XALIMANEWS-Son nom sonne comme une légende. Les sénégalais, dans leur majorité, ont souvent entendu parler de l’homme mais d’aucuns n’ont jamais pu mettre un visage sur le nom. Tellement l’homme était discret. Il semblait avoir fait de l’humilité et de la discrétion son serment d’honneur.
Fondateur et administrateur pendant très longtemps de la mythique compagnie de BTP, la CSE, Aliou Ardo Sow, est considéré comme l’un des pionniers des travaux publics dans le grand format au Sénégal. Son audace et son expertise a été étalé, au vif, de 1972, date de création de la Compagnie Sahélienne d’Entreprises, à nos jours.
Son sens de l’honneur, du travail et sa générosité légendaire ont été au centre des témoignages, ce 23 Août 2017, marquant sa disparition. L’un des géants du BTP en Afrique de l’Ouest, est considéré comme un symbole de patriote comme on n’en trouve plus de nos jours. « Parti de rien », Aliou Sow a pu bâtir un empire qui a servi à la plupart de ses compatriotes. Au delà des grands édifices, au Sénégal et en Afrique de l’Ouest, qui portent sa marque de fabrique, l’homme est réputé « très généreux ». Il a tout simplement la main sur le coeur. Il avait fait du social un sacerdoce plus qu’un simple devoir de chef d’entreprises, conscient des enjeux du management solidaire. « Il nous a offert à la plupart nos maisons », confie ému un des ex travailleurs de la CSE. Aujourd’hui, il a offert, gracieusement, plusieurs sites dans Dakar et ses environs et aussi dans son fief du Fouta, dans le nord du Sénégal.
Travailleur hors pair, humble et effacé, Aliou Ardo Sow a toujours eu le respect des différents régimes administratifs qui sont passés, du Sénégal en Côte d’Ivoire où il a aussi quelques réalisations, en passant par certains pays de l’Afrique de l’Ouest comme le Burkina, le Libéria, la Sierra Léone, la Guinée entre autres. Il est respecté pour être un des rares investisseurs ou hommes d’affaires africains à s’être toujours acquitté, normalement et à temps, de son devoir envers les fiscs. Le Chef de l’Etat, Macky Sall, en lui rendant un vibrant hommage, a déclaré que le Sénégal, l’Afrique venait de perdre un symbole sur lequel la jeunesse doit s’inspirer. Sur les chaînes de télévision d’ici et d’ailleurs, les témoignages sur le disparu, restent unanimes. Pourtant, Aliou Sow a accordé de rares interviews dans sa vie, et celles-ci concernaient son travail dans le BTP, « une contribution », disait-il dans un entretien avec la chaîne Canal+.
A 83 ans, le patriarche laisse un héritage solide, mené par ses fils dont Oumar Sow, autre inconnu des rangs, qui a pourtant gravi les échelons à la CSE. Il faut dire que le père avait choisi, en un moment, de se retirer humblement et de laisser à sa succession le soin de mener les choses. Par ailleurs, Yérim Sow, le plus célèbre de la fratrie Sow, pourtant aussi discret, est reconnu comme un homme d’affaires parmi les plus tenaces que le Sénégal, l’Afrique et le monde n’ait jamais connu. L’image de son groupe Teyliom Propreties et de sa réussite renvoie toujours à la saga du père bien qu’il ait choisi de faire chemin seul.
Diouma SOW
Qu’Allah, SWT, l’accueille en son paradis, Amine
Un exemple pour nos entrepreneurs et chefs d »entreprise prompts à festoyer pour d’insignifiants résultats, une manière cavalière de remercier Allah,SWT en faisant tout ce qui Le déplaît, d’où la cascade des faillites et fermetures.