Si Djibo Leyti Ka est le symbole de la traitrise permanente en politique, Abdoulaye Wade, le géniteur du «waxx waxxett», Macky Sall est désormais l’incarnation du reniement quotidien et le destructeur des symboles.
Il avait promis la gouvernance sobre et la transparence dans les affaires de l’État, il nous a servi une gestion clanique avec des membres de sa famille à tous les postes.
Il avait promis la répression des responsables de prévarication des deniers publics, le constat est que ces mêmes personnes sont aujourd’hui promus à des postes de responsabilité.
Après s’être engagé à nous rendre nos milliards, volés par le défunt régime, privé d’avoir, de notre vivant, la fierté d’avoir un président qui réduit son mandat sans contrainte populaire, le voilà s’attaquer à ce qui nous restait de plus cher: le symbole d’un peuple debout qui a bravé tous les dangers pour mettre un terme à un projet de dévolution monarchique.
Si, pour le président et son camp, «la grâce» accordée à Karim Wade et à ses complices est fait dans le but «d’apaiser le climat social» et entre dans «les prérogatives du chef de l’État», cette libération matérialisée dans la nuit du 23 juin est une erreur politique énorme que les gardiens des symboles auront du mal à pardonner à Macky Sall.
Le 23 juin 2011, dans la mémoire collective nationale, c’est l’anniversaire du refus du peuple sénégalais contre la dévolution monarchique voulue par le père Wade.
Ce jour là, des femmes et des hommes avaient bravé la machine de répression policière mise en place par le vieux président et avaient dit leur refus que ce pays ne tombe dans les mains de Karim Wade.
Le 23 juin, c’est aussi le jour au cours duquel Karim Wade avait demandé à l’armée française -pays dont il se réclame- de venir lui prêter main forte pour mater le peuple sénégalais et permettre de sauver le régime agonisant de son père.
Cinq ans après ces faits, encore frais, dans la mémoire collective des Sénégalais et au moment où les acteurs célébrent cet acte de courage, voilà que Macky Sall vient gâcher leur fête. Notre fête.
Désormais, ce sera acté dans le marbre de la galaxie wadienne: le 23 juin sera la date anniversaire de «la fin de la détention arbitraire de Karim Wade.» Le début d’une nouvelle ère ou l’espoir de voir Karim gouverner le Sénégal est permis.
Nous ne reconnaissons pas le 4 avril -fête de l’indépendance du Sénégal imposée par Leopold Sédar Senghor- qui ne coïncide à rien dans la mémoire collective nationale.
En dehors du mondial de football en 2002, il ne nous restait que le 23 juin. Désormais, il ne nous reste plus rien. Macky Sall nous a souillés notre dernier symbole.
senenews.com
Bonjour,
Macky
qu’attends-tu pour gracier le plus vieux qui souffre d’un début d’insuffisance rénale et le benjamin de reubeuss qui est un élève ? Ou bien vous n’êtes pas bien renseigné ? Quels sont les critères pour être gracié ?