Me Youm ministre des Collectivités: « Une fois au pouvoir on se rend compte qu’on critiquait pour critiquer »

Comment trouvez-vous le fait que votre parti, l’Apr, se réunisse au Palais, alors qu’il prône la rupture ?
C’est une colle. (Rires) Oui, parce que vous posez cette question à quelqu’un qui assiste aux réunions au Palais. C’est vrai, il y a eu beaucoup de critiques par rapport à ça mais après, quand on gère le pouvoir, on voit tout de suite les contraintes pour qu’un chef de l’Etat puisse sortir du Palais et aller à une réunion à l’extérieur. Vous voyez ce que cela peut faire comme désagrément dans la circulation.

Alors là, vos critiques dans l’opposition ne sont plus valables…

Non. Il y a beaucoup de critiques qu’on formule quand on est dans l’opposition mais après, à la réalité du pouvoir, on se rend compte que, bon, on critiquait pour critiquer. Mais le Palais aussi c’est le lieu de résidence du chef de l’Etat, qui est en même temps aussi le président de notre parti. Et toutes les audiences ne sont pas que professionnelles, économiques, etc.

Quand votre parti se réunit, c’est le leader de l’Apr et non le président de la République…

Je peux vous dire que c’est le Président qui est le plus gêné dans cette affaire. C’est pour cette raison que dès son accession au pouvoir, il n’a jamais voulu tenir des réunions politiques au Palais. Malheureuse­ment, les contraintes ont fait qu’il était obligé de le faire à titre provisoire parce que je suis sûr que d’ici six mois, le temps que notre permanence soit opérationnelle, on va faire l’effort de tenir les réunions hors du Palais

Actunet.sn