Après un chaud semestre de contestations de la troisième candidature de l’ancien président Abdoulaye Wade, le peuple sénégalais a cru sortir du tunnel avec l’élection du Président Macky Sall. Ce fut l’alternance de l’alternance et une autre page s’est ouverte pour ce beau peuple qui s’est levé, uni et déterminé, pour se défendre et reprendre avec hauteur ce qui lui était dû : Son honneur.
Le peuple a ainsi montré sa maturité et le soir du 25 mars 2012, vous fûtes porté à la tête du Sénégal. Avec beaucoup d’espoir, nous vous avions confié notre destin, notre devenir et vous aviez promis d’en prendre soin et de faire avancer le pays.
Monsieur le président, Le 25 mars 2013 vos laudateurs nous interdisaient de faire un bilan. « C’est encore trop tôt » nous disaient-ils. A un an, il était difficile pour vous de faire le bilan d’un mandat qui est de sept ans (même si nous attendons encore que vous respectiez votre promesse de le ramener à cinq). Mais, le temps est passé, les mois, les semaines, les jours passent et nous sommes toujours là à attendre encore et encore. Et pourtant, les impressions sont là monsieur le Président.
Apparemment, votre réalisation majeure reste la traque de bien supposée mal acquis, vous tenez coute que coute à remplir les caisses que vous prétendiez trouver vides. Vous êtes prêts à tout, même à sacrifier le principe de présomption d’innocence des accusés. Je dis vous car vous êtes le seul garant des bavures et errements de la justice du pays que nous vous avons confié. Je dis vous par ce que nous savons aussi que la traque est un feuilleton politico-judiciaire.
Sur le plan social, vous vous glorifierez sans doute d’avoir diminué les couts du loyer, mais à quel prix ? Avec la manière où cette diminution s’est opérée sans aucun consensus avec les bailleurs, vous avez crée la discorde et aujourd’hui de nombreuses familles peinent à trouver un toit. Vous avez diminué le loyer sans participer à la réduction des couts des terrains ou des matériaux de construction. Ainsi, vous avez pensé aux locataires en oubliant les bailleurs et les conséquences ne se feront pas attendre.
Monsieur le Président, je refuserai de voir dans votre bilan que vous fassiez vos éloges sur la réduction des prix des denrées alimentaires car vous n’avez rien diminué, vous avez juste ramené les prix au stade où ils étaient en 2010.
Je n’oublierai pas que vous nous avez laissé assoiffés pendant des semaines et toute la région de Dakar était exposée à toutes sortes de maladies. Pour cela, monsieur le président, vous nous devez encore des excuses.
Monsieur le Président, Voila que la fièvre Ebola est se trouve dans nos frontières à un moment où nos médecins sont en grèves depuis plus de deux mois et aucun consensus n’est encore trouvé par vos services. Attendrez-vous que nous soyons envahis pour enfin chercher le dialogue ?
Monsieur le président, des enfants talibés sont morts calcinés et vous aviez promis de revoir l’organisation des daras et tous les enfants seront retirés du milieu hostile de la rue. La loi qui vous a précédé devait être mise en application mais vous avez cédé à la vindicte des lobbies que je n’appellerai pas maitres coraniques. Ainsi, monsieur le président, vous avez bafoué les droits de ces enfants.
Vous parlerez surement encore de plan Sénegal Emergent mais je ne sais pas s’il faut espérer encore et jubiler pour un endettement qui peut être ne fera que retarder d’avantage notre envol.
Monsieur le président, vous nous aviez promis la bonne gouvernance et la sobriété mais à juste deux ans, nous avons constaté le retour de l’arrogance et de l’ostentatoire. Les gens de votre cour méprisent royalement la souffrance des sénégalais et jettent des billets de banques par terre pour vous plaire à vous et régaler vos griots à vous.
Monsieur le président, dans la hâte, vous avez entamé une réforme des institutions, vous avez lancé l’acte trois de la décentralisation, mais pour tous ses deux projets si importants, vous avez oublié l’essentiel. La pertinence et la faisabilité. Ainsi, nous fonçons tout droit vers des élections locales qui seront sans aucun doute mouvementées et énigmatiques.
Monsieur le président, deux ans après le 25 mars 2012, la patrie n’est toujours considérée avant le parti. Pire, vous semblez mener la politique de votre famille et belle famille à l’échelle supérieure, votre parti vient après, votre coalition s’en suit et le pauvre peuple qui vous a donné tous ces pouvoirs ferme la marche.
Monsieur le président, rien n’est encore perdu, il vous reste encore au moins trois ans si vous respectez votre promesse.
Monsieur le président, n’écoutez pas ceux qui concocteront un document de cent pages pour y présenter vos soit disantes réalisations, refusez qu’ils vous voilent la face et ne vous montrent que la partie qu’ils jugeront dorée de votre magistère. Evitez de tomber dans le même piège que vos prédécesseurs à la fin de leur mandat où ils ignoraient tout de ce que vivait le peuple d’alors.
Refusez cela car les temps ont évolué et les mentalités aussi. Ce peuple là qui vous a élu n’est pas prêt à vous laisser faire les mains liées. Ce peuple là veille sur son gouvernail.
Enfin monsieur le président, ce peuple vous demande encore si vous êtes toujours sûr de pouvoir conduire le bateau ?
Aminata Ndiaye
identifiez vous,ta contribution est trés partisane,sa serait un discours pertinent dans le sens ou tu n’as pas énumérer ce que le Président a fait depuis son arrivée au pouvoir.
Moi ce que je veux savoir..c..qui vous désigné ,vous,pour parler au du peuple????