À en croire nos confrères du Quotidien qui sont rentrés en profondeur dans le rapport de l’inspection générale d’ Etat (IGE) remis au président Sall par Nafi Ngom Keita (Vérificatrice Générale d’ État), la masse salariale de l’autorité de régulation des télécommunications et des postes (…) a été multipliée par ce huit (8) en cinq (5) ans.
En effet, cette dernière est passée de 248 028 559 francs CFA en 2002 à 2 053 148 122 francs CFA en 2006, pour un effectif qui est passé de 34 à 95 agents. L’évolution des honoraires payés au titre de la consultance et qui sont passés de 16 981 760 francs CFA en 2002 à 1 146 406 francs CFA en 2004 puis à 1 073 401 281 en 2006, s’est faite parallèlement à l’accroissement des frais de formation, colloques, séminaires et conférences alors que les deux postes ne devraient pas évoluer dans le même sens, apprend-on.
Par ailleurs, un appui dit institutionnel a été illégalement versé à des services durant cette période. Le montant cumulé de l’appui a atteint en quatre ans et demi le chiffre de 1 949 406 573 francs CFA. Il avait été versé à des services en violation de l’article 51 alinéa 3 de la loi numéro 2001 – 15 du 27 décembre 2001 précité, qui dispose que les « ressources de l’ ARTP sont entièrement et exclusivement utilisées pour l’exécution de sa mission». En outre, le régime fiscal déroge au droit commun et l’exonération fiscale totale accordée à l’ARTP a fait perdre au trésor public d’ énormes ressources.