Maladies cutanées et fuite des pipelines

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Une maladie mystérieuse est en train d’installer la peur et la psychose chez les populations de Thiaroye/Mer. Plus de 200 pêcheurs sont recensés et seront internés dans la maison de la femme pour y recevoir les premiers soins suite à la décision de l’autorité administrative qui a trouvé «trop petit» le poste de santé pour accueillir les vagues de pêcheurs infectés.
 
Ils étaient plusieurs à présenter des boutons purulents sur le visage, les lèvres fendues et tuméfiées, les yeux qui s’irritent, une intense démangeaison sur tout le corps et surtout sur les parties génitales. Une quinzaine d’entre eux a été évacuée la veille vers des structures sanitaires pour cas graves.

 Un jeune pêcheur malade confie que «c’est en touchant les eaux marines qu’il a chopé la maladie mystérieuse». “Je suis en campagne dans les zones de Thiaroye et c’est quand j’ai senti des démangeaisons et ensuite des boutons brulants sur mon visage que j’ai paniqué et me voilà ici pour se faire soigner. Cela m’irrite les yeux, même mes parties génitales ne sont pas épargnées. Il y a des boutons partout, mes lèvres sont fendues et couvertes de boutons. Voilà mon problème et je ne sais pas cela est dû à quoi? “, a déclaré le jeune pêcheur assis à même le sol à côté d’autres collègues qui n’ont pas pu avoir de la place.

L’origine de la pollution causant cette contamination reste inconnue et chacun y va de son commentaire. “Il parait que c’est un bateau qui a déversé du produit toxique dans la mer mais je n’en suis pas sûr, c’est seulement ce que racontent les gens”, a soutenu un malade. Dans une salle, les premiers internés qui ont passé la nuit semblent reprendre de la force. Une grande conversation s’est ensuite engagée entre eux et des éléments du ministre de la pêche notamment sur le volet environnemental, car ces derniers souhaitent avoir amples informations sur les causes de cette catastrophe pour pouvoir définir l’origine de la pollution qui a causé cette situation afin de lever les équivoques sur un navire en haute mer qui serait à l’origine de la pollution.

«C’est un bateau qui a déversé son produit chimique aux larges des côtes sénégalaises», a lancé un des malades, à l’agent du ministère de la pêche. Ce dernier rétorque  : «n’allons pas trop en besogne. Il ne faut pas accuser de facto le bateau responsable de la situation. Vous savez qu’il y a l’exploitation du zircon non loin de là. Il y a aussi les industries chimiques sur la cote. Sans occulter, le sondage du pétrole en haute mer». «Tous ces facteurs peuvent contribuer à la pollution mais attendons les analyses avant de se prononcer», indique-t-il.

ZONE DE PECHE “GOORGA”, LE TRIANGLE SUSPECT

Pour sa part le chef de service départemental de la pêche a estimé qu’on doit explorer la piste de la zone de pêche dénommée “BOORGAA’’ et dont les malades y ont tous effectué une partie de pêche. “Les zones de pêche ont été détectés parce que la plupart ont pêché dans une zone appelée Goorga cette zone se situe entre Bargny, Rufisque et Mbour et que tous les malades questionné ont soutenu y avoir séjourné”, a indiqué Ibra Mbaye.

LE GOUVERNEUR ANNONCE DE NOUVELLES MESURES

Venu s’enquérir de la situation après le passage la veille du ministre de la santé, le gouverneur de Dakar a annoncé d’importantes mesures. “On était à 82 patients la veille mais ce matin (hier, Ndlr) on nous apprend qu’au moins 200 personnes sont concernées par cette situation. Dans un premier temps, il faut les accueillir du point de vue de la santé et les observer. Pour se faire, on a érigé un site pour les loger le temps de voir l’évolution de la maladie”, a d’emblée indiqué Al Hassane Sall.

Et d’ajouter  : «nous allons faire des prélèvements au niveau de la mer là ou il semble avoir attrapé cette maladie. Ils ont donné des indications claires en relation avec la brigade marine, la gendarmerie de l’environnement et le personnel du ministère. Nous allons faire des prélèvements sur ce site”, renseigne le gouverneur qui ajoute que la liste des patients est loin d’être exhaustive avec l’arrivée de potentiels malades issus des quartiers et des régions autres que Dakar. “Un comité de crise est institué pour suivre de prés et accompagné sur le volet social et déjà dans le cadre du plan Orsec, il nous restait quelques produits que nous allons mettre à leur disposition”, a dit Al Hassane Sall qui informe que «la pêche dans ces eaux est interdit temporairement le temps de mettre la lumière sur cette affaire».

Des fuites dans le pipeline, l’autre menace Thiaroye semble ne pas être à l’abri de danger avec les fuites répétitives dans les pipelines qui traversent de bout en bout la commune. Il arrive que les fuites plongent la communauté dans une grosse peur à cause d’une catastrophe qui peut survenir à tout moment. Récemment les fuites étaient intenses à tel enseigne que les populations pouvaient se procurer du carburant en creusant un trou de 20 cm. Et jusque-là, la SAR et les populations se renvoient la balle.

D’aucuns soutiennent que la SAR s’est installée avant les populations qui ont construit jusque sur l’emprise. D’autres rétorquent le contraire et indiquent que les populations ne demandent que le changement de la pipeline, devenue obsolète. Par ailleurs, il faut noter que la banlieue fait proie à des catastrophes écologiques ces jours-ci. Récemment, on a constaté une forte mortalité de poissons dans le marigot de Mbao et jusque-là, aucune information n’est donnée pour définir les causes de cet état de fait. A cela, s’ajoute le déversement d’eaux usées sur la plage de Hann Montagne accentuant la pollution sur ce site. Aujourd’hui, c’est cette maladie mystérieuse dont les populations veulent être édifiées qui hantent les sommeils.

SUDONLINE

1 COMMENTAIRE

  1. Droit à spéculer : Tous les pays développés on différentes armes bactériologiques, d’autres, moins développés également ! Certaines armes bactériologiques sont destinées à mettre hors d’état de combattre, des éléments ennemis par ce genre d’effet, ou par d’autres plus virulents qui agissent sur les poumons, entrainant ainsi des suffocations insupportables ! Je pense qu’il faudrait faire appel à des pays amis, par exemple l’Allemagne ou ceux d’Amérique du Sud pour éviter des diversions dans l’enquête, si des extrémistes Espagnoles, ou autre avait posé au fond de l’océan, à des intervalles réguliers des fût ouverts contenant des bactéries dangereuses. Les jeunes ayant pris la mer vers l’Espagne et l’Italie par dizaines de milliers ces 7 derniers mois, tout est possible, parce que les fascistes de ces deux pays en ont marre de voir des Africains débarquer chez eux. Une autre hypothèse devrait être prise en compte, des bateaux pouvant jeter des produits dangereux dont le traitement en Europe, en Russie, pour ne citer que ceux-là REVIENDRAIENT extrêmement cher, les auraient confiés à des armateurs véreux pour s’en débarrasser, dans des centaines de fûts au fond de la mer, entre la Gambie et Dakar, voire jusqu’à Saint-Louis. Les effets, on les voit, inutile de s’appesantir à les déterminer, ce sont les causes que les experts vont essayer de déterminer.

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