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Lumières d’un discours manifeste (Par Maam Cheikh).

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Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al Maktoum précise : « La haine, c’est la faiblesse du temps. La jalousie, c’est plus qu’une faiblesse, c’est un manque de foi. » L’une comme l’autre demeure des vicissitudes, et les plus insignifiantes qui puissent faire vibrer en mal le cœur d’un homme.

Le ciel a parlé à son prophète (psl), celui là qu’il éleva au grade de génie de l’œuvre divin, de l’existence de ce mal,. Sauf qu’ici, la logique évoque une tendance à éterniser la vie et l’œuvre du croyant de par un geste : un équilibre, jusque dans le tréfonds de la nature profonde de l’être, des rapports entre le cœur, l’esprit et la pensée. Et la mission prophétique de se dessiner sous un angle tout aussi illustre : orienter l’être en quête de paix avec lui-même dans une logique ayant pour centre d’intérêt un apaisement de son cœur par des pensées positives et un esprit lucide. Et Serigne Alioune Gueye de Tivaouane de s’immiscer : « Je préfère manquer de tout plutôt que de manquer de clairvoyance. » Est-il donné à un esprit mal éclairé de faire de son cœur un tremplin qui puisse le mener à bon port ? Le coran en a fait une parfaite illustration : « En vérité, c’est nous qui procurons de la quiétude au cœur du croyant. » (Sourate 48, Verset 4). » La aussi, le paradoxe se trouve dans un fait : le concept de « croyant » cité par le seigneur ici, et non celui de « musulman ». Comme quoi les bienfaits du divin n’ont rien à avoir avec une certaine tendance d’ordre religieuse. D’ailleurs, le ciel a su procurer la leçon qui fit comprendre au père du monothéisme céleste, Abraham, puisque c’est de lui qu’il s’agit, que son attribut de « Rahman » (miséricordieux) n’a nullement une connotation d’ordre religieuse. Voila pourquoi il assura une survie vieille de 70 années à cet homme à qui Abraham daigna aider sous prétexte qu’il ne fut pas de confession divine. Cela n’a rien à voir avec cette première vicissitude citée dans le discours du responsable moral, et ayant pour nom une tendance à être immunisé contre la vérité et le bon sens. Ce fut là le mal des arabes ne pouvant nullement supporter un certain « avènement du fils d’Abdallah et d’Amina » dans leur fief. Avènement qu’ils voulurent assimiler à une sorte d’apparition ubuesque. Un des leurs, plutôt honnête, décida d’ôter ses manteaux qui lui procurent tout son prestige, pour affirmer : « maudire le soleil ne peut nullement provoquer son extinction. Je m’en vais voir ce Mouhamad (psl). » Comme quoi, la haine peut avoir pour source le fait de se sentir gêné par l’expansion quelconque d’une vérité immuable. Et elle est en mesure d’opérer une parfaite jonction avec l’autre vicissitude, celle là qui veut que l’on dicte une inconvenance coiffée d’un désir d’imposer à son prochain sa propre religion.

Mouhamad (psl), en prince de l’espèce humaine, demeure la parfaite incarnation du « Nouqtatou Tawhiid », c’est-à-dire ce point diacritique qui enclenche le processus d’acquisition de cet instrument que l’on appelle foi. Instrument dont le seul détenteur est le tout puissant. Ce qui signifie que nul ne peut obliger un être humain à embrasser sa confession. Si l’obligation de se soumettre au divin est comme chose bannie chez l’être humain, il n’en demeure pas moins que le ciel évoque une défense toute légitime. Le fameux « Djihàd », ayant pour sens premier une volonté de se défendre face à l’imposteur.

Désigné sous le vocable de « mal nécessaire » par le chef de guerre des Moustarchidines, il n’en demeure pas moins un « vice légal et légalisé». Tout part à la fois d’un contexte et d’un constat. Celui-ci renvoie à une étape phare de l’histoire sainte alors que celui là justifie toutes les barbaries faites à l’endroit des musulmans.

« Mouhamad (psl) est l’envoyé de Dieu. Ses compagnons sont durs avec les mécréants et compatissants envers eux-mêmes. » Compassion qui, aujourd’hui, tend à disparaitre, en atteste les situations de chaos peintes par le fils d’Al Maktoum, en citant des pays comme l’Iraq, l’Arabie Saoudite, le Koweit, la Libye, la Syrie…. pays atteints de cette fameuse crise que les saints appellent « Mahk », et qui demeure à jamais une pièce de monnaie. Ici, la pile revêt un cachet mystique, parce que représentant l’éternel contestataire du maitre du temporel (ashàboul waqt), malgré le fait qu’une intellectuelle de la trempe de Eva de Vitrey s’émerveille de sa volonté qui, à l’épreuve du temps, surpasse le commun des mortels. La face n’est autre qu’un aspect politique qui donne un sens au fait que Serigne Moustapha Sy cite tous ces pays musulmans, chacun d’eux ayant troqué la dignité de tout un peuple contre des détonateurs importés d’occident. Et Sidi Ibrahim Rayàhi de préciser : « La formule qui fera exploser le monde des humains sera moins militaire qu’on le pense. » Pour le Tribun de Tivaouane, Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al Maktoum, elle se résume au fait de rendre nécessaire ce qui n’est qu’accessoire.

Il y’a certes achat d’armes, et donc acquisition de prestige. Mais il y’a aussi un désir profond de faire du superflu un centre d’intérêt. Et l’occident d’aider à promouvoir les deux vicissitudes, histoire de faire du proxénétisme politique une voie à suivre. Il y’a aussi ceux dont l’homme à la djellaba contaient leur tricherie, fondée sur une paresse doublée d’un désir inouï de fuir les champs de bataille, et ceci depuis une trentaine d’années, lors d’une conférence au CICES. Le ciel confia à son prophète (psl) : « En vérité, c’est moi qui ait voulu qu’ils ne daignent y aller, afin que leurs maladresses ne nuisent à ton geste. »

La reproduction est aussi considérée comme un mal nécessaire. Et c’est sensé d’autant plus qu’enfanter n’est point chose simple, et le berceau restera à jamais symbole de l’omnipotence du divin. Dans son discours tenu en Gambie (Banjul) en 2004, le guide spirituel des Moustarchidines revenait sur le concept arabe de « hachale oumr » (ventre maternel), histoire de montrer que le terme wolof « yaye » (mère) est à l’origine lié à l’expression « yaye djour » (tu es celle qui enfante). Une façon de valoriser celle qui endure neuf longs mois de grossesse. Là, le patron des moustarchidines avait cependant soulevé une équivoque : ce qui reste essentiel, c’est l’enfant devant naitre. Pour lui, le fœtus n’est rien d’autre qu’un élément symbolisant la volonté du divin. Et il y’a que dans le cadre de l’union sacré, Serigne BabaCar Sy (rta) aimait à souligner : « Si le divorce reste d’emblée une mesure évoquée par le divin, nul ne peut daigner admettre qu’il demeure à jamais un mal nécessaire. »
C’est qu’il y’a divorce et divorce. Le premier peut bel et bien signifier une incompatibilité d’humeur permanente ou une toute autre contrainte coïncidant avec un contexte plutôt complexe. Le second est souligné ici par le Responsable Moral des Moustarchidines qui insiste : « Il convient, avant d’adopter un comportement des plus sévères à l’égard de l’épouse, d’enquêter sur l’origine du mal, afin de savoir si le conflit n’a pas pour origine l’immixtion d’un autre ou des pratiques plutôt mystiques. » Là encore, un discours tenu en Gambie par le fils d’Al Maktoum se doit d’être rappelé ici, et cette fois ci le 5 aout 2017, avec pour passage marquant le fait qu’une sacralité soit de mise dans l’usage d’une poignée de sable originaire d’un sol, afin de prier pour une femme n’ayant nullement enfantée dans son mariage, et pas n’importe laquelle : celui qu’une femme mariée a su fouler pendant des lustres sans pour autant qu’elle n’ait, ne serait ce qu’une seule fois, songé ou tenté de quitter le domicile conjugal.
L’autre divorce, moins connu, concerne une rupture pure et simple entre l’âme (rouh) d’un disciple et celle de son maitre. En effet, il arrive que ce dernier, habité d’une grandeur d’âme singulière, se trouve souvent dans l’obligation de rompre avec ceux là qui, malgré le fait qu’ils revendiquent une appartenance à une élite, versent constamment dans des pratiques dignes d’une race de basse naissance. « Le malheur est qu’on s’habitue à tout », se lamente Al Maktoum. A cela il ajoute : « lorsque le disciple reprenait souvent correctement le chemin sur lequel il avait trébuché, toute retrouvaille avec son maitre reste un moment remarquable. Ce fut pour un homme de la trempe de Serigne Babacar Sy l’un des moments les plus symboliques. »
L’homme au bonnet carré dénonçait un autre mal coupable en ces termes : « La cause première des éclatements des partis politiques, mouvements de soutien, associations religieuses, pour ne citer que ceux là, s’illustre ainsi: une pratique qui fait que chaque membre passe le plus clair de son temps à vanter le collaborateur en face de lui, tout en n’hésitant pas à dire du mal de lui dés qu’il a le dos tourné. » Une pratique devenue tellement courante qu’elle ne donne plus l’impression d’être si assimilable à un vice, parce que polluant à jamais les discussions sous les arbres à palabres et autres instances.
Célébrer la naissance de l’homme parfait (psl), c’est d’abord en venir à l’action de celui là qui demeure le baromètre indiquant notre degré d’implication dans la « trajectoire du salut », tel qu’indiquée dans la Sourate Yassine, et que le guide moral aime à rappeler en évoquant les termes « chamssou noubouwweu » et « qamarou rissàla ». C’est ensuite donner vie à toute pratique religieuse, pourvu qu’elle mette en exergue un élément essentiel : la discipline. Et Al Maktoum de Tivaouane de chanter : « Faka annahoume fizzikr wal adabillazi, Fi zikr mine mala issama rouhàni. » Il n’y a que l’esprit du vers qui intéresse le conférencier de talent des champs de courses. Il l’interprète ainsi : « Ce n’est pas le zikr lui-même qui procure ce dont on cherche, mais plutôt la courtoisie spirituelle qu’il faut y associer, afin d’agir en prototype sublime du monde céleste. » Voila pourquoi, selon lui, le Grand Maodo (rta) militait pour une mise en exergue de la discipline dans des séances de zikr en commun.
Vénérer Mouhammad (psl), c’est enfin rendre hommage à un être à travers duquel le divin peut afficher une fierté pour la race humaine. Fierté ayant pour soubassement le fait que le prophète (psl) s’engage à acquérir une haute science, et ceci sous le truchement d’une médiation assurée par l’archange Gabriel. Après tout, toute mission digne de ce nom mérite que des âmes honnêtes s’impliquent pour qu’une action rénovatrice puisse l’accompagner. C’est là ce qui sert de véhicule au vicaire, le verbe sublime et délicat lui étant déjà assigné, pour reprendre la démarche de la pensée d’Al Maktoum.
Maam Cheikh

2 Commentaires

  1. nimport koi. moustapha sy hamoul mi nane gnéti yonénte rék gno séne papa ki foumou dieumé gniko topp wala hana mbolom bi amoul kou diang bokk. néna souleyman mo done daouda, ismail mo done ibrahim, youssouf done yahoub. wa mom hana da faté ni yahoub bobou ishah moko diour té ishah yonénte la, ishah ibrahim moko diour té ibrahim yonénte la. chith aussi domou adama la donté amna gnou wahni chith dou yonénte

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