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Macky Sall : de la virulence du discours sur les réseaux sociaux

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« Sous quelque gouvernement que ce soit, la nature a posé des limites au malheur des peuples. Au-delà de ces limites, c’est ou la mort, ou la fuite, ou la révolte » (Denis Diderot).

Nous pouvons affirmer, une des causes de la montée de l’activisme politique sur les réseaux sociaux, serait liée au non-respect par l’État, du droit de nos concitoyens (de manifester ; de s’exprimer librement ; de voter ; d’être citoyen par la possession de sa carte d’identité…). Mais encore, de l’incompétence manifeste de Macky Sall, à résoudre les difficultés quotidiennes de vie des sénégalais.

Ce serait un déni de réalité, de ne pas admettre que lorsque, certains médias (presse papier, presse en ligne, radio, audiovisuelle…) sont complices du pouvoir, et refusent la pluralité de l’information. En boycottant ou, en censurant tout message contraire « la presse libre » (Internet, les réseaux sociaux…), offre à l’individu une espace de liberté pour exprimer et, évacuer ses frustrations.

Ainsi, le président de la République, après avoir mis en prison Khalifa Sall, le privant sans raison de ses droits. Ou en violant sciemment, le droit constitutionnel de plusieurs milliers de sénégalais. Par la rétention/confiscation de leurs pièces d’identité et cartes d’électeur, les empêchant de s’exprimer. Avec de tels évènements affectant la démocratie et, l’ordre républicain, pourtant, l’opposition politique est restée aphone et, figée dans un état de notoire cataplexie.

Selon nous, les partis politiques traditionnels, par absence de réaction, ont par inaction sous-traité, leur travail de premier opposant au président Macky Sall. C’est pourquoi, Assane Diouf, Françoise Hélène Gaye, comme, les autres activistes politiques des réseaux sociaux occupent le terrain de la dénonciation des faits et, actes du gouvernement. Et, n’étant pas des professionnels de la politique ou, de la communication, ils vont fatalement commettre des erreurs, et Assane Diouf est l’archétype de nos propos.

Nous pouvons ne pas cautionner un certain type de langage, ou une manière de s’exprimer, et comprendre, les protestations de colère sur les réseaux sociaux. Lorsque la Nation est en danger, il est du devoir de tout citoyen, de se positionner en rempart de la démocratie, et de l’État de droit selon ses moyens. Notamment, par la contestation écrite, ou verbale, ou en usant de toute forme de résistance, pour faire connaitre son exaspération et, son refus. A notre avis, toute colère dérivant de cette situation, au-delà de sa légitimité, extériorise la sainte manifestation de « la non-acceptation de l’inacceptable » (Mareck Halter).

Les contestataires politiques des réseaux sociaux ne sont que les relais, d’une population tenaillée par la peur, de répondre à une convocation de la DIC, pour offense au Chef de l’État. Dans cette posture, de délégataire des taiseux forcés, ils dénoncent, entre autres, la misère, la souffrance, la pauvreté, le sans emploi, le manque d’éducation, l’oisiveté, la gabegie et, de tant d’autres maux subis et, vécus par le peuple. Pourtant, pendant le même temps, une minorité vulgaire, et arrogante mais surtout, corrompue et, incapable s’accapare de tout. Et, se victimise honteusement, en intelligence avec une certaine presse, avec une certaine police ou, avec une certaine justice, mais aussi, avec la bienveillance de certaines autorités morales et religieuses.

Mais encore, le sentiment d’ethnicisation des rouages de l’Etat, le manque de perspective des jeunes (pas de travail, pas de formation…), l’injustice de la justice aux ordres du pouvoir exécutif (affaire Khalifa Sall…), l’économie en berne, l’insécurité en hausse, l’enseignement et l’éducation moribonds.
Sont autant de facteurs, que Macky Sall doit sérieusement prendre en considération, et y apporter une réponse appropriée. Car, actuellement, nul ne peut prédire les réels effets, de cette révolte naissante, qui risque de s’amplifier.

De plus, mal conseillé, le président de la République s’est lancé, dans des investissements vraiment somptuaires (TER, autoroute ILLA Touba…), au regard de la situation (sociale, économique…), qui prévaut présentement dans le pays. Alors que, des dépenses ou, des financements devant être priorisés ne le sont pas (lutte contre le chômage des jeunes, la formation, la santé, l’éducation, les inondations…). Toutes ces mauvaises actions ou, ces inactions participent, aux frustrations de la population et, aux facteurs contribuant à cette montée en puissance de la parole libérée.

Avant de conclure nous voudrions dire, en dehors de tout positionnement politique, n’est-il pas légitime pour la démocratie et, l’état de droit, de s’interroger sur l’allergie du pouvoir de Macky Sall, à toute remarque, ou à toute contestation. En voulant ou, en cherchant d’étouffer ou, de neutraliser toute voix opposée, il entraine doucement le pays dans une autocratie. Ainsi, pour avoir critiqué la décision des membres du Conseil constitutionnel, une procédure disciplinaire serait engagée contre des avocats de Khalifa Sall, par le bâtonnier de l’ordre des avocats (Me Mbaye Guèye), sur instruction ou, incitation du pouvoir exécutif très probablement.

Faut-il rappeler, un avocat est un juriste et, tout juriste peut commenter et, critiquer une décision de justice ou, une loi. Donc, lorsque des avocats exercent leur droit à la critique, cette démarche ne saurait être contraire à la déontologie de leur profession. Ainsi, une loi ou, une jurisprudence contraire à la perception du commentateur, même si celui-ci se trompe dans son analyse, ne peut et, ne doit fonder une poursuite de quelque nature. De notre point de vue, en pareil cas, il revient à ses contradicteurs, de s’inscrire dans un cadre strictement intellectuel, pour argumenter et, corriger toute fausse allégation.

De ce qui précède, le combat pour faire partir Macky Sall démocratiquement en 2019, doit être un « sacerdoce » pour chacun d’entre nous. Puisqu’il est incompétent, et dangereux pour l’unité nationale et, la paix sociale. Et, son incapacité à résoudre les maux de la société, le rend trop irritable, et sur la défensive, d’où utilisation et, manipulation de la police et, de la justice, pour bâillonner le peuple.

Mais enfin, dans des pays comme la France ou les USA, dans lesquels la liberté d’opinion, et la liberté d’expression sont non seulement respectées mais sacralisées, vouloir à distance museler ou, tenter de faire taire, le citoyen sénégalais (opposant politique) qui y vit. Relève d’une très grande stupidité ou, de méconnaissance totale du mode de fonctionnement, de la justice et, du droit de ces pays.

Le pouvoir exécutif en ne cherchant pas à décrypter, le message véhiculé par les révoltés du Web et, des réseaux sociaux, à préférer se murer dans la dénégation, pour les dépeindre en dangereux terroristes islamistes. Et, en faisant passer Assane Diouf, comme tel, la posture du Chef de l’État risque d’accentuer la rudesse du discours, de l’activisme politique sur les supports libres de communication et, d’information.

Daouda NDIAYE
Juriste/Analyste politique
Article dédié à Malick SAMB

10 Commentaires

  1. Le malheur de Macky c’est qu’il essayait de s’ériger en saint en seigneur et en khalif en quelque sorte.
    Il a commencé par payer des gens pour salir ses adversaires.
    Il a voulu montrer que sa famille vaut mieux que n’importe que toute, autre familles.
    Les hommes et femmes de son clan sont intouchables.
    Là, il est en train de vivre un vrai cachemar, jamais un président n’a été autant insulté et traîné dans la boue.
    Et ça ne fait que commencer, il en train de recevoir la monnaie de sa pièce.

    • En tous cas il a battu le record des insultes sur youtube en si peu de temps et on ne fait que lui retourner sa piece de monnaie. kou torokhol sa baye niou torokhole la. Quand il activait des gens de rien du tout comme mbaye niang suzane camara abdou mbow birame faye et la fille du cojer la de petits enfants trés impolis insulter Abdoulaye wade, il devrait s’attendre un jour ou l’autre le retour de flamme et ce jour est arrivé maintenant. On l’insulte de partout sur internet.

  2. Chaque personne ne récolte que ce qu’elle mérite. Le mérite et le respect ne se donnent pas et ne s’achètent pas. Quelqu’un peut suivre comme un chien sans vous respecter ni vous considérer mais parqu’il y voit tout simplement ses intérêts honteux et indignes. À un Président honorable, tous les honneurs. À un president déshonorable, tous les déshonneurs. Dès lors, il appartient au Président de choisir son camp. Merci M. Ndiaye pour cette belle contribution. Sa beauté réside dans sa Vérité.

  3. Il n’y a aucune justification à l’impolitesse et à la vulgarité. Revenons le peuple courtois et cultivé doté d’esprit ouvert et fécond. Nous y gagnerons tous ensemble

    • Il n’y a pas pire impolitesse que voler l’argent des Sénégalais. C’est bien de s’émouvoir des insultes, c’est mieux de se prononcer sur le vol qui prive notre pays d’hôpitaux et d’écoles.

      Comment Macky est il devenu milliardaire? Quand on est ouvert d’esprit, on ne vote pas pour un voleur.

  4. Il n’y a aucune justification à l’impolitesse et à la vulgarité. Redevenons le peuple courtois et cultivé doté d’esprit ouvert et fécond. Nous y gagnerons tous ensemble

  5. Le président macky sall a un problème de taille: il n´a respecté aucun de ses engagements de campagne électorale.
    Le peuple se sent trahi dans cette absence de valeurs promises par le président et ses propensions a une corruption jamais égalée, une justice politisée, une impunité pour ses partisans et l´indignité totale qui entoure cette gouvernance sombre et tortueuse.
    AU FINAL, LE PRESIDENT MACKY SALL EST LE PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE QUI COMPTE LE PLUS D`INJURES AU KM2 AU MONDE.
    J´ ai honte d´écouter certaines interventions sur internet.
    LE PRESIDENT A LE DEVOIR DE DÉBLOQUER CETTE IMPASSE QUE CONNAIT SON PAYS EN DIALOGUANT AVEC SON PEUPLE…

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