Le rapport des statistiques 2021 du ministère du Travail révèle que les variations sur le marché du travail affichent des soldes positifs, malgré la fermeture de 216 établissements ayant occasionné 1146 emplois perdus.
«Les variations sur le marché du travail affichent des soldes positifs.» C’est ce que révèle le rapport annuel des statistiques du travail 2021. Dans le document, les services du ministère du Travail informent qu’en «faisant la différence entre le nombre d’établissements ouverts et fermés, on obtient un résultat net de 1569 en faveur des ouvertures d’établissements». De même, soulignent-ils, «la différence entre le nombre d’emplois générés suite aux ouvertures d’établissements et d’emplois perdus consécutivement aux fermetures d’établissements donne un solde positif de 7065 emplois». Selon le rapport du ministère du Travail, «il est relevé beaucoup plus d’ouvertures d’entreprisesindividuelles (46,78%)». Il est noté que «les autres formes les plus représentées sont les Sarl (22,58%), Surl/Suarl (10,98%) et Gie (5,55%)». Donnant les détails, les auteurs du document informent que «par rapport à leur impact, les établissements ouverts et rouverts ont aussi généré 8211 emplois, essentiellement à Dakar (32,27%), Thiès (17,68%) et à Diourbel (15,28%)». Ainsi on note que «la branche d’activité qui concentre plus d’emplois est celle du «Commerce de gros et de détails, réparation de véhicules automobiles et de motocycles» (30,48% des établissements ouverts, 25,02% des emplois générés)». De même, il est précisé que «les branches «Construction» (13,89% des établissements ouverts et 20,64% desemplois générés) et «Activités de fabrication» (11,93% des établissements ouverts et 12,23% des emplois générés) se sont aussi révélées être des niches d’emplois en 2021».
A côté de ces statistiques, les données du ministère du Travail révèlent «216 fermetures d’établissements ayant occasionné 1146 emplois perdus». Selon le rapport, «les établissements fermés sont plus notés dans les branches «Commerce de gros et de détails, réparations de véhicules automobiles et de motocycles» (32,87%), «Construction» (10,65%) et «Activités de fabrication» (10,65%)». S‘agissant des emplois perdus, «ils sont essentiellement relevés dans le «Commerce de gros et de détails,réparations de véhicules automobiles et de motocycles» (23,65%), l’Education (12,57%) et les Activités extractives (12,30%)». Il est également précisé qu’en «fonction du statut juridique, le rapport renseigne plus de fermetures d’entreprises individuelles 39,62%, de Sarl 16,23% et de Sas/Sasu, 12,39%».
Sur 69 866 contrats de travail, seuls les 25,58% sont des Cdi
Quid des contrats de travail ? Le rapport indique que durant l’exercice 2021, «il est rapporté un total de 69 866 contrats de travail dont 52,83% de Cdd, 25,58% de Cdi, 6,17% de contrats de travail saisonniers, 5,81% de contrats de stage, 5,67% de contrats de travail temporaire et 3,93% de contrats de travail d’apprentissage». Le rapport montre que concernant les contrats de travail, les femmes sont toujours à la traîne. «Vu sous l’angle du genre, il est relevé 72,27% de contrats de travail conclus avec les hommes contre 27,73% avec les femmes», renseignent les auteurs du document.Concernant la distribution de ces contrats selon l’Inspection du travail et de la sécurité sociale, il a été relevé «une proportion beaucoup plus accrue à Dakar (56,98%)». Les Itss qui, après celle de Dakar, enregistrent plus de contrats de travail sont celles de Saint-Louis (7,79%) et Ziguinchor (5,30%). Les auteurs du rapport ajoutent qu’en termes «de branches d’activités, les contrats conclus en 2021 sont plus recensés dans le «Commerce de gros et de détails, réparation de véhicules automobiles et de motocycles» (40,74%). Viennent ensuite la «Construction» (14,10%) et les «Activités de fabrication» (10,89%)».
Par ailleurs, le rapport s’est penché sur les contrôles effectués au niveau des entreprises. Il a ainsi été noté desentreprises. Il a ainsi été noté des manquements concernant «la non-affiliation des travailleurs à une Ipm, l’absence de déclaration d’établissement, la non-affiliation des travailleurs à l’Ipres, l’absence de registre des paiements ou bulletins et la non-affiliation des travailleurs à la Caisse de sécurité sociale».
Pour ce qui est des conflits, il a été enregistré 85 collectifs gérés par les Inspections du travail et de la sécurité sociale (Itss) en 2021. Les auteurs du rapport informent qu’il a été noté «70,59% de conflits collectifs réglés et 29,41% de conflits collectifs non réglés». Parlant des conflits collectifs, les services du ministère du Travail font savoir qu’ils portent «beaucoup plus sur les salaires etaccessoires de salaires (22,35%), sur les motifs économiques (12,94%), le Dialogue social (9,41%) et la régularisation de la situation administrative (9,41%)».
Par rapport aux branches d’activités, indiquent-ils, «les conflits sont plus notés dans les «Activités de fabrication» (20%), l’Education (15,3%), les Activités de services administratifs et d’appui, (12,9%)».
Par ailleurs, le rapport a fait état de «432 licenciements dont 37,73% pour motifs disciplinaires, 51,85% pour motifs non disciplinaires et 10,41% pour motifs non précisés». Ces licenciements, précise-t-on, «ont été plus effectués par des établissements relevant de L’agriculture, sylviculture et pêche (29,16%), du Commerce de gros et de détails,réparations de véhicules automobiles et de motocycles (19,44%) et des Activités d’hébergement et de restauration (7,17%)».