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L’interdiction des manifestations politiques, une violation grave de la liberté d’expression (avocats)

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 L’Ordre des avocats du Sénégal dénonce, dans un communiqué reçu mercredi à l’APS, ‘’une violation grave et manifeste de la liberté d’expression’’ par le ministère de l’Intérieur, qui a interdit la tenue de manifestations politiques dans le pays, de jeudi à lundi.

‘’Pour des raisons de sécurité, sont interdits sur toute l’étendue du territoire national les cortèges, défilés et rassemblements de personnes sur la voie publique’’, déclare le ministère de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom, dans un communiqué publié mardi. Il précise que cette interdiction sera de rigueur de jeudi à lundi.

Cette interdiction temporaire de manifestations sur la voie publique est, selon le conseil de l’Ordre des avocats du Sénégal, ‘’une violation grave et manifeste de la liberté d’expression consacrée par la Constitution de notre pays’’.

‘’Les mesures de sécurité invoquées par le ministre de l’Intérieur sont loin de convaincre le conseil de l’Ordre des avocats’’, lit-on dans le communiqué.

Dans un autre communiqué reçu à l’APS, Amnesty International (AI) donne son avis sur le même sujet et appelle les autorités sénégalaises à ne pas restreindre la liberté d’expression et de réunion.

’’Le Sénégal ne doit pas restreindre la liberté d’expression et de réunion à la veille de l’élection présidentielle’’, déclare AI. ‘’Le Sénégal doit respecter la liberté d’expression et de réunion’’, affirme-t-elle.

‘’Rien ne semble justifier une telle interdiction qui porte atteinte à la liberté de manifester pacifiquement pourtant consacrée par la Constitution sénégalaise’’, soutient Salvatore Saguès, chercheur d’AI sur l’Afrique de l’ouest, cité dans le communiqué.

’’Les autorités ont interdit les manifestations entre le 26 et le 30 janvier et cette interdiction débute la veille du jour où le Conseil constitutionnel va prendre une décision capitale en se prononçant sur la validité des candidatures à l’élection présidentielle’’, affirme AI, rappelant que ‘’l’opposition conteste le droit du président sortant Abdoulaye Wade à briguer un troisième mandat’’.

’’Dans ce contexte pré-électoral tendu où le débat politique doit pouvoir s’exprimer librement, la décision des autorités d’interdire tout rassemblement sur la voie publique est particulièrement inquiétante’’, soutient-elle.

‘’Il est essentiel pour l’avenir du pays, souligne Saguès, que l’élection de février se déroule sans violations des droits humains.’’

aps.sn

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