Au Mali, plus d’une dizaine de militants de l’opposition sont toujours en garde à vue au commissariat du Ier arrondissement de Bamako. Ils ont été arrêtés vendredi lors d’une marche interdite par les autorités officiellement à cause des préparatifs de la fête de l’indépendance prévue le lendemain.
Les manifestants arrêtés vendredi n’ont toujours pas été relâchés. Parmi ces dix militants figurent quatre femmes, et notamment la secrétaire nationale à l’organisation, âgée de 69 ans, ainsi qu’une femme enceinte. Elles femmes devraient être libérées d’une minute à l’autre, ce lundi, selon les informations recueillies par leur avocat. Les six hommes qui sont avec elles devraient eux être fixés sur leur sort d’ici la fin de la journée.
Huit autres militants arrêtés le même jour et détenus au commissariat du Xe arrondissement ont été relâchés dimanche dans l’après-midi. Ils ont été convoqués à nouveau aujourd’hui pour être présentés devant le procureur et seront eux aussi fixés sur leur sort dans les prochaines heures.
Lors une conférence de presse donnée hier, Soumaïla Cissé a appelé à la libération immédiate de tous, sans condition. Le candidat malheureux à la présidentielle a dénoncé l’interdiction de la marche de vendredi au moment même où, a-t-il insisté, la majorité présidentielle elle a pu descendre dans la rue sans en être empêchée.
Soumaïla Cissé, et son parti l’URD, ne reconnaissent toujours pas le résultat du scrutin présidentiel. Il a invité dimanche le président IBK « à se ressaisir et à sortir par la grande porte ». « Je serai le président de tous les Maliens », a-t-il répété ce week-end pendant que le chef de l’Etat célébrait, en grande pompe, l’anniversaire de l’indépendance.
Rfi