Liberté de la démocratie, arrestation de Pape Alé Niang: Abdou Karim Fofana défend la République

bdouKarimFofana rappelleque sile journalistePapeAlé
Niang est en prison c’est dans le souci de préserver la République contre la désinformation et non une tentative de restreindreles libertés commelepensent certains.Pour lui le Sénégal respire l’airde ladémocratie etdes libertés, seulement,la justicedoitjouer,pleinement, sonrôle contre les pourfendeurs de l’État.
Au moment oùles organisations de presse et les défenseurs des droits humains se battent pour la libération du journaliste Pape Alé Niang ainsi que pour le respect des droits et libertés, le porte-parole du gouvernement dépeint le Sénégal comme un pays où la liberté ne souffre d’aucune égratignure. A en croire
Abdou Karim Fofana, pour ce qui est du cas spécifique du journaliste PapeAléNiang, ce n’est pas la liberté de la presse qui est.en jeu, mais « la pérennisation de la République ». Abdou Karim Fofana a rappelé que le projet de code de la presse sénégalaise a été rédigépardes journalistes. »Cequi, pour lui, est un fait marquant dans une démocratie. Mais, fait-il nuance-t-il, « il y a des droits et des devoirs pour les journalistes »: « accuser des personnes à tort, diffuser des fausses nouvelles, diffuser des documents classés secret défense cela ne se fait pas » a-t-il soutenu avant d’insister sur un fait qu’il trouve très important pour la
stabilité du pays : »au nom de l’information, vous ne pouvez pas tenter de saper le moral des troupes militaires », a-t-il dit.
Le ministre en charge du commerce de rappeler que quand le président Macky Salldisaitque, sous sonmagistère, aucun journaliste ne sera emprisonné pour un délit de presse, »il parlait de ce qui pouvait être fait par rapport à sa personne ». Ce dernier trouve qu’il faut de la rigueur quand il s’agit de défendre les institutions. « Nous serions irresponsables, nous les responsables de l’État du Sénégal, si nous laissons faire la diffusion de fausses informations, l’accusation à tort de personnes ou bien la diffusion de documents officiels de l’armée qui sont classés secret défense. »,A-t-il dit avant de se réjouir du fait que « tous les jour-
nalistes ne le font pas ». Abdou Karim Fofana qui répondait aux questionsd’une journaliste de TV5 a été interpellé sur l’arrestation de Cheikh Oumar
Diagne, Abdou Karim Xrum Xaax, entre autres personnes en détention provisoire. Pour lui, on ne peut pas laisser des personnes, au nom de la liberté, faire du tort à d’autres : »on est en République, la liberté d’expression s’arrête là où commence la dignité des autres. On ne peut pas, dans une République ou en
Etat de droit, accuser les gens à tort ,insulter, diffuser des fausses nouvelles », a-t-il insisté.Il dit être convaincu que toutes ces per-
sonnes arrêtées ontdesproblèmes avec la justice et ont commis des infractions. Abdou Karim Fofana a également soutenu que des personnes favorables au régime ne sont pas épargnées quand il s’agit de
faire appliquer la loi: « on a beaucoup de personnes dans notre camp qui sont emprisonnées et qui ont eu des procès », a-t-ilfait savoir.Ainsi,il a rappeléque le Sénégal n’a pas besoinde grandes leçons à apprendre sur les libertés d’expression: « aujourd’hui, ce n’est pas la liberté de la presse qui est enjeu », a-t-il dit. Abdou Karim Fofana en veut pour preuve la diversification des médias: « on a des centaines d’organes de presse », a-t-il indiqué avant d’ajouter que « ceux qui s’adonnent à la diffusion de fausses informations et à la manipulation n’honorent pas le journalisme parce que le journalisme est un métier noble qui s’accompagne d’un privilège d’écrire, d’être écouté mais aussi d’une responsabilité qui est celle de préserver l’information ».