la question de savoir est-ce que les députés jouent vraiment leur rôle ? Le tonitruant avocat, annonce d’emblée. « On a démarré le vote du budget aujourd’hui avec le ministère des finances. On a donc le marathon budgétaire qui démarre aujourd’hui » avant de trancher. « Ce qu’on peut dire, c’est qu’il y a une majorité mécanique à l’Assemblée nationale qui va voter toutes les lois proposées par le gouvernement mais on ne va pas leur reprocher de se comporter de la sorte ». Dans la mesure où regrette Me El Hadji Diouf, « ce sont les sénégalais eux-mêmes qui ont décidé de donner une majorité écrasante au chef de l’Etat et à son camp. Ils n’ont qu’à assumer toutes ces responsabilités ».
Pis, laisse entendre l’avocat, le suivi de l’exécutif qui est prévu par le règlement à savoir « comment l’argent a été dépensé parce que l’argent, il est voté ici au niveau de l’hémicycle, il est accordé au ministre pour lui permettre de travailler, ce ministre-là doit revenir mais cela se fait avec toujours du retard ». « C’est au niveau du contrôle que ça pêche. Avec le contrôle effectif et permanent, le fait de s’intéresser tous les jours au fonctionnement des ministères, aux appels d’offres, aux commandes, à l’exécution des marchés, des décisions, tout ça doit être fait de façon permanente . Ce n’est pas fait » plaide le représentant du peuple qui charge.
« Quand on dépend d’un gouvernement, quand on attend des instructions du président, quand on se réunit à la veille des plénières pour affiner les positions, pour être derrière le gouvernement. On ne joue plus le rôle de contrôle de l’activité gouvernementale et ça fausse le jeu de séparation des pouvoirs. C’est vraiment dommage » sur les ondes de la Rfm.
Dié BA
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