Si les citoyens ne se pressent pas devant les bureaux des commissions de révision, c’est la faute aux services de Ousmane Ngom. Opposition et Majorité pensent, en effet, que le ministère de l’Intérieur devrait faire davantage de sensibilisation.
Les partis politiques (mouvance présidentielle et opposition) expliquent le manque d’affluence dans les commissions, plus d’une semaine après le démarrage du processus de révision, par un déficit de communication du ministère de l’Intérieur. ‘Je suis resté sur ma faim, en ma qualité de leader du Rds. Parce que, il est vrai que le ministère de l’Intérieur, par voie de presse, a informé l’opinion et les partis politiques de la date d’ouverture et de clôture de la période de révision exceptionnelle des listes électorales. Mais, aucun parti ne sait aujourd’hui, précisément la localité devant héberger les sites pour les inscriptions’, déplore Mactar Guèye, secrétaire général du Rds et porte-parole de la Cap 21. Selon lui, il s’agit là d’un déficit de communication. Car, explique-t-il, ‘le ministère devait rendre exhaustive la liste des 500 commissions avec la précision portant localisation des différents sites sur les 45 départements. C’est ce qui fait défaut. Et ce déficit mérite d’être comblé le plus rapidement possible’. Mactar Guèye de rappeler, sous ce rapport, que la fiabilité du processus repose sur la confiance des différents acteurs. C’est pourquoi, souligne-t-il, ‘lorsque la période de révision fixée – du 1er au 31 juillet – a été contestée par l’opposition qui avait estimé qu’il n’était pas acceptable de fixer la date avant la fin de l’audit du fichier, le président Wade n’avait pas hésité de la repousser’.
Les partis membres de l’opposition regroupés dans la Coalition Bennoo Siggil Senegaal déplorent le même déficit de communication en direction des Sénégalais. ‘Le ministère de l’Intérieur doit faire en sorte que les Sénégalais sachent qu’ils ont la possibilité de s’inscrire pour ceux qui n’ont pas encore de carte d’électeur ou de procéder à des modifications ou changements de lieu de vote. Le ministère doit communiquer parce qu’il a un budget destiné à cela’, insiste Imam Mbaye Niang porte-parole des leaders de Bennoo au sortir de leur dernière rencontre hebdomadaire. D’ailleurs, Amath Dansokho et Cie ont, au cours de cette réunion, chargé les plénipotentiaires de leur coalition, à l’occasion de leur réunion sur le processus électoral, d’exiger du ministre de l’Intérieur de communiquer sur la révision.
Cette révision nécessite un minimum de campagne de sensibilisation de la part des autorités, notamment le ministère de l’Intérieur, estime le chargé des élections de Bennoo Taxawal Sénégal, Ndiaga Sylla. A l’Apr, on impute ce déficit de communication aux stratagèmes développés par l’Etat pour créer la confusion. Avec, pour finalité, ‘rendre difficile et compliquer la situation pour instaurer une stratégie de fraude’, explique Seydou Guèye, porte-parole des républicains.
Yakhya MASSALY
walf.sn
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