(APS) – Au lycée des filles John Fitzgerald Kennedy de Dakar, les pensionnaires vont à l’assaut des disciplines scientifiques, a dit à l’APS le censeur des études de l’établissement, Bety Sembène Sène.
‘’L’année dernière, au baccalauréat, nous avions un taux de réussite de 92% en Série S1 et prés de 53% en S2. C’est vous dire combien les élèves commencent à mettre du sérieux dans les filières scientifiques. Le seul problème, c’est que quand elles commencent, elles ont une certaine appréhension de la science’’, a affirmé Mme Sène dans un entretien avec l’APS.
‘’Une plus grande affection des filles pour les filières scientifiques passe par la promotion de ces disciplines’’, a-t-elle encore dit.
Selon elle, le lycée John Fitzgerald Kennedy compte 18 classes de séries scientifiques, dont trois classes de S1, la série dominée par les mathématiques.
Pour aiguiser l’appétit des filles pour la science, le corps enseignant est sollicité, a dit Bety Sembène Sène.
‘’Il ya des écoles supérieures comme l’Ecole nationale d’administration (ENA), l’Ecole nationales de la statistique et de l’analyse économique (ENSAE), l’Ecole supérieure polytechnique (ESP), parmi d’autres, qui viennent souvent ici pour recueillir les opinions des élèves […], en vue d’une sensibilisation plus accrue sur les matières scientifiques et les métiers qui en découlent’’, a-t-elle fait savoir.
Le souhait d’Assane Samb, professeur de physique et de chimie audit lycée, est de voir davantage de filles s’inscrire dans les classes d’enseignement de la science.
‘’Les séries littéraires sont les plus ciblées par les élèves. Néanmoins, l’apparition de métiers ‘nouveaux’ au Sénégal, comme la gynécologie, le génie civil, l’informatique, l’aéronautique, parmi d’autres, les poussent maintenant à s’orienter vers la science’’, a affirmé M. Samb.
Arame Madia Ciss, une élève en classe de seconde scientifique, dit souhaiter travailler dans la banque et la finance, ce qui explique son choix pour cette filière.
Dieynaba Sané, inscrite en première scientifique, ambitionne de pratiquer la médecine. ‘’Les études scientifiques sont beaucoup plus intéressantes et génèrent plus de profit que la littérature. Il ya énormément de débouchés’’ en séries scientifiques, a-t-elle explique.
Mais, relève M. Samb, ‘’pour former des scientifiques de qualité, il faut des infrastructures de qualité’’. ‘’La motivation du corps enseignant est, aussi, essentielle’’, a-t-il ajouté.
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