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Libération De Pape Ale Niang : La Société Civile Vient En Renfort

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La Coordination des associations de presse (Cap), a rencontré hier, lundi 14 novembre, les organisations de la société civile pour exiger la libération du journaliste Pape Alé Niang, détenu pour divulgation d’informations non rendues publiques par l’autorité compétente de nature à nuire à la Défense nationale, recel de documents administratifs et militaires et diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques.

Les Organisations de défense des droits de l’homme étaient à côté de la Coordination des associations de presse (Cap) hier, lundi 14 novembre, pour réclamer la libération du journaliste Pape Alé Niang, en détention pour divulgation d’informations non rendues publiques par l’autorité compétente de nature à nuire à la Défense nationale, recel de documents administratifs et militaires et diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques. Selon le président du Conseil pour l’observation règles éthique et de déontologie dans les médias (Cored), Mamadou Thior, «dans une démocratie la liberté de presse n’est pas négociable». C’est pourquoi, dit-il,  «la Cap a rencontré les associations des droits de l’homme pour qu’on puisse obtenir la libération du journaliste, dans les plus brefs délais». En rencontrant les associations de défense des droits humains, les hommes de médias ont insisté sur ceci : «quand il y a une attaque sur les libertés comme il en est question actuellement, ça veut dire tout que le monde est en suris».

La Coordination des associations de presse a trouvé une oreille attentive à son combat. Selon Mamadou Thior, les défenseurs des droits de l’homme, «ont manifesté leur disponibilité à travailler dans le comité mis en place pour la libération de Pape Alé Niang, qui est un comité élargi qui va au-delà de la Cap». Les deux parties veulent même une réforme des textes juridiques.  «Il faut aller même vers la réforme de certaines dispositions liberticides de notre Code  pénal notamment l’article 80 relatif au trouble à l’ordre public qui peut mener n’importe qui en prison. L’autre article est le 255 relatif à la diffusion de fausse nouvelle. Pour un rien, on peut vous envoyer en prison. On peut penser qu’on est à l’aise avec ces articles là parce qu’on est au pouvoir ; demain on se retrouve dans l’opposition et en être victime. D’où les propositions faites par les associations de droits de l’homme de se pencher sur ces articles-là», dit Mamadou Thior.

Pour le directeur exécutif d’Amnesty international, section Sénégal, Seydi Gassama,  «le combat que la Cap mène est pour le respect d’une liberté fondamentale dans une démocratie qui est le respect de la presse». Selon lui,  «sans une presse libre, indépendante et forte, sans une protection des journalistes, on ne peut pas avoir un Etat démocratique. Donc, c’est un combat essentiel pour préserver les libertés fondamentales mais aussi pour préserver les acquis démocratiques du pays».   La société civile et la Cap vont également coordonner leurs actions. «Il est nécessaire de faire la jonction des forces pour faire campagne, sans relâche, jusqu’à ce que Pape Alé Niang soit libre et que la  liberté d’expression et le droit à l’information soient pleinement respectés par les autorités de ce pays. Nous sommes absolument déterminés», dit Seydi Gassama.

Dans le combat pour la libération de Pape Alé Niang, l’engagement des défenseurs des droits de l’homme sera sans faille. «Lorsqu’un journaliste est emprisonné, nous nous sentons concernés au premier chef. Notre engagement sera total. Nous allons mobiliser nos réseaux à l’international. Nous allons faire en sorte que les moyens dont nous disposons puissent être mutualisés avec ceux de la Cap, du Synpics pour que le combat puisse être mené avec succès. Nous serons au côté des journalistes et nous allons le gagner. Tant que Pape Alé est en prison, nous ferons de sorte que ceux qui l’ont mis là-bas, que ça soit des juges, des militaires en uniformes, n’auront pas la paix».  A signaler que depuis l’arrestation de Pape Alé Niang, les associations de presse ont initié plusieurs actions pour obtenir sa libération.  Un éditorial commun a été publié par plusieurs journaux, hier lundi ; des communiqués ont été publiés. Et aujourd’hui,  mardi 15 octobre, la Cap rencontre les directeurs de publications et autres patrons d’organes de presse. Mercredi, un Conseil des médias, qui consiste à un grand rassemblement, sera tenu à la maison de la presse Babacar Touré. Et une marche sera organisée vendredi prochain. Elle partira de l’Ecole normal supérieur au Rond-point Jet d’Etau.

Fatou NDIAYE

sudonline.sn

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