uinze personnes ont été tuées dimanche à Bamako dans l’effondrement d’un immeuble en construction, duquel 26 personnes ont été extraites vivantes, selon un nouveau bilan du ministère malien de la Sécurité et de la protection civile.
Le troisième et dernier étage, en construction, de cet immeuble situé dans le quartier de Banconi Salemebougou s’est écroulé vers 04H00 du matin dans la nuit de samedi à dimanche sur le reste du bâtiment, déjà habité. L’ensemble s’est alors « effondré comme un château de cartes », ont rapporté les médias locaux.
Les opérations de secours se sont poursuivies toute la journée et que le bilan n’a cessé de s’alourdir, il s’établissait à 20H00 (GMT et locales) à « 41 personnes secourues, dont 15 décédées », a indiqué sur Twitter le ministère.
« Une enquête a été ouverte au commissariat du 6e arrondissement (de Bamako) contre le propriétaire », selon la même source.
« Grâce à la détermination des services de secours, une fillette d’environ 4 ans vient d’être extraite des décombres en vie. Une autre survivante (une dame), vient d’être, fort heureusement, extraite des décombres par les secouristes », avait indiqué le ministère dans le courant de l’après-midi.
Les ministres de la Sécurité et de la Protection civile ainsi que celui de l’Urbanisme, de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté se sont « rendus sur les lieux pour soutenir les familles éplorées et encourager les secouristes », selon la même source.
Sur Twitter, un ancien ministre de la Justice, Mamadou Ismaila Konaté, a mis en cause la « corruption » au Mali, pays où selon lui « on meurt faute de soins dans un hôpital démuni », dans des accidents de la « circulation, à cause de l’état de la route », ou encore lorsqu’un « bâtiment mal construit s’écroule », alors que « des gens s’enrichissent frauduleusement ».
Les effondrements d’immeubles sont courants au Mali, où de nombreux bâtiments sont construits sans autorisation.