Le capitaine Amadou Haya Sanogo, chef des putschistes maliens, a justifié mardi la démission forcée de Cheick Modibo Diarra, en le qualifiant de « point de blocage » qui n’avait « aucun égard pour le peuple », dans un entretien à la télévision publique malienne.
Le capitaine Sanogo a également affirmé que l’ex-premier ministre « n’avait aucun égard pour le peuple » et ne « reconnaissait pas l’autorité du président de la République » par intérim, Dioncounda Traoré. Dans cet entretien, il assure que les putschistes n’ont pas contraint M. Diarra à démissionner. « On ne l’a pas contraint, on l’a juste facilité. Contraint, c’est avec des forces de violences », a-t-il dit.
Le capitaine Sanogo assure que l’ex-premier ministre « va très bien », « qu’il est chez lui depuis hier soir ». Il dément que M. Diarra ait été placé en résidence surveillée à son domicile comme l’a affirmé à l’AFP mardi matin un membre de la famille de M. Diarra. « Nous sommes dans l’obligation morale de la protéger. (…) Il n’est ni arrêté ni en résidence surveillée », a assuré l’officier.
Le capitaine Sanogo a par ailleurs démenti être « opposé » au déploiement d’une force internationale dans le nord du Mali, occupé depuis huit mois par les islamistes armés liés à Al-Qaïda. « Cela est complètement décousu », a-t-il déclaré, en référence à des allégations faisant état de son opposition au déploiement d’une telle force. « Nous ne nous sommes jamais opposés à quoi que soit (…) Nous en avons besoin tant que ça peut sauver des populations maliennes », a-t-il affirmé.
Source: lemonde.fr