Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, a déclaré qu’il était prêt à discuter avec le chef militaire du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC), Salif Sadio, de toute question de nature à ramener la paix en Casamance, indiquant toutefois que ‘’la partition du Sénégal n’est pas négociable’’.
‘’J’ai entendu le message de M. Salif Sadio qui est celui qui incarnait l’aile la plus dure. Je salue les déclarations qu’il vient de faire pour dire qu’il était prêt à négocier […]’’, a-t-il déclaré sur Radio France Internationale et TV5Monde à l’émission ‘’Internationales’’.
‘’Oui, moi je pense que cela ne me gêne pas d’accepter au moins cette main tendue. Il faut toujours donner une chance à la paix et voir ce que cela va donner’’, a dit le chef de l’Etat à propos d’une éventuelle tenue des discussions à l’étranger telle que le souhaite Salif Sadio.
Pour Macky Sall, même la question du mandat d’arrêt lancé contre le chef militaire du maquis reste ‘’négociable’’.
‘’Oui, je réponds oui à la négociation. La seule chose, en tant que président du Sénégal, que je ne peux pas négocier, c’est la partition du Sénégal. Par contre, sur tout le reste, nous pouvons discuter’’, a-t-il précisé.
Toutefois, Macky Sall a dit qu’il n’entendait pas se comparer à son prédécesseur, Abdoulaye Wade, relativement au règlement du dossier de la Casamance.
‘’J’ai une responsabilité aujourd’hui qui est de diriger le Sénégal et mon rôle c’est de créer les conditions de la paix en Casamance. Combien de temps ça prendra ? Je ne le sais pas. Ça ne dépend pas que de moi, mais je suis disponible, je suis engagé pour la paix et encore une fois je ferai tout mon possible pour que la paix revienne en Casamance’’, a-t-il poursuivi.
A la question de savoir s’il faisait du sort des soldats détenus par les rebelles un préalable à toute discussion, Macky Sall a dit qu’il évitait toute démarche allant dans ce sens.
‘’Moi, j’évite tout préalable. De toute façon, si nous voulons discuter, s’il y a des prisonniers retenus, il est de bon usage que ces prisonniers soient libérés. C’est un signe qu’on veut dialoguer, mais évitons de parler de préalable. Pour le moment, je n’ai aucun préalable à poser, mais je reste ouvert au dialogue’’, a-t-il indiqué.
Il a signalé que les autres factions sont aussi en discussion avec le gouvernement sénégalais.
aps.sn