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Mamadou Ndiaye, médiateur de l’UCAD sur la violence – « Il faut introduire l’instruction civique à l’université »

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Comment éradiquer la violence dans le milieu universitaire ? Des enseignants chercheurs ont tenté ce vendredi de répondre à la question. Pour le médiateur de l’Ucad, l’une des solutions serait l’introduction de l’enseignement de l’instruction civique.

Comprendre les causes de la violence dans les espaces universitaires pour mieux appréhender ses effets. C’est l’exercice auquel se sont livrés ce vendredi, à la Faculté des lettres et des Sciences humaines (FLSH) de l’Université Cheikh Anta Diop, des participants à un colloque sur la violence. Cette rencontre organisée par le Centre de recherches philosophiques et épistémologiques (Cerephe) du développement de philosophie, en collaboration avec l’Académie nationale des Sciences et techniques du Sénégal (Ansats), réunit depuis jeudi dernier des enseignants chercheurs sénégalais et étrangers. Pendant plus de quatre tours d’horloge, ils ont échangé sur le thème : ‘’La violence dans tous ses états.’’ L’objectif final vise à éradiquer le phénomène dans les temples de savoir.

Selon le médiateur de l’Ucad, Mamadou Ndiaye, la sensibilisation est insuffisante pour mettre fin à la violence dans les espaces universitaires. Ainsi, pour lutter efficacement contre ces genres d’agissements, le professeur préconise l’introduction de l’instruction civique dans les universités. ‘’Les étudiants ignorent le sens de la notion de bien public. Il faut faire comme à l’école primaire en leur dispensant des cours d’éducation civique’’, a-t-il soutenu devant ses collègues. A ses yeux, les étudiants méconnaissent certaines formes de violence. ‘Ils agissent parfois violemment sans se rendre compte de ce qu’ils font, a-t-il ajouté.

Pour tenter de comprendre les raisons de ce comportement, le professeur titulaire de linguistique à la FLSH s’est penché sur les différents concepts de la violence employés par les étudiants. ‘’Je me suis tourné vers nos langues nationales. Après avoir interrogé des Sénégalais, j’ai trouvé que nous n’avons pratiquement pas des termes pour désigner la violence et la non-violence’’, a-t-il expliqué. C’est pourquoi, a en croire le médiateur, il y a d’autres formes de violences ignorées, notamment par les pensionnaires de l’Ucad. ‘’Parfois, les étudiants se glorifient d’avoir barré l’Avenue Cheikh Anta Diop sans heurts. A cause de cela, les usagers de la route sont obligés de faire de grands détours. Mais ils ne savent pas que cet acte relève aussi de la violence’’, a-t-il laissé entendre à titre d’exemple.

D’ailleurs pour lui, l’introduction aussi d’un cours généralisé sur les droits de l’Homme aiderait aussi à mieux lutter contre la violence dans les espaces universitaires. Toutefois, le médiateur de l’Ucad reconnaît que la violence n’est pas seulement l’œuvre des étudiants. Celle-ci est d’après lui exercée par toutes les composantes de l’Université. ‘’Il y a aussi les enseignants, les personnels administratifs, techniques et de services (PATS)’’, a indiqué M. Ndiaye.

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1 COMMENTAIRE

  1. IL FAUT PLUTÔT ROMPRE AVEC L’APPROCHE LAÏQUE – EN SOMME, ‘’DÉSÉCULARISER’’ L’UNIVERSITÉ !!! En vérité, la non-prise en compte du fait religieux dans l’enseignement laïc, et qui n’est que le fait d’un scepticisme ou d’une incrédulité, mène inexorablement à la névrose (tourmente) – distorsion mentale, le fait d’une inertie dans la compréhension des problèmes existentiels et qui constitue la racine principale de la violence (verbale ou physique) ; en témoignent les scènes de violences récurrentes (bagarres, saccages de bus, etc.) qui indignent certes tous les patriotes, toutes obédiences confondues ; mais en vérité, c’est l’université, elle-même, qui crée les germes de sa propre destruction, du fait de son option fondamentalement matérialiste ; elle ne forme que des névrosés Non ! Comment peut-on être un croyant (toutes obédiences confondues) et faire abstraction des ‘’Textes Sacrés’’ dans l’élucidation des problématiques de l’heure [crise multiforme (morale, économique et financière, écologique, sanitaire, etc.)] ? Oui, une telle attitude (rejet de tout ce qui touche au Sacré) relève d’une incrédulité manifeste ou d’une hypocrisie morbide. Que ceux qui pensent que la Religion ne relève que de la sphère privée se détrompent ; l’ère de la ‘’Science toute puissante’’ est complètement révolue. Et il est donc temps que les intellectuels acceptent qu’il y’a, en vérité, deux types de rationalité (philosophique et religieuse) qui, loin d’être antinomiques, doivent nécessairement fusionner pour féconder la vraie connaissance. Oui, aucune réflexion ne peut être menée jusqu’à son terme sans atteindre la dimension métaphysique (religieuse, essentiellement) ; et c’est dire l’impérieuse nécessité, pour tout intellectuel, de se remettre en question et d’envisager une réactivation de ses connaissances, par l’introduction progressive et consensuelle de la dimension spirituelle dans tous domaines (médecine, politique, sciences sociales, etc.). Oui, il faut nécessairement redonner à Dieu sa place primordiale dans l’école ; sinon, c’est inexorablement son autodestruction !!!

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