Depuis l’intervention militaire de la France, les services de renseignement maliens s’activent pour mettre la main sur les quelques islamistes encore présent sur place. La gendarmerie de Gao a procédé mercredi à l’arrestation de quinze présumés terroristes accusés d’appartenir au Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Ces hommes doivent être soumis à une audition.
15 présumés islamistes arrêtés. Les autorités maliennes ont procédé mercredi à l’arrestation de quinze hommes. Ces derniers sont soupçonnés d’avoir des liens très étroits avec le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), groupe terroriste opérant dans le nord du Mali. Ils sont, en ce moment maintenus, en garde à vue.
Selon des sources de RFI, les quinze présumés terroristes ont été arrêtés dans le village de Kadji. Un village de confession wahabite, désigné par les habitants de Gao comme un véritable réservoir djihadiste.
A en croire Sadou Dali Touré, premier conseiller d’une commune à laquelle appartient Kadji, les hommes arrêtés ont adhéré depuis 1973 à un fondamentalisme religieux. Dali Sadou précise que la religion de ces gens est très différente de celle que pratique la majorité des gens de Gao et souligne qu’ils ont rapidement adhéré à la cause terroriste lorsque les islamistes ont débarqué dans le nord du Mali.
Recrudescence des attentats
Il met en exergue la coopération et la collaboration qui a existé entre les présumés détenus et les islamistes du Mujao. Les quinze hommes en garde à vue hier ont immédiatement été soumis à une audition de la part de la gendarmerie de Gao. Celle-ci souhaite établir tout lien entre eux et les terroristes du Mujao, avant de décider éventuellement de les relâcher ou de les inculper.
Gao est devenu juste après l’intervention militaire de la France le nouveau bastion des islamistes extrémistes. Pourtant le nord Mali a bien été libéré des mains des djihadistes. Mais ces derniers restent encore très actifs dans la région où ils commettent souvent des attentat-suicides contre la population locale et les militaires français. Le 26 février dernier, un attentat-suicide avait secoué l’extrême nord-est du Mali faisant plusieurs morts.