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L’Iran court-il le risque d’un ‘’printemps perse’’ ?

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XALIMANEWS : En décembre 2010 dans les pays arabes, tels que la Tunisie, l’Égypte ou encore la Libye, des voix se sont levées pour dénoncer des années de souffrance. Des milliers de personnes ont osé s’opposer aux dirigeants autoritaires en place dans ces pays, pour réclamer plus de liberté et de meilleures conditions de vie. Dénommée printemps arabe, la révolution semble se ruisseler pour atteindre l’Iran, un pays à modèle unique qui a su résister au nouvel ordre mondial prôné par les Occidentaux.
Proclamé république islamique depuis 1er 1979, l’Iran incarne un modèle politique l’on peut qualifier d’unique au monde.

Le système institutionnel iranien, tel qu’il fonctionne, présente l’originalité de faire cohabiter deux légitimités. Une légitimité démocratique et politique, d’une part, issue du suffrage populaire et une légitimité religieuse, d’autre part, incarnée en priorité par le Guide de la Révolution.

Différent à tout point de vue des systèmes des autres pays notamment arabes qui ont été secoués par des vagues de manifestations appelées ‘’printemps arabe’’, le pays est aujourd’hui touché par des manifestations antigouvernementaux.
Le mouvement, parti jeudi de Machhad, la deuxième ville du pays, s’est propagé à travers le territoire, gagnant même Téhéran. Des protestations contre la vie chère et le pouvoir corrompu qui sont sans pareil dans le pays depuis 2009.
Selon des vidéos mises en ligne par les médias iraniens et les réseaux sociaux, les manifestants ont attaqué et parfois incendié des bâtiments publics, des centres religieux et des banques ou des sièges des bassidjis (milices islamiques étatiques). Les manifestants ont aussi mis le feu à des voitures de police.
Pour tenter de limiter l’ampleur des manifestations, l’accès à l’internet et aux réseaux sociaux a été restreint par intermittence depuis ce week end. Dimanche après-midi, l’accès à la messagerie cryptée Telegram, très utilisée en Iran, était limité.

Avec un bilan provisoire de neufs morts et des centaines d’arrestation, une peur bleue est en train de s’installer dans la localité.
C’est ainsi que le guide suprême, Ali Khomeiny s’est offusqué de cette situation et accuse « les ennemis » de l’Iran de fomenter des troubles dans le pays. « Ces derniers jours, les ennemis de l’Iran ont employé divers moyens, argent, armes, politique, appareil de renseignement, pour créer des troubles dans la République islamique », a déclaré le plus haut dirigeant du pays, cité par les médias officiels. M. Khamenei a ajouté qu’il s’adressera à la nation iranienne « en temps voulu ».
Il est tout à fait légitime d’avoir peur dans ce pays perse car ce sont les mêmes revendications qui ont déstabilisé le monde arabe, et, instrumentalisé ou pas, le peuple iranien veut sonner le glas de ce qu’il appelle népotisme.

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