Mahammad Dionne, Premier ministre: « Si Macky Sall n’a pas une majorité à l’Assemblée en 2017, il ne pourra pas gouverner »

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XALIMA NEWS – Mahammad Boun Abdallah Dionne a exhorté les populations à s’inscrire sur les listes électorales pour permettre au chef de l’Etat d’avoir une majorité confortable  aux législatives de 2017, sous peine de voir ses projets bloqués par l’assemblée nationale.
Même s’il a soutenu que sa visite à Tivaouane hier, n’était pas politique, Mahammad Boune Abdallah Dione, Premier ministre, y a posé des actes éminemment politiques. Il a exhorté les populations à s’inscrive massivement sur les listes électorales, pour retourner l’ascenseur  au chef de l’Etat, Macky Sall qui a réalisé des infrastructures structurantes à Tivaouane. C’était lors de la cérémonie de pose première pierre du centre de promotion et de réinsertion social (Cprs) et du Pôle Internet et Services Associés (Pisa). Il a rappelé les rapports particuliers entre le président de la République et la cité de Maodo Malick Sy. Macky Sall nourrit beaucoup d’espoir sur le potentiel électoral de la cité religieuse pour avoir une majorité parlementaire. Le Premier ministre a noté que le préfet de Tivaouane lui a révélé qu’il y avait 184 000 inscrits sur l’ancien ficher électoral dans le cité religieuse. Avec la refonte du ficher, Tivaouane en est à 81 000 inscrits. « Pour rendre la monnaie de la pièce au chef de l’Etat, il faut redoubler d’efforts pour vous inscrire en masse sur les listes électorales. C’est un acte citoyen. Nous sommes dans une année électorale. Il ne s’agit pas d’actes politiques. Cet acte citoyen renforce notre démocratie. C’est la volonté du chef de l’Etat. C’est pourquoi, il a allégé les procédures pour l’obtention de la carte biométrique Cedeao. Les 600 fcfa que le citoyen payait pour obtenir l’extrait de naissance ont été supprimés pour que tous les sénégalais puissent s’inscrire », informe-t-il. Il a jugé que 80 000 inscrits, c’est certes important, mais il pense qu’à Tivaouane, pour les prochaines législatives, le chef de l’Etat peut y espérer 400 000 inscrits. « Il ne faut pas penser que ces élections concernent l’élection des députés », confie-t-il. Et M. Dionne d’indiquer: « Si les projets de loi qui doivent être votés à l’Assemblée nationale ne passent pas, le président de la République aura des difficultés pour dérouler son programme. Cela peut alors créer un blocage institutionnel pour exécuter l’ambitieux programme du chef de l’Etat. Par exemple, si le chef de l’Etat veut un budget de 10 milliards pour 2018 pour continuer son programme de modernisation des cités religieuses à Tivaouane, Touba, Ndiassane, Popenguine etc, si les députés refusent de le voter, il ne pourra pas l’exécuter. Donc si le Pse vous convainc, il faut donner au chef de l’Etat une majorité parlementaire », dira-t-il.
Il a signalé que le pôle internet et services associés (Pisa), financé par Mamadou Thiaw, secrétaire exécutif du programme national de développement local (Pndl) et le centre de promotion et de réinsertion social (Cprs), traduisent la vision du chef de l’Etat dans le cadre du Pse. Car ces deux instruments majeurs sont des volets de la politique de développement économique et social émis par le chef de l’Etat à travers le plan Sénégal émergent. Le siège du Pisa portera le nom de Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine et le centre de promotion et de réinsertion social d’un coût de 50 millions fcfa, celui de Sokhna Faty Mbacké veuve  de Serigne Moustapha Bassirou Mbacké. Auparavant, Serigne Moustapha Sy ibn Al Amine, au nom de la khadara d’El Hadj Malick Sy, a remercié le président Sall, qui a pensé doter Tivaouane d’infrastructures structurantes. Le guide religieux a prié pour que le chef de l’Etat réussisse tout les projets d’envergures initiés pour le Sénégal.

Par Abdourahmane DIALLO (Stagiaire)

2 Commentaires

  1. « Il ne faut pas penser que ces élections concernent l’élection des députés », confie-t-il. Et M. Dionne d’indiquer: « Si les projets de loi qui doivent être votés à l’Assemblée nationale ne passent pas, le président de la République aura des difficultés pour dérouler son programme. Cela peut alors créer un blocage institutionnel pour exécuter l’ambitieux programme du chef de l’Etat. Par exemple, si le chef de l’Etat veut un budget de 10 milliards pour 2018 pour continuer son programme de modernisation des cités religieuses à Tivaouane, Touba, Ndiassane, Popenguine etc, si les députés refusent de le voter, il ne pourra pas l’exécuter. Donc si le Pse vous convainc, il faut donner au chef de l’Etat une majorité parlementaire », dira-t-il.
    Cette forme de communication laisse à désirer. Elle laisse entrevoir une hypothèse pour ne pas dire une brèche dans laquelle certains peuvent s’engouffrer, et laisse une impression de doute voire de crainte de la part de quelqu’un qui ne serait pas sûr de son fait. Or primo, tout laisse à penser que ce n’est pas cela le but recherché; secondo, on peut a priori penser qu’il est loin d’être dans les disposition d’esprit de quelqu’un qui serait déjà traversé par le doute. Il devrait donc s’agir d’un manque de maitrise des arcanes de la communication. Il aurait fallu plutôt dire tout simplement, avec conviction et force :
     » Le Chef de l’Etat a engagé un ambitieux programme de modernisation des cités religieuses. Il vous appartient de lui donner les moyens de le poursuivre notamment en faisant en sorte qu’il dispose d’une majorité de députés à l’Assemblée nationale. Pour ce faire, je vous invite à vous inscrire massivement sur les listes électorales, et le moment venu, à voter en faveur de la coalition qui le soutient pour lui témoigner votre volonté de le voir parachever ces réalisations qui vous tiennent à coeur ». Voilà à peu de choses près; ce qu’il aurait fallu dire. C’est une posture de responsabilisation; politique, inclusive et surtout véridique sans prendre des airs de chantage, de culpabilisation inappropriée ou de menace voilée. Simple contribution, pour une communication gouvernementale mieux sentie et moins « bouteille à la mer ». Cordialement

  2. « Il ne faut pas penser que ces élections concernent l’élection des députés », confie-t-il. Et M. Dionne d’indiquer: « Si les projets de loi qui doivent être votés à l’Assemblée nationale ne passent pas, le président de la République aura des difficultés pour dérouler son programme. Cela peut alors créer un blocage institutionnel pour exécuter l’ambitieux programme du chef de l’Etat. Par exemple, si le chef de l’Etat veut un budget de 10 milliards pour 2018 pour continuer son programme de modernisation des cités religieuses à Tivaouane, Touba, Ndiassane, Popenguine etc, si les députés refusent de le voter, il ne pourra pas l’exécuter. Donc si le Pse vous convainc, il faut donner au chef de l’Etat une majorité parlementaire », dira-t-il.
    Cette forme de communication laisse à désirer. Elle laisse entrevoir une hypothèse pour ne pas dire une brèche dans laquelle certains peuvent s’engouffrer, et laisse une impression de doute voire de crainte de la part de quelqu’un qui ne serait pas sûr de son fait. Or primo, tout laisse à penser que ce n’est pas cela le but recherché; secondo, on peut a priori penser qu’il est loin d’être dans les disposition d’esprit de quelqu’un qui serait déjà traversé par le doute. Il devrait donc s’agir d’un manque de maitrise des arcanes de la communication. Il aurait fallu plutôt dire tout simplement, avec conviction et force :
     » Le Chef de l’Etat a engagé un ambitieux programme de modernisation des cités religieuses. Il vous appartient de lui donner les moyens de le poursuivre notamment en faisant en sorte qu’il dispose d’une majorité de députés à l’Assemblée nationale. Pour ce faire, je vous invite à vous inscrire massivement sur les listes électorales, et le moment venu, à voter en faveur de la coalition qui le soutient pour lui témoigner votre volonté de le voir parachever ces réalisations qui vous tiennent à coeur ». Voilà à peu de choses près; ce qu’il aurait fallu dire. C’est une posture de responsabilisation; politique, inclusive et surtout véridique sans prendre des airs de chantage, de culpabilisation inappropriée ou de menace voilée. Simple contribution, pour une communication gouvernementale mieux sentie et moins « bouteille à la mer ». Simple contribution, pour une communication gouvernementale mieux sentie et moins « bouteille à la mer ». Cordialement

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