Recevant une délégation de membres influents de son parti, l’Alliance pour la République (Apr), en marge d’une réunion politique tenue avant-hier au Palais de la République et face à l’implosion probable de la Coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) et aussi au divorce programmé entre l’Apr et Rewmi, et en perspective des élections locales, le Président de la République Macky Sall a remis les pendules à l’heure, afin que chacun reste à sa place si l’on veut que les vaches soient bien gardées.
En réponse aux observateurs qui lui reprochent d’être l’otage d’un triumviratMoustapha Niasse (Afp), Ousmane Tanor Dieng (Ps) et Idrissa Seck (Rewmi), le chef de l’Etat décidément tout feu, tout flamme, ces temps derniers, leur a servi une réplique qui témoigne de la métamorphose et du désir d’être complètement dans la peau du chef : « Je ne suis prisonnier de personne. Je suis le chef de la majorité présidentielle, c’est vrai ; mais c’est moi qui suis élu par le peuple sénégalais et à ce titre, je suis le seul responsable devant lui. Avec Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng et les autres, je discute de plusieurs sujets d’importance. Chacun joue son rôle et connaît également les limites de son rôle ». Et de lâcher la phrase qui tue : « Je les écoute mais c’est moi qui décide ».
Nicolas Sarkozy brutal et agité, afin que nul n’en ignore, aurait balancé à ce groupe de responsables politiques : « J’écoute mais je ne tiens pas compte ». Macky Sall a tous les défauts du monde, mais il sait être courtois et attentionné, du moins en public.
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