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Mabadiakhou Ba: Un jeune talent sénégalais frappe à la porte d’Hollywood

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Il est venu aux Etats-Unis 2004 pour y obtenir un diplôme d’ingénieur programmeur. Il a fini cinéaste comme son père laissé là-bas au Sénégal, Cheikh Ngaïdo Bâ, président de l’association des cinéastes de son pays et membre de plusieurs structures cinématographiques africaines. Mabadiakhou Bâ est envoyé à l’université dans l’Etat de Virginie pas loin de la capitale fédérale américaine, pour poursuivre des études de sciences informatiques. Il les achève, diplôme d’ingénieur informaticien en poche, il laisse libre cours à son penchant, le métier du père : cinéaste !

Tout en satisfaisant au cursus d’ingénieur informaticien tracé par Maman et Papa, qui l’ont envoyé en Amérique pour, Maba comme on le nomme affectueusement dans le cercle familial et chez les intimes, fait droit à son inclinant certain pour le cinéma. Il ne tarde donc pas à faire des études de cinéma et finit par devenir un acteur réalisateur, cinq ans après son arrivée au pays de l’Oncle SAM. Il a réalisé un court-métrage. Un bon début.

Ce film intitulé « Paramour » fait déjà parler de lui dans les grands festivals de films courts-métrages. Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître assurément. Car l’œuvre de notre jeune compatriote a réussi un grand coup en se faisant retenir par les organisateurs du festival Urban World que beaucoup considèrent comme la plus grande rencontre annuelle du Cinéma noir dans le pays. Urban World est coparrainé par BIT, la chaîne de télévision noire est HBO (Home Box Office) une compagnie de distribution et diffusion de films qui est le leader mondial incontesté dans ce domaine.

« Paramour » est, selon Maba, le fruit d’une simple circonstance. Un de ses amis, créateur de mode vestimentaire, sachant que son copain avait fini de boucler ses études d’acteur est de réalisateur de film, lui demande de l’aider à concevoir une publicité pour ses créations. Maba qui est plus intéressé par la « fiction » qu’on peut tirer de la vie réelle propose plutôt la réalisation d’un court-métrage sur les œuvres en question. Après quatre heures de discussions en une nuit, le concept de « Paramour » était né.

Le film dont le réalisateur est l’un des acteurs, décrit une virtuose de la création vestimentaire qui se lie d’amour à une jeune cadre de la bourse financière de Wall Street de New York. Une romance qui pousse la jeune femme à chercher à présenter son petit ami à ses clients investisseurs des grandes firmes financières.

Obligé de faire une présentation de ses produits à ces magnats de l’investissement, le « Fashion Designer » qui est incapable de se débarrasser de son âme d’artiste pour exceller dans les chiffres et le langage du profit, déçoit sa copine qui comptait allier l’utile à l’agréable en faisant financer les activités professionnelles de l’élu de son cœur.

Évidemment, la romance n’a pu survivre à l’échec professionnel. Peiné mais pas découragé, le stylicien retrouve ses habitudes de toujours. Il retourne ainsi au fabuleux parc de Brooklyn Sun Set Park pour regarder les rayons du soleil qui se couche tous les jours.

C’est pour y trouver une autre âme en peine, venue comme lui noyer son chagrin sur le décor féerique du parc. Une jeune virtuose de la photo qui souffre également d’incompréhension dans son compagnonnage. De cette nouvelle rencontre est née non seulement une nouvelle romance, mais aussi la conquête de Wall Street par la photo que les discours sur la rentabilité n’ont pu convaincre d’ouvrir le carnet de cheque. Cette conquête réunifie également la première banquière et son ancien amant accompagné du nouvel élu de son cœur.

Au-delà de ce film qu’il a lui-même réalisé, Maba frappe aussi à la porte d’Hollywood en tant qu’acteur aux débuts prometteurs. Un autre court métrage dans lequel il est l’acteur principal sera montré cette année, dans un festival très connu à Los Angeles, porte d’entrée d’Hollywood, La Mecque du Cinéma américain, voire du monde.

Le jeune Bâ, comme beaucoup d’étudiants était arrivé aux Etats-Unis avec une idée derrière la tête. Celle de jouer au basket-ball. Mais très tôt, il est surpris par ses propres talents dans un autre sport, celui du football américain, qu’il n’avait jamais pratiqué auparavant. Ses performances dans ce sport ont d’ailleurs contribué à le pousser à rester à l’université après la fin de ses cours de programmeur informaticiens. Un séjour prolongé qui lui permet d’embrasser la carrière de son père. On peut se demander cependant si l’amour que Maba Bâ voue au cinéma n’a pas quelque chose d’inné.Le jeune talent est en effet le fils d’un cinéaste sénégalais, Cheikh Ngaïdo Bâ, le réalisateur de « Xew xew », « Rewo dandé mayo » ainsi que plusieurs autres courts-métrages, documentaires etc.

sudonline.sn

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