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Lutte contre l’excision : Un taux de 29 % à éradiquer d’ici 2015

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Le dernier plan d’action de lutte contre la pratique de l’excision avant 2015, date fixée par les Objectifs du millénaire pour le développement, a été présenté aux acteurs du Nord par la directrice de la Famille. Lequel plan va s’orienter vers les acteurs afin de toucher davantage les pratiquants.

SAINT-LOUIS – De passage dans la capitale de la région Nord du Sénégal, la Direction de la Famille, sous la houlette de Ndèye Soukèye Guèye, a présenté aux acteurs de la région, le nouveau plan d’action de lutte contre la pratique de l’excision. D’ici à 2015, rendez-vous des Objectifs du millénaire pour le développement, la Direction de la Famille entend bannir totalement l’excision des pratiques sénégalaises. Tel est son but. Le taux de pratique actuelle est de 29 %. Ce nouveau plan d’action, devant s’étaler sur une durée de cinq ans à compter de cette année, met un accent particulier sur la création d’un environnement protecteur pour les filles et les femmes qui leur assure une bonne santé et le maintien de leur intégrité physique. Cette stratégie nouvelle de mener le combat trouve sa spécificité dans l’implication directe des communautés.

Désormais, les associations et autres groupements ne vont plus servir de courroie de transmission comme c’était le cas. Dans le souci de toucher davantage les pratiquants, la sensibilisation va aller directement vers les acteurs. Et ‘cette campagne ne va pas se focaliser sur les mères de famille, car celles-ci n’ont, en général, aucune décision à prendre concernant l’excision de leur fille’, informe la directrice de la Famille. Ainsi, des acteurs vont être encadrés pour aller vers ces populations.

Responsabiliser les communautés, instaurer une approche basée sur les droits de l’homme, la stratégie coordonnée axée sur la théorie de la convention de schelling et une gestion orientée sur les résultats, sont les principes directeurs qui régissent ce plan d’action. Quatre résultats sont attendus à la fin de cette campagne. Hormis l’abandon total de l’excision par les communautés et le renforcement du réflexe d’abandon dans les zones frontalières et dans la diaspora, un environnement favorable à la coordination, au suivi et à l’évaluation et la prise en charge des séquelles assurées, sont en vue à l’issue des quatre années à venir.

Revenant sur le début de la campagne, Ndèye Soukèye Guèye a informé que des couacs ont été notés dans le plan d’action 2000-2005. ‘L’approche d’Iec n’a pas porté ses fruits’, constate-t-elle. Au total, cinq mille villages et quartiers pratiquaient l’excision, mais, depuis la campagne, un abandon de 71 % a été noté. Malikounda fait notamment partie des premiers abandons.

La pratique de l’excision varie selon les zones. Il y a des zones où la pratique est plus élevée que d’autres, notamment à Kolda et Matam où le taux de prévalence s’élève à 94 % ou Tambacounda qui affiche un taux de 88 % pendant que Louga et Diourbel enregistrent 2 %.

Aïda Coumba DIOP
WALF.SN

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