Que n’a-t-on pas dit de la gouvernance prédatrice de Abdoulaye Wade notamment sur la gestion du patrimoine foncier de l’Etat ? La façon dont les réserves foncières de l’aéroport de Dakar avaient été dépecées avait choqué. Ces terres avaient été aliénées dans le cadre d’une opération qui a généré des ressources publiques importantes et qui n’ont nullement été tracées dans le Trésor public. L’Inspection générale d’Etat (Ige) est en train d’ailleurs de vérifier cette opération. Mais on pensait que plus jamais de telles pratiques n’auraient cours, surtout que le Président Macky Sall porte en bandoulière un slogan de gestion vertueuse. Force est de constater que le cauchemar continue, que le gouvernement, après moins d’une année de gestion des affaires publiques, s’illustre négativement par des pratiques peu orthodoxes. La corruption est bien présente et constitue l’une des principales tares de l’équipe dirigée par Abdoul Mbaye.
Dans son édition du 18 février 2013, le journal Le Quotidien révélait un nouveau gros scandale foncier. L’Etat du Sénégal venait de signer avec les entreprises Socabeg et Dms Habitat des protocoles pour un montant de 6,8 milliards de francs pour l’acquisition de terrains pour ériger des logements sociaux dont le Président Macky Sall a annoncé la réception des clefs pour le mois de juillet prochain. Une partie du paiement sera réalisée par le biais d’une dation en paiement. Cela ne rappelle-t-il pas le montage du Monument de la Renaissance africaine ? Cette nouvelle affaire tourne en une véritable opération d’escroquerie portant sur des deniers publics. En effet, l’Etat du Sénégal achète des terrains qui lui appartiennent déjà, au prix de 10 mille francs le m2. Ces terrains de Tivaouane Peulh constituent des baux que l’Etat du Sénégal se proposait d’allouer à ces opérateurs immobiliers pour moins de mille francs Cfa le mètre carré. Les décrets d’attribution n’étant pas encore signés et les promoteurs ne se sont pas encore acquittés du paiement des taxes dues. Autrement dit, l’Etat du Sénégal se permet d’acheter ce qui juridiquement lui appartient déjà. Les services fiscaux auraient élevé, en vain, une protestation face à cette forfaiture. Ils avaient du reste fait de même lors des opérations de découpage des terres de l’aéroport Léopold Sédar Senghor, cédées à moins de 5 mille francs le m2 à Mbackiyou Faye, qui les aura revendues, à plus de 150 mille francs le m2, suite à une action de courtage du Président Wade lui-même. Ainsi, des structures publiques comme l’Ipres, la Caisse de sécurité sociale ou la Caisse de dépôts et consignations avaient payé ces terres. En son temps, le Président Wade disait, à qui voulait l’entendre, que l’opération pourrait être illégale mais qu’il la menait quand même. Le gouvernement de Abdoul Mbaye est dans la même logique. Mais le plus renversant est encore que ces terres de Tivaouane Peulh sont achetées à un prix deux fois plus cher que les terres du fameux Plan Jaxaay, un autre des scandales qui marquent à l’encre indélébile la gouvernance de Wade. Si le gouvernement foule allégrement au pied les procédures des marchés publics et reste sourd aux protestations des architectes, des autres promoteurs immobiliers et même des services publics compétents en matière foncière, c’est que quelque part, tout cet argent ne sera pas perdu pour tout le monde. Franchement, on ne pouvait pas s’imaginer que le schéma des terres de Bambylor soit réédité sous le magistère du Président Macky Sall.
Cette affaire s’ajoute aux nombreux marchés de gré à gré que s’empressent de conclure des administrations publiques sous les mêmes conditions d’opacité tant dénoncées naguère. D’ailleurs, de nombreux représentants d’institutions de coopération épient et soupçonnent de plus en plus les actes de gouvernance posés par le gouvernement. Qui peut croire que le renouvellement d’une concession globale des services de télécommunications à Tigo n’ait coûté à l’opérateur que 50 pauvres milliards de francs Cfa ? Qui ne sait pas que le favoritisme est de rigueur dans le paiement des dettes intérieures de l’Etat ? Que n’y a-t-il pas derrière le saucissonnage des autorisations d’importations de produits pétroliers ?
Le Sénégal en est arrivé à une situation où tout acte posé par le Premier ministre ou son ministre des Finances est suspect. Les mesures prises sont vues systématiquement comme visant à favoriser ou défavoriser tels ou tels autres intérêts. Dire que même les souscriptions par les banques locales à des opérations de levée de fonds sur le marché local sont interprétées, cela a une signification maintenant, que telle ou telle banque souscrive plus ou moins.
C’est d’ailleurs cette même ambiance de suspicion qui entoure une autre opération annoncée par le chef de l’Etat en Conseil des ministres du 27 décembre 2012. Le président de la République avait demandé au Premier ministre de procéder, avant le 28 février 2013, en relation avec les acteurs du secteur privé, à un recensement exhaustif des entreprises en difficulté, notamment dans les secteurs de l’industrie, de l’agro-alimentaire, de la pêche, des technologies de l’information, de la communication et du tourisme. Il l’avait également chargé d’étudier la mise en œuvre rapide d’un plan de relance en faveur des entreprises à l’arrêt ou fonctionnant au ralenti. Depuis cette annonce, et à trois jours de cette échéance du 28 février 2013, aucun chef d’entreprise n’a connaissance, par des canaux officiels et publics, des conditions et des modalités de ce recensement. Dans ces conditions, ne serait-il pas légitime de craindre qu’une liste d’entreprises «amies», c’est-à-dire appartenant à des patrons qui avaient participé par exemple au financement d’une campagne médiatique en faveur du Premier ministre, sorte d’on ne sait où pour bénéficier des avantages que l’Etat aura à consentir ?
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Encore, et encore Madiambal qui nous revient pour s’acharner encore sur le premier ministre. Un probleme de terrain avec des promoteurs immobiliers, Madiambal fait tout pour y citer seulement le premier ministre, ni le ministre de l’habitat, ni les directions concernees directement. Mais tout tombe sur la tete du PM.
Pour le payement de la dette interieure la aussi sans justifier ses accusations qu’il y a copinage pour ceux qui sont servis, il tente d’incriminer le premier le premier ministre.
Pour lister les entreprises en difficultes sur ordre du president, il semblerait que seules entreprises amies du premier ministre seraient lister.
Enfin notre journaliste maintenant flingue les banques pour croire atteindre le pm un ancien banquier.
Voila un journaliste en service commande pour detruire un premier ministre. C’est minable comme mission.
Boumiputra