si on arrête de prendre nos personnes pour des animaux alors certainement nous ne nous comporterons qu’en être humain. Pour cela, commençons par nous offrir le cadre de vie décent et adéquat par toutes les commodités qu’il offre en retour. Alors vous verrez que la population sénégalaise est loin d’être a-civilisée. Et d’ailleurs, ces mêmes Sénégalais quand ils sont à l’étranger ont des comportements exemplaires ; mais une fois dans la capitale ils font du n’importe quoi. C’est peut-être parce que l’environnement détermine l’homme. 
Monsieur le Président, donnez-nous un environnement sain ! 
Monsieur le Président, agissez dans ce sens ! 
Rendez la capitale attrayante et attractive en désencombrant les grands artères, enlever les kiosques, les tables, parkings et garages et construisez des espaces verts ! 
Faites de notre capitale la capitale verte, la capitale la moins polluée avec « zéro déchets » ! 
Monsieur le Président, organisez le petit commerce, les marchands de la rue, trouvez-leur un espace bien spécifique pour eux et sous réglementation ; ou veillez à ce que les constructions immobilières respectent les normes d’hygiène et d’environnement ; veillez à l’effectivité d’un ascenseur, d’un parking rez-de-chaussée ou souterrain. 
Monsieur le Président, ne laissez plus les locataires entre les mains du bailleur…. Intervenez sur la sécurité, le bien-être de l’usager. 
Monsieur le Président, à compter de ce 2 avril 2019 vous avez 5 ans, 1825 jours, 260 semaines, 43.800 heures pour réussir là où vos prédécesseurs ont viscéralement échoué ; et vous serez ainsi le Président qui aura réussi à réorganiser Dakar, à la rendre propre et vivable. 
Mon sieur ! Dakar n’est pas engorgée, elle est mal agencée et c’est toute l’équation du manque de fluidité qui a motivé vos choix d’infrastructures pour le trafic interurbain dakarois d’abord pour combattre le trop de laisser-aller dans le laisser faire des laissés pour compte. 
Allons donc tous travailler dans ce sens et vous gagnerez notre respect et notre confiance, en commençant par moi chez qui il faudra enlever «l’enclos qui sert à garder les moutons» à Ndoumbelane. 
Si vous voulez véritablement le changement sachez qu’il y a un prix à payer ; et qu’on le veuille ou non vous devez inexorablement nous conduire au changement, voie que nous avons emprunté depuis le 25 mars 2012 quelques soient les soubresauts que le pays a connus durant vos sept années du premier mandat présidentiel. Par considération pour le futur de nos nouvelles et prochaines générations : celles déjà là – actuelles – et celles à venir d’ici l’horizon 2035. 
Il y a du chemin à faire, alors prenons garde et grand soin de notre démocratie qui est vertu du dialogue franc, courtois et sincère dans la coutume de l’échange positif et porteur de sens pratique. Commençons sans tarder,, à réarmer moralement la jeunesse dans le nettoyage et la réorganisation des espaces de vie commune dans la capitale avant de s’attaquer aux «mbedu buur» de l’intérieur du pays. Il vous en faudra de l’audace pour communiquer engouement et chaleur humaine à l’aune de votre implication personnelle.
C’est de cette fièvre patriotique civile et militaire inter-civique et citoyenne, contagieuse, dont votre peuple sous silence, résilient et résistant, patient et résigné, attend de vous signal, a besoin que vous lui communiquiez fibre patriotique comme sût le faire un certain capitaine Thomas Sankara 
Monsieur le Président, «Osez inventer l’avenir» et le peuple vous suivra. 
Selon vous-même : «La Patrie avant le Parti». 
Avec déférence mes plus hautes considérations exprimées. 
Patriotiquement. 

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