XALIMA NEWS – C’est demain que la Chambre administrative de la Cour suprême va statuer sur le recours en annulation de l’expulsion de l’opposant Gambien Cheikh Sidya Bayo, introduit par ses avocats. Mais, en attendant ce verdict, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, ne veut pas que l’affaire tombe dans un débat proprement juridique. Me Kaba, qui présidait, samedi dernier, la conférence annuelle des chefs de juridictions, a indiqué que c’est une mesure administrative qui a été prise à l’encontre d’une personne qui était au Sunugaal, venue de la France et d’origine gambienne. A l’en croire, cet arrêté d’expulsion est conforme à ce que notre législation a prévu et que toutes les grandes démocraties prévoient. En de pareils cas, «le respect exige qu’on laisse la Cour suprême prendre sa décision. Et le délai qui est donné par la loi est de 8 jours. Et dans ce délai-là, lorsqu’une décision sera rendue qui peut être expulsion ou pas, dans tous les cas, nous nous conformerons à la décision qui nous sera soumise», a confié Me Kaba.
Se voulant plus explicite, Me Sidiki Kaba de préciser que le Sunugaal restera un pays ouvert et un pays d’asile qui accordera sa Téranga (hospitalité) à tous les opposants africains qui y viennent, s’ils sont conformes au droit et aux conventions d’asile. Selon lui, si des opposants africains sont au Sunugaal, c’est pour mener des activités qui sont conformes au droit d’asile de notre pays. «Tous ceux qui s’y conforment savent qu’ils bénéficient de la Téranga (sunugaalienne). Il faut avoir le sens de la responsabilité pour respecter ces principes et ces droits à la fois internes et internationaux. Le (Sunugaal) est un pays ouvert, un pays d’asile depuis l’indépendance», fait-il remarquer.
Le Populaire