Mamadou Moustapha BA, Ministre des Finances: La dette de l’Administration était estimée, en fin juin, à 11 326 milliards FCFA »

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Le projet de loi de finances ini- tiale a été adopté, hier. Il a été défendu par le ministre des Finances et du Budget qui faisait son baptême du feu. Lors de la séance plénière, il a été beaucoup interpellé sur la dette publique du Sénégal. Répondant aux députés, il a indi-
qué que l’encours de la dette publique (ce que le Sénégal a décaissé et ce qu’il n’a pas encore remboursé) était estimé à fin juin à 11 326 milliards. Ainsi, il a ajouté que la dette est projetée à 11447,2 milliards à fin décembre 2022 soit 67,9% du PIB inférieur à la norme communautaire 72%. Ce qui représente, selon lui, 67% du PIB, alors que les projections pour fin décembre 2022, prévoient 68%
du PIB. Quant au service de la dette, montant payé, chaque année, pour le remboursement de celle-ci, il s’élève, au titre de cet exercice, à 1693,9 milliards FCFA. « Le Sénégal paie en 2023 sur les in- térêts de la commission 424 mil- liards et l’amortissement de la
dette est de 1260,6 milliards. Ce qui fait un total de 1600 milliards. Le projet de loi de finances 2023arrête le service de la dette à 1600 milliards », a-t-il fait savoir.
Concernant le niveau d’évolution de la dette, le Ministre a rappelé qu’en 2000, le montant de la dette était de 2416 milliards FCFA, soit 76,3% du PIB. En 2006, la dette du Sénégal a été, en partie, épongée (1112,6 milliards FCFA), faisant ainsi baisser le taux à 20,9% du PIB. De 2006 à 2012, le taux d’accroissement
annuel de la dette était de 21,8%. Or, malgré l’encours, le taux d’ac- croissement moyen annuel est ac- tuellement de 14,1%, a-t-il précisé. Ainsi, il a indiqué que lesintérêts sur la dette publique et la masse salariale devraient progresser res- pectivement de 21,2% et 22,8% pour s’établir à 424,3 milliards FCFA et 1273 milliards FCFA 2023. Ainsi, dit-il, le ratio de la masse salariale rapportée aux recettes fiscales devrait atteindre 36,5% en 2023 contre 34% pour la LFR 2022, soit un accroissement de 2,5 points de pourcentage. En outre, il a fait savoir qu’au titre de la gestion 2023, le besoin en fi- nancement du Sénégal s’établit à 2345 milliards FCFA. « Il est différent
du service de la dette. Pour le mobiliser, le gouvernement va passer par des prêts projets de 435,6 milliards. Ce sont des prêts projets qui sont là et les financements disponibles », expliqué Mamadou Moustapha Ba qui ajoute qu’avec cesindicateurs, le
Sénégal est confortable et maîtrise sa politique de la dette. Et de faire remarquer que la dette est intergé-
nérationnelle et transcende les régimes politiques.
Sur la sincérité budgétaire, le Ministre a mis en exergue le cycle vertueux de la préparation du budget avec toutes les contraintes auxquelles il est assujetti. En effet, selon lui, celui-ci démarre en février avec le cadrage budgétaire où il est question des potentialités de recettes ainsi que des demandes des différents ministères. « Pour cette année, les demandes étaient
supérieures à 10 000 milliards FCFA. Ces données ont été ensuite transmises au Ministère en charge de l’Economie qui a procédé à un cadrage macro-économique, contraignant l’état à un budget de
6 400 milliards FCFA. Si le Gouvernement avait passé outre ce cadrage, alors le budget n’aurait pas été pas sincère », a expliqué Mamadou Moustapha Ba.

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