La session parlementaire portant sur la mise en place des commissions parlementaires prévues hier, lundi 6 août, a été reportée au mercredi 8 août prochain, à la suite du boycott des députés de l’opposition de la plénière. Les députés du groupe libéral et les non-inscrits, présents dans l’hémicycle depuis les premières heures de la matinée (10heures), ont fini par bouder la salle où devait se tenir la plénière après avoir attendu pendant 5 heures leurs collègues de la majorité qui étaient en réunion de concertation, afin de désigner les présidents des commissions permanentes.
La deuxième session parlementaire convoquée hier, lundi 06 août, n’a pas pu se tenir en raison du boycott des députés de l’opposition qui ont attendu 5 tours d’horloges leurs collègues de la majorité présidentielle, en réunion de 10 heures à 17heures. En effet, c’est aux environs de 10 heures que les députés du Groupe des démocrates et des libéraux (Pds) et des non-inscrits (Djiby Kâ, Diop Sy, Diop Decroix, Sokhna Dieng) se sont installés dans la salle de l’hémicycle pour participer à la deuxième session plénière portant sur la ratification des listes des 11 commissions permanentes.
Après 05 heures d’attente, les députés du groupe parlementaire libéral et leurs collègues, les non-inscrits se sont offusqués de l’attitude des députés de la majorité présidentielle qui étaient en réunion à l’heure à laquelle devait se tenir cette session.
Ces derniers (députés de l’opposition et les non-inscrits) ont finalement décidé de quitter la salle de l’hémicycle pour, disent-ils, fustiger le manque de respect de la majorité à leur égard. « Trop, c’est trop », a articulé le leader de l’Union du renouveau démocratique(Urd) et député non inscrit, Djibo Kâ. « On est là depuis 10 heures à attendre et il est maintenant 14heures, c’est une reculade, une atteinte grave aux institutions de la république », fulmina-t-il.
Embouchant la même trompette, le maire de Médina gounass et membre du groupe parlementaire libéral, Woré Sarr, trouve que ce boycott est normal et constitue une marque de respect que l’opposition s’est donnée. « C’est normal qu’on quitte l’hémicycle pour vaquer à nos occupations », a-t-elle dit. Avant de cracher sa vérité, « rien ne peut justifier l’attitude de la majorité qui a attendu l’heure à laquelle devait se tenir la session plénière pour tenir sa réunion ».
Et de clamer : « Ce qu’ils ont fait aujourd’hui, c’est un abus de la majorité mécanique qu’ils détiennent ». Pour sa part, le chef de file du groupe parlementaire libéral, Modou Diagne Fada, a tout simplement qualifié d’amateurisme le comportement de la majorité présidentielle au sein de l’Assemblée nationale. « C’est un sentiment de déception totale qui m’anime ce soir », a-t-il dit. « Il a fallu deux semaines pour que cette majorité montre son incompétence à traduire la volonté de rupture qu’a exprimée les Sénégalais dans leur grande majorité. Ils prônent la rupture, alors qu’ils ne l’appliquent pas, il faut que les uns et les autres comprennent que l’heure, c’est l’heure. Après l’heure, ce n’est plus l’heure. On aurait pu comprendre un temps de battement de 30 minutes, voire une heure , mais 5 heures de temps, c’est trop », a dit Fada.
Avant de quitter la chambre basse, Modou Diagne Fada a souligné que son groupe a déjà fait une proposition conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour présider la commission Défense et sécurité. Et c’est Aïda mbodj qui est choisie pour être à la tête de cette commission.
SUD QUOTIDIEN