La grâce présidentielle qui a permis la libération mercredi de Malick Noël Seck est une ‘’mesure d’apaisement’’, a estimé le Secrétaire général du Parti socialiste (PS, opposition), Ousmane Tanor Dieng.
Interrogé par la télévision publique, Ousmane Tanor Dieng a déclaré que c’est une ‘’mesure d’apaisement’’ que devrait prendre le chef de l’Etat, ajoutant que c’est aussi le fruit d’un ‘’combat victorieux’’.
Ousmane Tanor Dieng a salué la ‘’dignité’’ de Malick Noël Seck dont il dit ‘’être fier’’.
Le leader de Convergence socialiste, Malick Noël Seck, qui a bénéficié d’une grâce présidentielle, a déclaré n’avoir pas le sentiment d’être libre, ‘’car le peuple sénégalais n’est pas libre’’, en promettant d’organiser une conférence de presse après le magal de Touba, célébré jeudi.
‘’Je n’ai pas été demandeur d’une grâce. Je n’ai non plus le sentiment d’être libre, car le peuple sénégalais n’est pas libre, les institutions ne sont pas libres. Cette histoire a démasqué Abdoulaye Wade, sa police, ses juges et je considère que personne n’est libre, ni la justice, ni la police, ni les instituions’’, a-t-il déclaré, mercredi, à sa sortie du Camp pénal de Liberté VI.
‘’Ce qui nous donne raison dans le combat que nous menons et nous allons continuer à le mener’’, a dit Seck qui doit rejoindre sa famille qu’il n’a pas vue depuis 93 jours.
‘’Je ne suis redevable qu’à Dieu, à ma famille, à mes amis et au peuple sénégalais (…) En libérant le peuple, nous libérons Barthélémy Dias (en détention préventive pour homicide volontaire, entre autres), a-t-il ajouté sur les ondes de la RFM.
Un de ses avocats s’est dit satisfait que Malick Noël Seck ‘’puisse retrouver sa famille, ses amis et ses camarades aujourd’hui, surtout son jeune bébé et son épouse qui ont attendu trois mois (…) alors que nous estimions qu’il ne devrait pas passer un jour en prison’’.
‘’Nous sommes satisfaits parce qu’il ne méritait pas d’aller en prison (…) Malick Noël Seck nous a toujours dit qu’il n’avait jamais demandé une grâce au président de la République et qu’il ne la demanderait jamais’’, a dit Me Moustapha Mbaye.
Selon lui, le leader de Convergence socialiste ‘’estimait qu’il n’était pas coupable des faits pour lesquels il était poursuivi et par conséquent il ne devait pas être condamné’’. ‘’Il n’était pas demandeur d’une grâce, il était demandeur d’une bonne justice’’, a poursuivi Me Mbaye.
Pour sa part, le porte-parole de la présidence de la République, Serigne Mbacké Ndiaye a salué cette grâce comme une mesure qui ‘’va renforcer la paix sociale dans ce pays’’.
‘’Le président de la République ne pouvait intervenir qu’après décision de la Cour d’appel. Ca va renforcer la paix sociale dans ce pays, c’est extrêmement important (…)’’.
’’Ce pays nous appartient à nous tous, nous avons l’obligation d’œuvrer ensemble pour qu’il y ait la paix et à tous les niveaux dans le pays’’, a dit M Ndiaye.
Placé sous mandat de dépôt le 12 octobre dernier pour menaces de mort et outrage à magistrat, Malick Noël Seck a été condamné en première instance à deux ans de prison ferme.
Transféré à Tambacounda (est), Seck a été reconduit à Dakar dans le cadre de son jugement en appel.
Le 2 janvier, la Cour d’appel de Dakar a prononcé contre lui une peine de deux an de prison dont 4 mois ferme. Les juges ont confirmé le délit d’outrage à magistrat mais infirmé celui de menaces de mort. Le leader de Convergence socialiste devrait recouvrer la liberté le 15 février.
Seck avait été arrêté après avoir adressé, le 10 octobre dernier, une lettre intitulée ‘’Doléances du peuple sénégalais aux membres du Conseil constitutionnel’’.
OID