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Libye : un groupe armé de Zintan a libéré Seïf al-Islam Kadhafi

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Un groupe armé de Zintan a annoncé samedi avoir libéré le fils cadet de l’ex-dictateur libyen Mouammar Kadhafi, Seïf al-Islam. Sa libération a été confirmée par l’un de ses avocats, Khaled al-Zaidi.

Seïf al-Islam est libre depuis le vendredi 9 juin. C’est en tout cas ce qu’a indiqué la « Brigade Abou Bakr al-Sadiq », dans un communiqué publié samedi 10 juin sur Facebook. Cette brigade est l’un des groupes armés qui contrôlent la ville de Zintan, à 170 km au sud-ouest de Tripoli, où Seïf al-Islam Kadhafi était détenu jusqu’alors.

Les groupes armés qui contrôlent Zintan sont opposés au gouvernement libyen d’union nationale (GNA) installé dans la capitale Tripoli et reconnu par la communauté internationale, bien que peinant à étendre son autorité à l’ensemble de ce pays plongé dans le chaos politique.

Pour l’heure, l’un des avocats de Seïf al-Islam, Khaled al-Zaidi, a confirmé à Reuters sa libération, indiquant qu’il était actuellement en route pour une autre ville.

Contactée par l’AFP à La Haye, la Cour pénale intenationale (CPI) n’a pas réagi à ces annonces.

Le fils le plus en vue de Mouammar Kadhafi, qui a dirigé la Libye d’une main de fer pendant 42 ans, avait déjà été libéré en juillet 2016, bénéficiant d’une loi d’amnistie générale décrétée par le Parlement de Tobrouk « conformément à la loi libyenne ». Mais cette amnistie, décrétée en avril 2016, ne peut s’appliquer aux personnes accusées de crimes contre l’humanité comme Seïf al-Islam Kadhafi, avait rapidement réagi le GNA à Tripoli. Le pays est partagé depuis 2014 entre deux gouvernements – l’un installé à Tripoli, l’autre à Tobrouk, dans l’est du pays – qui ont chacun leur système judiciaire.

En juin 2011, la Cour pénale internationale a lancé à son encontre un mandat d’arrêt pour crimes contre l’humanité. Elle l’accuse d’avoir joué un « rôle-clé dans la mise en œuvre d’un plan » conçu par son père visant à « réprimer par tous les moyens » le soulèvement populaire en Libye.

Seïf al-Islam a été arrêté en novembre 2011 par les milices formées d’anciens rebelles de Zintan et en juillet 2015, il est condamné à mort pour son rôle dans la répression meurtrière de la révolte de 2011, à l’issue d’un procès dénoncé par l’ONU et des ONG de défense des droits de l’Homme. Les autorités libyennes et la Cour pénale internationale se disputent toujours le droit de le juger.

Depuis la chute du régime Kadhafi, la Libye est livrée aux milices armées et minée par des luttes de pouvoir et des violences.

Avec AFP

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