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Malick Noël Seck dénonce une dévaluation déguisée du CFA

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XALIMA NEWS – Malick Noël Seck est péremptoire sur la question : il y a de fait une dévaluation du Franc Cfa après la baisse de l’euro. Et pour être plus précis, il parle de «dévaluation déguisée». Selon lui, «depuis quelques mois, nous assistons à une baisse spectaculaire de l’euro qui a des impacts considérables sur notre économie soumise au franc Cfa. En Janvier 2014, un euro valait 1,349 dollars. Au 16 Janvier 2015, un euro vaut 1,158 dollars. Ce qui équivaut à une baisse de 14% de l’euro en une année». Rappelant que «l’euro  a une parité fixe par rapport au F Cfa, soit un euro pour 655,957 F Cfa», Malick Noël Seck souligne que «toute variation de l’euro par rapport aux autres devises est automatiquement subie par le franc F Cfa. Par conséquent, pour avoir un dollar en Janvier 2014, il fallait  486 F Cfa alors qu’en  Janvier 2015, nous devons débourser 566  Cfa pour avoir un dollar. Cette forte variation monétaire subie est carrément une dévaluation déguisée».

Et à en croire le leader du parti Momsarew, «elle remet en cause toutes les hypothèses des programmes macro-économiques de notre pays. Ce qui est très grave, lorsque nous prenons en compte le manque de pertinence de ces programmes surtout avec notre dépendance et exposition vis-à-vis l’extérieur». Autres effets à attendre de cet état de fait :  Notre  pays qui a peu d’opportunités d’exportation est largement dépendant des importations surtout des denrées de première nécessité avec un service de notre dette libellée en dollars va subir les conséquences avec une hausse des prix». Pis, indique Noël, «cette baisse de l’euro remet en cause des hypothèses de nos politiques économiques comme le Plan Sunugaal émergent, déjà si mal articulé». C’est pourquoi il pense important de «poser avec sérénité sans tabou la question des pièges qui lie nos pays avec le franc Cfa. Cette question est cruciale si nous voulons mener de vraies politiques de développement autonome en toute souveraineté».

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2 Commentaires

  1. Notre pays qui a peu d’opportunités d’exportation est largement dépendant des importations surtout des denrées de première nécessité, avec un service de notre dette libellée en dollars va subir les conséquences avec une hausse des prix.
    Pis, indique Noël :«cette baisse de l’euro remet en cause des hypothèses de nos politiques économiques comme le Plan Sunugaal émergeant, déjà si mal articulé». C’est pourquoi il pense important de «poser avec sérénité sans tabou la question des pièges qui lient nos pays avec le franc Cfa. Cette question est cruciale si nous voulons mener de vraies politiques de développement autonome en toute souveraineté».
    C’est plus qu’ahurissant qu’un soi-disant défenseur des Intérêts de l’Afrique en général et ceux du Sénégal en particulier, en arrive à divaguer dans ses analyses qui en surprendront plus d’un au Sénégal !
    Je m’attendais à voir une dénonciation tout azimut de l’arrimage de notre FCFA à l’Euro qui n’est que le fruit d’un soutient certes intéressé de la France à quelques pays d’Afrique anciennement colonisés par elle ! Que de larmes, que de jérémiades lorsque la FRANCE imposa une dévaluation du FCFA de 50% alors que l’ensemble des Chefs d’Etat des pays concernés n’en voulait pas, bien que la crise occasionnée ne fut pas aussi dramatique que redoutée !
    Il faut se dire la vérité, une dévaluation de 30% du FCFA par rapport à l’Euro ne créerait que des problèmes dans les pays concernés qui importent parfois plus de 45% de produits manufacturés en provenance de pays Européens. Sauf à accepter de ne consommer que nos produits locaux et ceux venant du Maghreb dont les monnaies sont plus fiables par rapport à l’Euro, à moins d’avoir des échanges plus soutenus avec l’Inde, la Russie, l’Afrique du Sud et le Brésil, je ne vois pas comment le Sénégal pourrait supporter une dévaluation de 30% après celle de 50% qui ont renchérit les prix des produits importés des zones à monnaie forte !
    Des pays sous industrialisés comme ceux de la zone FCFA incapables de réduire leurs importations pâtiraient de ne serait-ce qu’un importation de 30% de la valeur actuelle de notre CFA par rapport à l’Euro ! Tout le monde sait que la garantie de ce FCA arrange la France qui en tire profit plus que les pays qui sont « couverts » !
    Encore une fois, il ne faut pas jouer avec les intérêts des populations des pays qui ont en commun le FCFA , à moins de pouvoir manger du riz local, du mil matin et souvent le soir tout en acceptant de ne plus consommer les produits de qualité payés en Euro et/ou en dollars ! Si notre productivité était conséquente ! D’aucuns commencent même à rêver d’une monnaie unique Ouest Africaine où l’Union Politique tant vantée par Wade et ses pairs durant les dix années passées tardent à voir le jour ! J’aime bien mon jeune frère Malick Noël mais le fait de sembler craindre une dévaluation de fait, alors que je l’attendais sur le terrain pour la création d’une monnaie sous-régionale même à long terme, me déçoit.

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