Xalima news – Le “verdict” rendu par le président Macky Sall sur le mode de scrutin aux élections locales du 29 juin 2014 ne convient pas aux partis non alignés, qui promettent de mener un combat à la fois politique et juridique pour faire reculer le pouvoir. Regroupés dans une structure dénommée “Initiative pour la préservation des acquis démocratiques” (Ipad), ces derniers ont estimé, hier, au cours d’une conférence de presse tenue à Dakar, que “toute désignation des conseillers locaux sans élection au suffrage direct ou indirect serait une violation flagrante de la constitution sénégalaise”. Ce mode de scrutin, selon le vice-président de l’Alliance Jëf-Jël, Ndiaga Sylla, “installe notre pays dans une régression démocratique”.
Récemment en conseil des ministres, le chef de l’État a pris la décision d’adopter pour les locales de juin un mode de scrutin qui prévoit l’administration des villes par des conseillers désignés à partir des listes de communes constitutives. Mais pour Ndiaga Sylla, “cette décision unilatérale est illégale et illégitime en ce sens qu’elle n’est pas conforme aux principes de la décentralisation et de l’élection, à la Constitution et au Code général des collectivités locales, et ne favorise nullement la pluralité au sein des conseils locaux”. Pis, “elle hypothèque même la tenue des élections locales à date échue” car “il y a de réels risques” que les élections ne se tiennent pas à la date du 29 juin 2014.
Source: EnQuête