Même si son déclin est largement amorcé en Europe, une légende se dresse sur le chemin du PSG à l’occasion de la 1e journée de la Ligue des champions. Dans son stade mythique, le Celtic Glasgow espère renverser le nouveau riche du foot européen.
« Je rêve de goûter une fois encore à l’ambiance électrique du Celtic Park… » Quelques heures avant le tirage au sort de l’édition 2017 de la Ligue des champions, l’icône de la Juventus Turin Gianluigi Buffon, 39 ans et proche de la retraite, n’avait pas masqué qu’à l’heure de se faire plaisir, Glasgow eut constitué un tirage idéal. L’immense portier italien devra retenter sa chance en 2018, mais il s’inscrit dans la droite lignée des Cristiano Ronaldo, Lionel Messi, Zlatan Ibrahimovic, Samuel Eto’o et autres Steven Gerrard : tous, en leur temps, ont rendu un vibrant hommage à l’enceinte mythique du Celtic.
Et pour cause… Cathédrale historique du football écossais, le Celtic Park est surtout une véritable forteresse : une « green army » de 60 000 supporters qui, depuis des décennies, tient comme nulle part ailleurs son rôle de douzième homme. Le PSG, qui se déplace mardi soir à Glasgow pour débuter sa campagne européenne, est donc prévenu.
L’histoire du foot européen
Sextuple champion sortant de la Scottish Premiership, deuxième club le plus titré d’Écosse avec 48 sacres juste derrière les Rangers (54 couronnes), le Celtic n’a peut-être plus l’envergure d’un grand d’Europe du XXIe siècle, mais il incarne probablement mieux qu’aucun autre club du continent ce mélange de passion, de grinta et d’histoire qui donne ce parfum unique à la Ligue des champions.
Des pourtours jusqu’aux entrailles, le Celtic Park est un musée en perpétuelle évolution. S’y côtoient des stèles à la gloire des figures du club, mais aussi de nombreux hommages aux supporters. Jusque dans le couloir qui relie les vestiaires à la pelouse, les fans, par le biais de petits messages, se rappellent au bon souvenir des guerriers à l’heure d’entrer dans l’arène. Une tribune porte même le nom de « Lisbon Lions », en l’honneur des joueurs qui, en 1967 à l’Estadio Nacional do Jamor, ont décroché la toute première Coupe d’Europe des clubs champions de l’histoire du football britannique.
David contre Goliath
Dans son enceinte fétiche qu’il n’a jamais quitté depuis 1892, le Celtic n’a désormais plus l’ambition de régner sur l’Europe. Mais même en version petit poucet, il sait toujours faire trembler les gros calibres, en témoignent les biens mauvais tours joués notamment à l’AC Milan en 2007 (2-1), ou plus récemment au Barça de Messi, Xavi et Iniesta en 2012 (2-1).
Pour le PSG, il faudra donc se méfier de ces fiers Écossais qui, s’ils en ont l’occasion, ne se priveront pas de mettre à terre le nouveau riche du football européen. Aux Neymar, Mbappé et autres Cavani de trouver rapidement le chemin des filets pour doucher les espoirs des joueurs de Brendan Rodgers. Mais s’il est une chose certaine, c’est que même contre vents et marées, jamais le Celtic Park ne s’arrêtera de chanter.