Depuis la semaine dernière, les écoles privées n’arrivent plus à assurer normalement les enseignements, à cause de la grève qui sévit dans le milieu scolaire. Cette situation est dénoncée par Mamadou Cissé, président de l’Union nationale des privés laïcs du Sénégal, qui demande que «les libertés des écoles privées» soient respectées.
Les écoles privées font «les frais d’une grève qui ne les concerne pas». C’est le cri de cœur de Mamadou Cissé, président de l’Union nationale des privés laïcs du Sénégal et membre de la Fédération de l’éducation et de la formation(Fef). «Nous sommes les victimes collatérales de ce qu’on peut appeler la grève des enseignants du public. Ce n’est pas la première fois, nous sommes maintenant habitués à cela. Et chaque fois que les enseignants font la grève dans le public, il y a la contre-offensive des élèves du public qui viennent sortir nos élèves», déplore Mamadou Cissé. «Nous considérons que nous sommes les victimes collatérales d’un conflit dont nous ne sommes pas partie prenante.» Le président de l’Union nationale des privés laïcs du Sénégal dénonce ces «désagréments», notamment les cas de «violences» qui entourent ces mouvements. «Des bus ont été caillassés, des jets de pierres, la destruction de certains biens. J’ai même été informé qu’un élève a été blessé à Keur Massar. Nous considérons que cela n’est pas normal. C’est le seul cas mais en tout état de cause, il y a un point d’inquiétude, parce que nous ne sommes plus à l’abri, nous ne pouvons plus dérouler les enseignements normalement, surtout qu’on nous déloge tous les jours», regrette M. Cissé.
Cette situation inquiète les privés, qui demandent une sécurisation de leur espace scolaire. «Nous appelons toutes les parties au calme et nous appelons l’Etat à jouer son rôle de gardien des libertés. Si les gens ont la liberté d’aller en grève, nous avons la liberté et le droit de travailler. Qu’on nous laisse travailler», insiste-t-il. «Nous réclamons le droit de travailler, parce que nous contribuons à la stabilité du système éducatif au Sénégal. Nous souhaitons une stabilité dans le système éducatif. Que les gens prennent leurs responsabilités, que les enseignants puissent dialoguer avec l’Etat, afin de trouver une solution à ce problème qui risque de créer le chaos, en plus du Covid-19», indique Cissé.