OPINION
M. le président de la République du Sénégal,
Le tocsin de la rumeur bruit devant le brouhaha de la clameur populaire. Il se susurre que le glas du désespoir aurait commencé à gagner le cœur du citoyen «Défilé du 4 Avril» qui serait à l’article de l’agonie du fait de son confinement administratif depuis quelques années.
Il se désole et se morfond dans l’isolement du délaissement dans lequel l’Etat semble vouloir le retenir depuis quelque temps. En effet, la Nation a de bonnes raisons de croire que le citoyen «Défilé du 4 Avril» est soumis, contre son gré, à une sorte de privation de liberté et de détention arbitraires consécutives à la seule invocation d’une situation d’urgence qui date de la période des fortes inondations avec ses corollaires de zones inondées, de plan Jaxaay, de report d’élections et de situation économiquement difficile. Selon le citoyen «Défilé du 4 Avril», lesdites privation et détention n’ont pas été faites dans les règles de l’art pouvant laisser une trace écrite et contenir des pièces car n’émanant ni d’une demande d’arrestation provisoire ni d’un mandat d’arrêt en bonne et due forme.
Fort de ce constat et craignant des lacunes s’il assure lui-même sa défense pro domo, le citoyen «Défilé du 4 Avril» m’a commis pour être son avocat de facto puisqu’il émet des réserves quant à la probité et à l’intégrité du rondouillard avocat de jure (Barreau et ses membres) qu’il récuse parce que, certainement, celui-ci fera partie de vos convives au festin de la table du Seigneur sur carton d’invitation à la salle des banquets de la présidence de la République dans l’après-midi de cette commémoration nationale.
Les raisons qui font craindre au maintien injustifié de mon «client» dans une sorte d’état second de réclusion illimitée se retrouvent dans le dicton : «Jamais deux sans trois !» En effet, en 2012 et en 2013 pour diverses raisons, vous avez estimé devoir embastiller mon «client» et sa fête d’indépendance dans et par une prise d’armes sans lui demander son opinion. Qu’adviendra-t-il de l’année 2014 ?
N’allez-vous pas invoquer les élections locales prévues en 2014 et, peut-être, leur couplage avec un plausible référendum sur la réforme des institutions et sur la durée de votre mandat pour rééditer la rouerie de maintenir encore mon «client» dans les liens arbitraires de la détention sans procès juste et équitable en lui imposant comme à l’accoutumée une prise d’armes sur la Place de l’Indépendance avec la complicité active de vos «camarades putschistes» (les forces paramilitaires et militaires) ?
A la demande expresse de mon «client» des mesures provisoires doivent être anticipées pour l’année 2014 en vue de maintenir la célébration populaire de sa fête d’indépendance, de protéger ou de préserver ses intérêts juridiquement menacés.
Vous êtes invité à donner suite dans les délais idoines en vue d’assurer la pérennité régulière de cette commémoration populaire, qui ne saurait être une dépense fastidieuse et somptuaire, car elle est annuelle et doit être l’épicentre d’une bonne gouvernance et d’une présidence prévisionnelles par le budget adopté et voté. C’est une commémoration épique qui éperonne les sensations épicuriennes de la fibre patriotique et non une simple commodité pesante à honorer par souci de bonne conscience républicaine dans le calendrier des éphémérides. La fête de l’indépendance ne saurait être reléguée au vade-mecum des épiphénomènes de prises d’armes lesquelles semblent devenir la règle au lieu d’en être l’exception.
En effet, il semble y avoir péril en la demeure pour mon «client» de pouvoir librement sans être inquiété faire valoir ses préoccupations sur le risque nonchalant de dépréciation de son rang nobiliaire dans le cœur enthousiaste de ses chauvins admirateurs, notamment la fibre de la jeunesse et des bouts de chou que sont les enfants habillés par l’Etat paradant et étant filmés et photographiés. Des souvenirs de liesse qu’ils aiment narrer et qui illuminent leur candeur et qui donnent du baume aux adultes. Tout le monde se souvient de son enfance et les veillées nocturnes pour avoir les premières places et applaudir à tout rompre : le Peuple a besoin de cet exutoire et les corps spéciaux également de sentir l’amour du peuple civil. Aujourd’hui, le relativisme et la banalisation du recours à la prise d’armes peut nuire et entamer durablement le crédit de mon «client», le citoyen «Défilé du 4 Avril», auprès de la citoyenneté, là où pourtant vous vous évertuez à susciter le sens des valeurs civiques avec la levée des couleurs tous les premiers lundis de chaque mois. Ce paradoxe met en émoi mon «client» déchiré par les incohérences de votre démarche gouvernante.
Même si vous êtes le garant formel du bon fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature, il vous est demandé de donner des instructions et directives afin qu’il soit ordonné au «parquet» soumis à la subordination hiérarchique d’ordonner d’office l’élargissement de mon «client», maintenu illégalement dans vos geôles sans qu’il lui soit notifié les charges retenus contre lui et la possibilité de se faire assister par un avocat. La personne de mon «client» maintenue arbitrairement et à dessein dans une sorte d’internement administratif ne peut être soumise à aucune forme de coercition, de contrainte ou de menace ni à aucune autre forme de peine ou de traitement dégradant l’empêchant de célébrer son indépendance avec l’ensemble de la communauté nationale sans opposition d’un carton d’invitation élitiste. Mon «client» interné n’est ni gardé à vue pour les besoins d’une enquête ni poursuivi et on lui refuse le bénéfice du droit de recours et du droit à l’assistance d’un avocat si je ne me suis porté volontaire.
On aimerait être informé sur quoi mon «client» s’est rendu coupable, soit comme auteur soit comme complice. Que lui reproche-t-on ? Quelles sont les charges retenues contre mon «client» ? Quels sont les chefs de poursuite et d’inculpation retenus contre lui ? Quelles infractions a-t-il commis ? Est-ce un crime, un délit ou une contravention ?
A-t-il commis des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre, des actes de torture et de génocide cruels et /ou dégradants ? A-t-il commis des crimes ou délits d’attentat à la sûreté de l’Etat, contre la chose publique ou la paix publique ? Vous fait-il de l’ombrage en termes de notoriété ?
Apparemment, le dossier semble vide et l’arbitraire manifeste de votre régime consiste à violer sa mobilité d’aller et de venir sans motif crédible.
Ainsi, mon «client» est sous le coup d’une procédure irrégulière d’internement administratif et ses droits n’ont pas plus été respectés par vos prédécesseurs qui ont également abusé du prétexte fourre-tout de la prise d’armes pour se soustraire à l’obligation d’honorer comme il se doit la commémoration publique et festive de sa fête d’indépendance.
Les brides de vos conclusions qui nous sont parvenues par ouï-dire pour justifier la violation de ses droits font état du souci de sobriété et d’économie dans l’utilisation des ressources raréfiées par ces temps de clignotant au rouge des finances publiques, de crise économique et de «traque» des biens mal acquis.
L’objet de vos prétentions alléguées ne peut prospérer car le pays peut bien surseoir à l’exécution de certaines dépenses somptuaires et de prestige politicien qui ne sont d’aucun apport substantiel et d’aucune utilité marginale sur la vie pratique de l’homo senegalensis. C’est le cas notamment de l’abandon de votre engagement de limiter la taille de votre gouvernement à 25 départements ministériels qui grève les charges de l’Etat. Ce nombre superfétatoire peut être ramené à 12 portefeuilles ministériels. Il en est de même du nombre pléthorique à la députation. Pour un territoire lilliputien comme le Sénégal, une soixantaine, voire quelque 80 parlementaires ou au maximum une centaine de députés, c’est largement suffisant ; de même, la prétendue récupération des véhicules détenus par des dignitaires et affidés du régime qui vous a précédé aurait dû asseoir la gouvernance sobre que vous prônez en lieu et place de l’achat de nouvelles voitures flambant neuves. Il en est aussi d’autres niches qui auraient pu conforter le slogan parcimonieux d’économe prôné par votre régime : le maintien incompréhensible ou la nouvelle appellation de certaines agences, la création de paravents institutionnels, notamment le ministère de la promotion de la Bonne gouvernance ou le charcutage et le saucissonnage des ministères et autres services ne vont pas avec une ère de rupture et de rationalité des charges budgétaires.
Nonobstant tous ces soi-disant conseillers en communication à la présidence de la République et autres ministres-conseillers ou conseillers ventilés partout dans l’Administration centrale et dans le pouvoir exécutif qui vous desservent et rendent plus illisible et opaque votre politique d’intention plus qu’ils ne vous rendent service aux yeux de la Nation. A cela, il faut ajouter tous ces parasites politiques et diseurs de bonne aventure affairistes et socio-religieux de la 25e heure pour qui vous étiez l’opposant par défaut dont ils méfiaient jusqu’à vous affubler du sobriquet inélégant du diable épais qui a battu campagne électorale au premier tour lors la Présidentielle de 2012 et qui, aujourd’hui habillés en smoking de pingouin ou en froufrou de bazin amidonné, gravitent autour de l’escroquerie du siècle appelée pompeusement l’arc-en-ciel Benno Bokk Yaakaar des idéologies contre-nature. Tous ces déviants n’ont rien à envier aux déviances communément sexuelles. On n’oublie pas la transhumance animale des déshumanisés qui vous ont rejoint au pouvoir étatique sur le tard de l’arrivisme et de l’opportunisme de relaps publics régurgitant volontairement ce qu’ils avaient vomi !
Enfin, on prête, à tort ou à raison, à votre régime la mauvaise gouvernance de rééditer les marchés de gré à gré sans appel d’offres en faisant la part belle aux Etrangers, surtout aux Français.
Toutes choses qui rendent insoutenable cette volonté de suivre les traces de vos devanciers à la présidence de la République de confisquer notre fête de l’Indépendance pour en faire une affaire d’ésotérisme privé. En effet, comment peut-on vouloir un régime de sobriété et de diète alors que le cérémonial convivial de la salle des banquets de la présidence de la République reste une coutume avec ses cartons d’invitation pour des convives élitistes en vue de trinquer au nom et à la gloire du «peuple de bruits et d’odeurs» sommé de se retrancher dans ses cavernes rurbaines et rurales de rouspétance ?
Ces récriminations et contestations présentées sont bien fondées et légitimes. Tout refus obstiné ne fera que renforcer l’éloignement de la citoyenneté et déconsolidera la charpente du bien vouloir de vie commune et civique selon la théorie d’Ernest Renan.
Ne soyez pas l’épigone de vos prédécesseurs à la tête du Sénégal : revêtez le costume du dilettante et soyez un vase communicant inventif et créatif ! Séduisez votre Peuple en lui redonnant la pleine et entière souveraineté de la célébration de sa fête d’Indépendance. C’est un moment intense de communion et de proximité avec le Peuple et le coût en vaut la chandelle : c’est une dépense exceptionnelle parce que calquée une fois par an dans le calendrier contrairement aux dépenses ordinaires et courantes du budget national. Ne laissez pas les salonnards grégaires, les gratte-papier réactionnaires, les ronds-de-cuir hautains et autres bureaucrates réfrigérés par l’air conditionné vous mettre en mal avec l’électorat qui pourrait vous infliger une épitaphe politique adossée sur le bulletin de vote de 2017. Méfiez-vous de leur levain trop chiffré de grippe-sous alarmistes et de comptables scribouillards pinaillant et ergotant à l’excès. De temps en temps, recherchez la chaude perfusion et la température de sonde objective du Peuple plutôt que la suffisance distante, sectaire et solitaire des pisse-froid rébarbatifs qui ressemblent à des croque-morts du camouflage et de la dissimulation car ne vous disant pas la vérité.
Recevez, M. Macky Sall, président de la République du Sénégal, l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Pierre L. A. DIENG – Juriste – pladieng888gmail.com
M.Dieng la citoyenne »demande sociale »vous méprise…
je lance un appel à tous les sénégalais de tuer Seydi gassama de amnesty internationnal c’est une pourriture pour la jeunesse sénégalaise à la solde de ces PD de maudits blancs.
C’est bien yaya jammeh. En Afrique on a nos valeurs léguées par nos ancétres, dont on a l’obligation de préserver. Il nous faut des gardes fous comme yaya dans tous les pays d’Afrique subsaharienne .
Les maudits blancs, et les alliés de satan ne doivent pas venir chez nous pour nous imposer une quelconque de leurs sales pratiques . Ils n’acceptent pas chez eux la polygamie or se marier jusqu’à 4 femme est un acte noble légué par notre prophéte PSL.
Continues comme ça jammeh nous prions qu’allah te maintien comme président dans ce pays la gambie OU aujourd’hui les citoyens sont polis et éduqués grace à toi jammeh.
La Symbolique a été respectée dans sa grandeur, l’aspect festif qui a été rogné, ne peut ou ne devrait provoquer beaucoup de frustration, étant donné que ce nouveau Gouvernement a dit clairement qu’il en est à remettre certaines choses à leurs places.
Le Président de la République nous promet de revenir aux défilés grandioses que nous avons connus durant les années Wade !
Passons aux choses plus importantes maintenant !