Le nouveau président de la République, Macky Sall a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale après son investiture prévue ce lundi. La révélation a été faite hier dimanche, par Mahmout Saleh au nom du nouveau président de la République. C’était lors d’un point de presse qui a eu lieu à l’hôtel king Fahd Palace où Macky Sall accueille ses hôtes venus prendre part à son investiture.
La décision du maire de Fatick découle d’un refus du Parti démocratique sénégalais (Pds) d’accepter un report de deux semaines des élections législatives qui devaient avoir lieu en juin prochain. « Le président de la République, une fois installé prendra une disposition de façon à faire ce que la Loi l’autorise, la dissolution de l’Assemblée nationale », a déclaré Mahmout Saleh sur ton amer.
Selon la Loi électorale, la date de dépôt des listes de candidatures des élections législatives de 2012 est prévue le vendredi 06 avril. Mais le deuxième tour de l’élection présidentielle a fait que le nouveau pouvoir est dans l’impossibilité de respecter ce délai. « Nous avons tous travaillé pour l’élection présidentielle. Nous avions tous concentré nos efforts sur le premier tour. Les Sénégalais ont décidé autrement et nous étions obligés d’aller au deuxième tour. Cela a entrainé un chevauchement sur le dépôt des listes », a souligné M. Saleh.
Deux possibilités s’offraient au nouveau régime. La première consistait à convoquer le corps électoral avec un nouveau décret signé par le nouveau président de la République convoquant le corps électoral au 1er juillet ou le 08 juillet. La seconde possibilité est la dissolution de l’Assemblée nationale. Mahmout Saleh souligne que son mentor ne souhaitait pas démarrer son mandat avec « une crise artificielle ». C’est la raison pour laquelle, il a mandaté des responsables de son camp pour discuter avec les libéraux afin de trouver un consensus qui aboutirait à un report des législatives de deux semaines.
Saisis, les libéraux ont opposé un veto, demandant au nouveau pouvoir de respecter le calendrier républicain. « Nous prenons acte de leur décision. Nous avions souhaité qu’on ait un consensus de toute la classe politique pour le report des législatives de deux semaines. Ils viennent de nous notifier le refus catégorique d’accepter le principe d’un consensus devant conduire au report des élections législatives et le fixer entre le 1er et le 08 juillet », a martelé M. Saleh visiblement très fâché contre les libéraux qui ne veulent apparemment pas donner un temps de répit au nouveau régime.
SAMBA NDIAYE
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